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Episode qui constitue une unité temporelle

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Laisser couler les mots, éclaboussés de ponctuation à la sauvage, sur un temps qui se voudrait raccord à l’envie, de se dire, se raconter, se cacher, que d‘un œil, et ouvrir son cœur pour voir et encore et encore se gaver d'intimes, déclarations exhibitionnistes. Se dire c’est fini, j’ai tout vu, tout lu, tout entendu, j’ai l’écho qui se fissure, qui se brise en minuscules soupirs, qui rament à vivre, à la dérive de son souffle. J’ai été vaincue, je n’en ai rien à battre, c’est trop tard, à peine mal, et pourtant, encore et toujours, se surprendre autrement, sur des instants en réanimation, qui se ressemblent différents et qui se griffent d’un coup à vif, même émoussé d’une fatigue, qui s’épuise, au creux de la nuit, qui s’entortille sur une solitude claustrophobe, équilibriste à un désir qui se hurle, en silence, tais-toi ! donc, que je puisse t’imaginer en surbrillance.

Commentaires

  • L'esprit souffle où il veut, comme il peut et il murmure qu'il faut être heureux plutôt qu'ignorant. Pour connaître il faut se battre souvent…

    "Il y a un temps pour chercher et un autre pour perdre" (L'Ecclésiaste, 3.6)

  • Je vous lis toujours avec plaisir même si, dans l'ombre de vos mots, je lis des choses qui sont les vôtres mais qui sont les miennes aussi. Comment faire la part des choses pour que l'écho de vos mots en moi ne me fasse pas commenter de travers ? J'aime bien ce que Cult a dit "il murmure qu'il faut être heureux plutôt qu'ignorant...":
    Je sens ce que vous dites. Et même plus, je ressens ce que vous dites. Mais est-ce que je comprends vraiment vos tourments ?

  • Cult! un temps pour tout, bien sur, et au milieu du reste, ça se mélange, ce n'est pas plus mal parfois, sans chercher à comprendre, éliminer les parasites qui saturent l'idée évidente qu'on n'est, finalement, pas si malheureux :-)

    Gi, jamais rien ici ne sera de travers, il n'y a pas de direction d'ailleurs, c'est comme on veut, ce qu'on veut, j'ai même fini par apprivoiser certains silences, et pour moi c'était pas gagné. Moi aussi j'aime bien ce que dit Cult ;-)
    Vous ressentez et j'apprécie tout en le regrettant, quand à comprendre, cela me semble un peu difficile, bien loin d'éventuels tourments, juste certaines choses qui grattent parfois, quelques chagrins fantômes qui trainent ici et là, je m'en débarrasse sur "l'écran de mes nuits noires".

  • Ne vous laissez jamais attraper par la lassitude, j'ai connu quelqu'une qui est restée "là-bas" alors qu'elle avait le cœur brillant comme une étoile… mais les étoiles souvent sont faites pour éclairer et puis s'éteindre, on ne peut les voir que de très loin et on ne sait même pas si la lumière qu'elles offrent n'appartient déjà pas au passé. J'essaie pour ma part de ne pas devenir une supernova parce que je dois l'avouer maintenant je trouve le temps long et puis aussi ce ne sont pas quelques fantômes qui vont me procurer la distraction que je mérite.
    Oui hein vraiment, on mérite d'être heureux on l'oublie un peu trop souvent à force de vouloir toujours régler les petits soucis matériels. On est là sur Terre maintenant pour ça : être heureux et rendre les autres heureux. Rien d'autre.
    C'est déjà beaucoup…
    [Je suis un peu morose là, c'est la fatigue, je vais redevenir une diva dans peu de temps].

  • Ce matin sur le chemin pour venir bosser, dans une rue du village, un chat roux est passé sous ma voiture, j’ai crié, j’ai pilé, j’ai bien cru lui avoir ôté l’une de ses vies, le cœur battant je l’ai vu sur le trottoir, dans une posture étrange, le postérieur tordu par la vitesse qu’il avait mit a prendre la fuite, le poil à l’envers, je lui ai dit « ça va pas dans ta tête ?! me faire un coup pareil ? » il m’a répondu, en me regardant « la vache la peur que j’ai eu ! on a eu chaud ! » je regrette encore de ne pas avoir fait une photo … je sais rien à voir et ça ne fait pas avancer la diva, quoi que :-)
    comme d'autres ici, tu devrais te coucher plus tôt, enfin ce que j'en dis moi, je dis beaucoup de conneries, aussi

  • Non c'est juste. C'est exactement ça : la fatigue apporte la lassitude et la lassitude apporte l'ennui et puis le dégoût et puis la perte de désir… À moins de se coucher tard à cause du désir bien sûr.^^

    Faut que je m'organise.

  • La fatigue apporte la lassitude , oui cela est bien vrai !! Vouloir être heureux est une chose légitime que l'on veut pour soi pour pouvoir la partager avec autrui , parce qu'en définitive c'est ça le but , donner un sens à sa vie !!! Se sentir bien dans son corps et dans sa tête ! Avoir une place dans ce monde de fou et se sentir exister ! Que se soit sur papier ou sur écran , on ne se débarrasse pas de nos fantômes , on tente juste de les apprivoiser pour alléger le parcours car même en regardant devant,ils nous rattrape souvent .On voudrait se faire comprendre alors que soi même on a du mal à y voir clair ! Vouloir comprendre les autres c'est encore pire !! Reste l'espoir , l'envie de se laisser surprendre , comme tu le dis si bien , bien souvent sur un moment donner cela nourrit à nouveau jusqu'au moment ou le mot illusion refait son apparition .On fait de notre mieux pour avancer dans ce dédale de faux semblants , de superficiel !! Mais heureusement , il reste toujours alentour des valeurs sures et c'est celles là qu'on doit préserver pour pouvoir continuer d'avancer ...Bisous

  • des fois aussi j'ai toujours raison, c'est agacant :-) aller tu vas faire comme ça Cult! et on en reparle.

    Manue je te choque si je te dis que j'ai pas forcément dans l'idée de partager ? je suis très égoiste parfois, être heureuse m'occupe déjà beaucoup, et puis j'ai envie que l'on me rende heureuse aussi, de me laisser faire, un peu ;-) tient ca me fait penser à ce fameux truc du donner vaut il mieux que de recevoir, qui m'a toujours posé un problème, mais que c'est compliqué tout ça, je crois qu'on se fait beaucoup d'idée imaginées en plus ce qui n'arrange rien. et j'adhère, et oui, sur la préservation du précieux, au pire on se botte le cul pour avancer. Je t'embrasse fort poupinette (ca va mal finir cette histoire de p'tit noms, j'adore)

  • Tu ne me choques pas ! J'en connais déjà un rayon ... Etre égoïste parfois est nécessaire ( J'avoue que j'ai du mal sur la chose mais ça peut m'arriver à moi aussi ). Tant qu'on ne tombe pas dans l'excès !!! Tu veux que je te dise , j'ai mal au derrière même en ayant du précieux !!! Bisous Minouchette ;))

  • Quand le doute m'assaille, je pense à ces guerriers kenyans du même nom qui courent après l'arbre de vie dans la rosace du temps, secs comme des brins de savane, réglant leur rythme de vie sur le pas svelte de l'Antilope.
    Et c'est alors : près du point d'eau où copulent les crocodiles, que je m'enduis de boue et hurle à la lune.
    Ca fait un bien fou et ça te convaincs que tout n'est pas forcément définitivement foutu, ici-bas !!!!
    (...)
    Voui, voui, voui !!!!

  • Quand ça ne marche plus....quand j'ai l'impression de ne plus avancer.... d'être fatigué de cette vie là....quand je trouve que je piétine......
    ....je me relis ces vers de Robert Lamoureux.....

    L'éloge de la fatigue

    Vous me dites, Madame, que j'ai mauvaise mine
    Qu'avec cette vie que je mène, je me ruine
    Qu'on ne gagne rien à trop se prodiguer
    Vous me dites enfin que je suis fatigué

    Oui, je suis fatigué mais je m'en flatte
    J'ai tout de fatigué, le cœur, le foie, la rate
    Je m'endors épuisé, je me réveille las
    Mais grâce à Dieu, Madame, je ne m'en soucie pas

    Et que je m'en soucie, je me ridiculise
    La fatigue souvent n'est qu'une vantardise
    On n'est jamais aussi fatigué qu'on ne le croit
    Et quand cela serait, n'en a-t-on pas le droit ?

    Je ne vous parle pas des tristes lassitudes
    Qu'on a lorsque le corps, harassé d'habitudes
    N'a plus pour se mouvoir que de pâles raisons
    Lorsqu'on fait de soi son unique horizon

    Lorsqu'on a rien à perdre, à vaincre ou à défendre
    Cette fatigue là est mauvaise à entendre
    Elle fait l'œil morne, le front lourd, le dos rond
    Et vous donne l'aspect d'un vivant moribond

    Mais, se sentir plier sous le poids formidable
    Des vies dont un beau jour on s'est fait responsable
    Savoir qu'on a des joies ou des pleurs dans ses mains
    Savoir qu'on est l'outil, qu'on est le lendemain

    Savoir qu'on est le chef, savoir qu'on est la source
    Aider une existence à continuer sa course
    Et pour cela se battre à s'en user le cœur
    Cette fatigue-là, Madame, c'est du bonheur

    Et sûr qu'à chaque pas, à chaque assaut qu'on livre
    On va aider un être à vivre ou à survivre
    Et sûr qu'on est le port et la route et le gué
    Où prendrait-on le droit d'être trop fatigué

    Ceux qui font de leur vie, une belle aventure
    Marquent chaque victoire d'un creux sur leur figure
    Et quand le malheur vient y mettre un creux de plus
    Parmi tant d'autre creux, il passe inaperçu

    La fatigue, Madame, est un prix toujours juste
    C'est le prix d'une journée d'efforts et de lutte
    C'est le prix d'un labour, d'un mur ou d'un exploit
    Non pas le prix qu'on paie mais celui qu'on reçoit

    C'est le prix d'un travail, d'une journée bien remplie
    C'est la preuve aussi qu'on vit avec la vie
    Quand je rentre la nuit et que ma maison dort
    J'écoute mes sommeils et là, je me sens fort

    Je me sens tout gonflé de mon humble souffrance
    Et ma fatigue alors est une récompense
    Et vous me conseillez alors d'aller me reposer ?
    Mais si j'acceptais là ce que vous me proposez
    Si je m'abandonnais à votre douce intrigue
    Je mourrais, Madame, tristement……de fatigue


    R. LAMOUREUX
    Bon, certe un peu long à mettre ici mais je l'aime tant.....

  • Ji-el-Bê, tu me tues, t'arrives même a faire des images avec les mots ... marrant tu es le deuxième à hurler à la lune aujourd hui, mais après réflexion c'est surement lié à la pleine lune de demain, me demande bien ce que vous pouvez lui crier ainsi :-)

    Mitch,long ou pas tu as bien fait, je ne connaissais pas et j'ai adoré la découverte et je craque pour le tant après le je l'aime.

  • Essayer de comprendre les autres, quelle gageure quand on a déjà du mal à se comprendre soi-même.

  • je ne sais que te dire devant une telle vérité :-)
    ceci dit j'en connais qui y arrivent, la seule différence c'est qu'ils ne cherchent pas à se comprendre eux même, ils sont totalement tournés vers les autres, en s'oubliant dans un coin.

  • Quelle unité temporelle entre la cascade de photos en eau froide depuis l'interruption des programmes passée inaperçue sur la grève!Tu en rajoutes même une flaque de mots, la magie des vacances ça dépressionne!Ferbereric

  • Eric, toujours un plaisir de vous voir déposer vos mots ici, de temps en temps, parfois, parfaite unité temporelle :-)

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