Détachement, dans l’avidité à se raccrocher à ce que l’on ne trouve plus, désinvolture à mi chemin de ses yeux frigides. Indifférence, sans évidence, qui s’émousse, frénésie ambigüe d’un entrain bordé d’une légèreté nonchalante, qui se balance, à la rigidité du bout de ses lèvres, pincées. Murmure de quelques mots sensibles, blessés d’avoir été joués à la mauvaise personne d’un accord qui s’épuise d’un temps approximatif. A l’audace qui oscille, fermement, sur une hésitation, se colle l’incertitude d’une ombre d’inconstance, contradictions en friction, s’échauffent les sens, en étincelles, artificielles, trompant la réalité d’une contrefaçon, un rien synthétique, à peine pathétique. La mauvaise adaptation s’intrigue d’un crime, que la morale ne saurait percevoir, d’une victime, d’un coupable, un nœud au désespoir, de la fin qui se trame à la manœuvre de l’illusion, qui se plante dans le décor mots mâchés, d’une chronique sous X, sans témoins, ni trompettes.
Illustration Knavish
Commentaires
Rejoins-nous sous le soleil... Viens, ne reste pas sous l'ombre de la lune, ma belle. Tu es faite pour la lumière.
Jeux de mots , jeux de mains , jeux de rôles , Un dessin du moi profond qui n'arrive plus à s'épanouir à force de jeux . Mais c'est encore ce qui permet de rêver quelques heures pour mieux revenir sur la dure réalité . Un trait d'union ...
Il sex crime....
Et quand le pan du tissu opaque de l'indifférence aura recouvert les dernières lumières de tes yeux, ne restera à la noirceur qu'à se muer en rage
Fable doublée en fibre lunaire,perso avec la noirceur et son élan d'espoir au lieu de lunaire plus terre à terre j'aurai choisi synthétique! Je te réponds avec un de mes textes récents qui me semble aller dans le même sens et merci à Gicerilla pour la réplique et de ta convivialité insouciante!
Le regard prend son pied.
Bouche d'ègout dans le dégoût,
le sourire s'émmiette avec le regard,
l'orteil en avant joue la canne blanche.
Le regard s'est modernisé,
désormais ne chercher plus le sourire des yeux à hauteur de tête.
Il a prit place pour plus de confort dans la chaussure.
Son tableau de bord en est l'orteil et sa pédale modératrice la semelle.
L'ongle limé pour plus de visibilité profite d'une aussi bonne protection avec sa visière encornée que le nez d'antan.
En peu de temps la mode s'est installée pour prendre son pied et crocheter avec dédain tous mouvements génants venant à l'encontre de sa proximité.
Les yeux insensibles, le gérophare du pied prend le relais pour accèlérer la performance du stress.
Aussitôt, ne sachant que faire il se shoot avec son mobile.
Mis en veille il réserve l'autonomie de l'amabilité de ses paroles à la batterie téléphonique, le divertir avec le sourire n'est plus de mise.
La tête de l'humain carabinée en chien de fusil n'a plus rien de sympathique.
Sa peur vit avec son livre de recettes, sa civilité dérape avec ses lacets.
Les locomotives de la solidarité et des inégalités sont obligées d'accrocher des wagons entiers d'adjectifs diversifiés pour réveiller l'individualité passive.
Ne chercher plus les yeux à hauteur de la tête, les clins d'oeils en étoile avec la couche d'ozone se détectent désormais qu'à partir du nombril jusqu'au durillon du pied.
La tête et ses composantes deviennent la boîte noire du fuselage.
La tête désormais ne joue plus avec son pied.
Les yeux définitivement colmatés au plancher ne s'accorde plus que l'intimité comme lieu de regard.
Pute de profit, vision angélique de l'avenir le sourire se pointe misérablement pour asseoir sa pérennité.
FerberEric
Lancelot :-) ne me tente pas.
Manue, juste mais pas sur que la réalité retrouvée soit celle à laquelle on aspire, tant pis ;-) on aura joué un peu.
Mitch, la rage pouvant faire des ravages, vaut surement mieux garder les yeux allumés.
Eric, justement synthétique était trop évident :-) c'était polaire à la base. Et merci, merci beaucoup pour ce texte, ce style que j'apprécie beaucoup fait d'images qu'on peut retourner et retourner, dans un sens ou dans un autre aussi d'ailleurs.
tu t'es trompée, Bougr' : c'est sans TAMBOURS ni trompettes... "Sans témoins"... non, vraiment, çà ne veut plus rien dire...
;-)
(comm à lire au XXieme degré...)
bizz
ps : génial ton texte, comme d'hab !
Alors là je sèche : c'est la version originale de Mystic River ?
@ Boubou : Si le coeur t'en dit, laisse toi tenter, tu sais que tu seras TOUJOURS la bienvenue ici. Mais je ne parlais pas que de déplacement géographique. Je n'aime pas te sentir broyer du noir, et j'ai cru décrypter certaines choses entre les lignes de ton post. Peut-être me suis-je trompé, et ai-je mal décodé. Tant mieux alors.
Ibid :-) le tambour passe et les chiens aboient. Bisous et merci
Alors Oh tu l'avais déjà vu ? ou pas encore vu, pour ma part j'ai encore Frida qui attend le moment adéquate. Je trouve ça un peu gonflé que toi, toi, tu sois séché ;-)
Lancelot, tu es un amour, tu es la preuve qu'on peut broyer du noir pour ainsi pouvoir le mélanger aux couleurs.
Marrant : moi, j'aurais plutôt dit Crossing Guard, Oh.
Ou alors The Fountain… Ou alors The Million Dollar Hotel ? Ou alors Paris Texas ? Ou… euh… et puis merde ! t'façon, on sait jamais de quoi elle cause la Boug' !
Frida ? Houla ! t'as raison : faut faire un échauffement avant tellement c'est beau.
Pis tant que t'es chez les métèques, profites-en pour mater Carnets de Voyage. C'est miam aussi.
Bisou. (et laisse aller : c'est une valse)
(le bonus track ! le bonus track ! … bon d'accord)
http://sd-1.archive-host.com/membres/playlist/129104043445627654/Hurricane_41.mp3
Allons Fabien tu devrais pourtant commencer a avoir quelques notions de base concernant le langage de la Boug' :-)
Carnets de Voyage, je note et je laisse aller, sur le bonus qui est génial.
Merci et bisous