Les mots s’embrassent, à en perdre le souffle, dans des silences bruyants saturés de désirs inassouvis, de rêves qui finissent ou qui grossissent inlassablement en questions sans réponses si ce n’est une pensée pour tout bousculer et recommencer. Des mots qui embaument, senteurs acidulés de plaisirs fantasmés, pour rechercher des évidences troublantes pour briser des solitudes à couper au couteau, en plaies béantes. Des mots qui racontent la légèreté d’une fidélité, comme elle est douce cette évidence, que cela soit si léger que cela ne pèse rien, comme un souffle indispensable, chassé croisé avec un autre qui écrit une déclaration à l’ami qui réchauffe, il y a des choses qu’il faut dire, qu’il faut s’arracher et crier et ne pas continuer à croire que tout se devine. Et au contraire les mots infidèles, fiers à demi, dévoilants des intimes, et se cherchant des excuses, cherchant des idéaux dans un monde où tout n'est pas beau, entre liberté d'être ce que l'on souhaiterait et l'envie de pousser les limites que l'on s'est soit même fixées, avec au milieu de tout des mots toujours, des mots encore, pour y croire un peu plus fort. Il y a des mots qui pleurent une amitié perdue, impuissants face à une réalité, qui brise le cœur et encore et toujours des mots absents dans un ailleurs qu’on se projette, six pieds sous terre. Aussi des mots qui rient, aux éclats, sourires sur les lèvres, pour botter le cul aux destins chagrins. Et au réveil, des mots qui dessinent un rayon de soleil pour un sourire dans un coin de son cœur et sur le bord du mien. J’ai encore ramassé des mots-émotions, des sensations désordonnées.
Groupe de lettres formant une unité de sens
Catégories : Echos à Vous
13 commentaires
Commentaires
"Et ne pas continuer à croire que tout se devine".Merci d'avoir écrit cela,je crois que j'étais,et suis encore (mais aujourd'hui cela a moins d'importance pour moi) entouré de gens qui pensent que chacun peut connaitre les pensées de l'autre,sans parler,sans écrire et sans lire,en bref,sans se servir des mots.Cela est imposible.
Les mots... vecteurs de ce que nous sommes... à condition d'arriver à les faire sortir...
C'est toujours plus facile avec des mots, mais parfois, ils restent coincés, là... au bord...
Tes mots à toi Bougrenette mêlent posésie et sagesse... Et cela fait du bien de les lire....
Sourire
Les mots mentent, ou disent trop de choses, confuses et volubiles.
La preuve en est qu'il a bien fallu les affubler de visages, de figures, de face A, de face B pour mieux les di-scerner, dans ton texte.
À moins de les foutre à poil ces connards ! Ça ça serait rigolo ! rien que pour voir la gueule qu'ils feraient en se caillant les miches. Nan ?
«Groupe de lettres formant une unité de sens»
Je me permet également de réfuter cette définition cartésienne, voire dogmatique.
Et pourtant, dieu sait (non, il sait pas ce con là !) à quel point j'encule Freud et Lacan !
(et ça, c'est moi qui le dit, en faisant sauter quelques décennies à mon propos)
Bisou (faut que je trace).
Oui : bisou.
Petite remarque au sujet des autres commentaires:mieux vaut un mensonge,ou un brouillage,que le silence total.Un faux sens,une mauvaise direction,cela peut se rectifier,il est également possible de faire marche arrière.
Le silence total,on peut l'interpréter à notre guise,c'est l'inutile,le néant,la mort,du moins en terme de communication.
Bisou aussi, des mots nus voila là une idée excellente. Tu as reconnu les non-tiens ?
J'ai un ami qui dis souvent "les mots, tous les mots, venant de qui que ce soit, en rimes, en alexandrins, en cotte mal taillée, débraillés, boiteux ou mal fagotés sont toujours reçus en toute simplicité et avec gentillesse parce qu'ils ont été donnés avec le coeur. G."
J'aime le croire.
Regarde, j'aime les tiens qui enculent Freud et Lacan, c'est un peu fort de café, non ?
Je pense aussi Guy que c'est impossible, que quelques mots par ci par là sont indispensables pour ne pas laisser le silence s'installer.
LuJ, faut leur botter les fesses à ces mots, merci de lire mes miens.
Des mots avec lecteurs c'est un peu comme la cerise sur la forêt noire, ou la chantilly sur la glace vanille, ou ... etc etc
(t'façon je le sais, je fais juste l'âne pour avoir du son)
Bien sûr que les mots, même mal dits, même inappropriés, même menteurs vont au cœur.
Mais moi, je n'ai plus de cœur, on me l'a arraché avec des mots.
Alors je les encule (aussi), les mots.
(et ne me dis pas les "non-miens", je te dit tout, même trop)
(avec tout ça, ch'uis à la bourre ! c'est malin !)
Je file, je ne crois qu'aux actes.
Encore des bisous.
Victoire par KO
Et en plus c'est malin
encore mieux que la cerise
mieux que le rhum cannelle, et ca faut le faire
Bisous itou (oserais je partout sous l'oeil de temoins involontaires et peut être embusqués)
putain ca craint du boudin (je le fais bien hein ?)
Tu parles, parles, c'est facile, même sans y penser,
Les mots, les mots sont immobiles, triés, rangés, classés.
Laisse allez, laisse les jouer,
Se cogner, te séduire,
"sensualiser", te bouger,
Quand ça veut plus rien dire.
Swinguer les mots, les mots, sans ça,
On va les rétrécir.
Swinguer les mots, ne surtout pas
Toujours les réfléchir.
Les mots, l'émo, l'émotion vient,
Les mots font l'émotion,
Coûte que coûte, écoute-les bien
Rythmer nos déraisons.
Joli, j'applaudis ! ce rebondissement de mots sublime.
Qui n'aimerait pas être réveillé par des mots
Qui font sourire le coeur ?
: )
Les mots sont se que nous en faisons ... A utiliser à bon escient .
Avec les mots , tout est possible , c'est fabuleux , dangereux .
Il suffit de trouver le bon contexte et alors là .... Plaisir garanti !!!
Ce texte me touche, merci !
Des mots pour nos maux. J'ai l'esprit mélancolique. Il faut que ça sorte...
Quel orchestration ! Je retourne lire !!!