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Réinvestir

free music

 Difficile de sortir du rien, petit à petit se réinvestir, retrouver ses marques et quelques repères, suivre une lumière, un bruit, une chanson, tirer sur une ficelle ou ramasser quelques cailloux déposés ça et là sur le bord du silence. Des gestes sur rendez-vous, mais pas demain, ni le mois prochain. Des confirmations sur des évidences, des hésitations sur des maladresses, des mots qui blessent, l’innocence pour alibi et la vie qui continue, vaille que vaille, que voulez vous Madame, vous n’avez rien, on n’y peut rien.

Je retourne sur mon manège en regardant passer les heures, avec un peu de chance j’attraperais la queue du raton laveur, un tour gratuit ne se refuse pas. Je tourne les pages sur un chapitre sans suite, me souhaitant un voleur de nuit assis au bout de mon lit. Ses nerfs à fleur de cœur grignoté, me laisse sans voix, sans réaction, tant je connais cette sensation d’être dévorée de l’intérieur. La sincérité en étendard dans ses larmes, dans ses lettres, l’âme à nue, et un regret pour ceux, qui t’aiment, te parlent mieux, t'écoutent, moins, bien, autrement, dans les liens, et les autres en disposent, là aussi tant bien que mal. Attrapée par ta présence, la douceur, ton attente, je tourne et je retourne tes mots, en osmose. Jeux de langues, la bouche en cœur sur ta candeur, cela te va si bien. Je caresse le moment et le geste dans l’absence, de l’attention qui tombe à pique, l’envers de mon plaisir à ton désir maladroit, je dois te laisser t’éloigner. Et une princesse de rêve fleuri fait couler les pleurs d’un loup, au creux d’une nuit, pour un moment d’une tendre douceur. De vous à vous, j’ai récolté des morceaux d’émotions en perles de mots, en éclats d’intime subtil, que j’enfile et colle au hasard d’un jour qui se traîne.

Commentaires

  • Envie de te répondre dans un silence, mais il manque le regard.
    Tant de mots que j'aime en ces lignes. J'aurais envie de les reprendre un à un pour te montrer comme ils sont beaux...
    Si tu veux bien, je vais garder la dernière phrase, elle me plaît particulièrement.
    Vraiment, c'est beau de te lire, Bougrenette.
    (et d'écouter Lhasa chez toi)

  • jolies perles de mots enfilées, collier un peu triste, un peu doux, un peu amer, un peu charmant, à porter absolument

  • Ben, en fait, on ne sort jamais du rien, on croit que c'est du rien mais en fait c'est quelque chose. Ce sont des marques pour après, qui ne nous apparaissent pas encore comme telles à cause d'une impression de vide. Mais c'est juste une impression.

    Si on a eu ne serait-ce qu'un seul jour merveilleux dans notre vie, alors on possède la garantie que ça existe et que ça peut revenir. Ce qu'il y a entre, entre deux moments merveilleux, c'est parfois comme un abîme qui semble désespérant, sauf... Sauf si on garde à l'esprit qu'on est pas dans de "l'après", avec toute la mélancolie que cela peut induire, mais dans "l'avant". Au seuil de quelque chose de nouveau. Un bonheur inédit qui viendra ; devant, dans la brume présent qui se profile, indistinct, une surprise dans son emballage opaque, plus loin, bientôt. Le coeur qui se regonfle, toutes ses petites cellules qui se régénèrent. Le vent transporte, presque imperceptible, une effluve de printemps. Soudain il fait doux. Malgré le froid environnant.

    Jolie musique.

    Je t'embrasse, Valounette.

  • Ce soir, votre écriture me fait penser à du Baudelaire ! Oui, je sais, la comparaison est audacieuse, mais que voulez-vous, ce soir je vous comprends aussi bien que Baudelaire lors de l'étude des "Fleurs du Mal" pendant mes cours de français qui me faisaient me gratter la tête à n'en plus finir ! Je vous crois sous l'emprise d'un charme, à défaut d'opium car je vous crois saine, même si parfois l'opium sera un salutaire remède à vos maux ! Bougrenette, savez-vous que vous m'émouvez ?

  • Je dois te laisser t'éloigner...
    et une princesse de rêve fleuri
    fait couler les pleurs
    d'un loup pour un moment
    de tendre douceur
    j'aime bien cette phrase en particulier dans ce texte, laisser s'éloigner les gens qu'on aime, c'est si difficile mais c'est aussi plein d'amour,
    avoir confiance en cet amour là
    issu de rien
    et qui est tout
    dans l'instant où il se vit.
    bisous(je dois dire beaucoup de betises et je ne sais pas si j'ai bien compris le texte)

  • Nos mots se croisent ce soir...
    Du vertige, du vide. Mais ça passe, oui, ça passe.
    J'ai eu le coeur serré, le temps d'un instant. La terrible sensation de vide et de manque... Et puis se souvenir des belles choses, et puis imaginer les suivantes... Alors, ça passe, et le sourire revient, le coeur plus léger, moins serré...

    Le jour se traine, mais la nuit vient...
    Va savoir, le loup pourrait sortir de sa tannière et d'un cri puissant t'appeler à la lune.

    émue... touchée...

    Je t'embrasse fort.

  • Un Rien habité par une fille comme toi c'est déjà beaucoup à mon sens !
    En y ajoutant la touche de couleur de ton sourire, voilà que ce qui semblait une nature morte reprend vie, tout à coup ...
    Cela ne te dérange si je reste encore un peu ?
    Je vais me faire tout petit dans un coin ...
    Bisous Bougredenénette.

  • Que te dire ? Comme à chaque fois , ça fait mouche !!! Même ressenti chez tout le monde .
    L'après paraît toujours si loin ... Et pourtant , ne dit on pas que le temps passe vite ? Ces caprices de vie toujours si mal placés .... Le temps d'avorter sa douleur et d'en faire le deuil... Soleil complice pour nous aider par moment à avancer et puis un jour , on s'aperçoit qu'on n'a pas regardé dans la bonne direction ... A chacun son temps pour tout ... Je t'embrasse très fort !

  • En fait on ne t'écoute qu'avec les yeux, on ne te lit qu'avec les doigts, comme on caresse, comme on éprouve une étoffe, on recherche un ressenti tactile, on s'y attarde, on y revient pour être sûr, on cherche à deviner, on croit trouver, et on continue l'exploration sensorielle. Et on aime tes installations sémantiques.

  • Je te répondrai ailleurs, enfin j'essaierai. Pensées .

  • M. oui il manque souvent le regard, mais je crois que j’ai réalisé que c’est souvent une barrière aussi, à une certaine liberté d’expression. J’aime bien l’idée que tu aimes ces lignes, et Lhasa, la déposer ici était un petit plaisir égoïste. Merci.

    Massilimanga, te revoir est bien agréable, c’est effectivement un peu tout ça, j’ignore si il faut le porter absolument mais c’est l’un de mes plaisirs sans modération, trouver chez les autres ce qui me parle et du coup me fait parler.

    Alex, j’aime quand tu me lâches ainsi des pensées, ta façon de voir les choses, c’est optimiste, c’est pas faux, même si cela ne colle pas à mon rien, l’avant, l’après. Mais tu as raison il faut s’espérer du nouveau, du beau, des bonheurs en paquet surprise, avec le beau ruban autour. Je t’embrasse aussi Chouchou.

    Ma Gi, du Baudelaire, mais effectivement on peut se gratter la tête un moment si l’on essaye de comprendre ce que ces mots enfilés veulent dire, et pourtant vous avez certainement reconnu le voleur de nuit ;-) j’y ai pensé à l’opium, parfois, en me disant que quitte à perdre la tête autant choisir les bons remèdes mais j’y crois pas plus que ça finalement, d’une certaine façon, vous Gi, et les autres, c’est finalement comme une drogue et les effets en sont bien moins destructeurs. Vous émouvoir ? Juste un peu, a peine, c’est pas tant ça que de vous plaire qui me plait.

    If6, oui j’ai trouvé un loup posé sur une envie, c’était doux comme une soirée de printemps. Quand à laisser s’éloigner, même si l’amour est là, cela n’en reste pas moins déchirant, une fois l’idée acceptée le plus difficile reste à vivre, mais j’ai confiance. Aucunes bêtises, mais plutôt des mots collés comme je les aime et je t’en remercie.

    Jolie Fée, oui j’ai vu que nos pensées s’étaient croisées, quand le cœur se serre j’y vois comme un espoir, celui d’y croire pour une prochaine fois que l’on n’attend pourtant pas.
    Je t’ai touché comme tu me touches souvent, un juste retour des choses ;-) je t’embrasse également.

    Philodoux, heureusement la vie ne demande qu’a être vécue, tant bien que mal, avec le sourire en plus, souvent et des surprises en point d‘exclamation. Peut être sur un coin de tapis ;-) ou dans un coin tout simplement. Bisous.

    Manue, ça fait mouche … je me dis que c’est sûrement normal, si je vous retrouve ici et par chez vous, de plus en plus d’ailleurs, c’est que nous avons tous peut être une certaine ressemblance, cachée sous nos différences. Tu te poses certains questions en ce moment qu’on retrouve aussi chez d‘autres, mais je ne crois pas que cela soit une direction qu’il faille chercher, je crois de plus en plus qu’il ne faut pas chercher justement. Je t’embrasse aussi.

    Oh, l’idée que tu puisses caresser mes mots, est une belle idée, et pour en avoir parlé avec toi, tu sais, un peu, comment ils me viennent. tu as pu me voir, je suis une tactile, faut que je touche … et que je tisse, à ma façon, il y a des trous, des fils tirés, c’est mal ajusté, mais c’est moi, qui cherche, qui crois deviner ou trouver, cherchant a continuer .

    Dana, je pense à toi aussi tu sais, je te découvre de jour en jour par ailleurs, autrement, je récolte et j’aime.

  • Il y a un manque et manque ... Le mien, quand il vient, il me plie en deux, les mains nouées sur le ventre, comme une insidieuse maladie qui ronge en dedans. Difficile de dire d'où vient précisément la douleur, où elle se focalise, difficile d'en expliquer la nature, mais la souffrance est visible, presque palpable. Elle tire mes traits, fait grimacer tout mon corps, s'insinue là où d'habitude rien ne se passe, rien n'est à signaler. Quand elle atteint son paroxysme, les contractions me font me tordre et râler doucement, comme un loup blessé à la pleine lune. Alors dans ces moments, je regrette, je regrette d'être comme je suis, de tant ressentir, tant percevoir, tant recevoir, les émotions tellement plus vives que chez d'autres, la puissance du bonheur d'aimer, avec cette redoutable contrepartie, cette inépuisable mélancolie douloureuse et lancinante, à espérer en crever parfois, la terrible souffrance du mal d'aimer.
    Et en mettant le point au bout de cette phrase, je me dis qu'il n'est pas certain que je t'aie remonté le moral. Et pourtant ...

  • Merci de partager ces mots. Les petits cailloux , ramassés, vaille que vaille, aux bords des chemins, nous aident plus que l'on ne croit . Parfois , ce sont minuscules saluts, ou respirations, regards, invisibles tuteurs, pensées si légères et transparentes, ce sont les autres , ceux qui te lisent en silence, dans l'ombre de leur ombre, alors, ne laisse plus trâiner tes jours et entraîne les vite sur ton manège. Je remercie oh91 pour le lien ici. A bientôt

  • Bo, c'est pas certain effectivement, mais que tu ais pu écire ici, comme ça, quelque part, ça fait du bien, encore mon coté égoiste et pourtant à chacun ses propres souffrances, le partager c'est peut être une manière de rendre le fardeau plus léger. Ma souffrance n'étant pas le mal d'aimer je ne peux qu'imaginer la peine que cela peut provoquer pour certains qui s'y plonge à en perdre pied. Merci ...

    Chicorée, je dois moi aussi remercier Oh! pour le lien, ce qui me permet de découvrir ton regard, ton salut, ta trace bien agréable de part son message, ton blog aussi qui contient visiblement des trésors, alors oui je l'espère à bientôt.

  • Je reviens lire ton texte car c'est exactement ce que je ressens en ce moment-ce je dois te laisser t'éloigner- me remue les tripes
    ce n'est pas nous qui décidons
    mais plutôt un éloignement qui s'impose à nous et que nous devons accepter , parce que l'autre a besoin de s'éloigner pour se trouver lui-même ,
    ça marche avec les enfants, les ados, les amis, les hommes de notre vie, c'est douloureux
    voilà pourquoi nous sommes dans l'attente , les bras ouverts et que nous ne pouvons faire que ça , attendre les bras ouverts.
    biz bougrenette.

  • je prends le temps de te lire, je ne commente pas je ne sais jamais quoi dire...Mais j'aime beaucoup alors pour une fois je voulais que tu le saches

  • Et tu as bien fait, il serait mentir de dire que j'apprécie pas le geste.

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