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On ne se voit qu'en se heurtant

Un peu doux, un rien d'amertume.

Etrange peur qu'on arriverait un jour à ne plus être triste... [Emil Michel Cioran]

Commentaires

  • Décidément, ça marche jamais les transports en commun...

  • Ouais, c'est triste. Et dire que moi aussi je serais descendue ...
    @ Gee Mee : mais si ça marche ! même pour 20 minutes, j'ai fait un billet sur une belle rencontre :)

  • Oh! j'adore :) Bizss

  • Y a toujours un truc qui coince Gee Mee ;-)

    Moi aussi ... je serais descendue, enfin je crois, il était chouette ce billet Fiso, ça faisait un peu rêver de croire que tout est possible ainsi par hasard.

    Tant mieux if6 plein de bisous

  • Un rien d'amertume ?
    C'est un euphémisme ma Boug' ...

  • J'avais déjà vu ce film. Excellent.

  • Réplique: le célibat dans le micro ondes c'est le lapin, lapine en métro dans l'intrusion de l'amour, il faut attendre la sonnerie du métro, la cuisse ou la cuisson viendront, une fois plumée tu ne sera plus triste à point!cordialement

  • Il m'est arrivé de descendre aussi !
    Il faut juste ne rien regretter.
    J'adore Sophie Forte, et j'ai été heureux de la revoir dans ce court métrage.
    Merci !
    Bisous.

  • il en faut un peu Quine, histoire d'adoucir un peu ;-)

    Excellent je trouve aussi Deffones

    Pas convaincue par le fait d'être plumée Eric :-)

    Ne rien regretter surement, et imaginons qu'elles soient plusieurs à descendre qu'elle serait la suite, un Speed Dating sur un coin de tables dans le café du coin ?! ;-) Elle est bien Sophie Forte, de rien Philo et je t'embrasse.

  • Comme tout, on ne lâche pas facilement ce qui nous rassure ! J'aime beaucoup cette citation si pleine d'une vérité que souvent on n'ose pas s'avouer.

  • Ho la vache, ça me glace toute cette solitude dont on fini par faire des sketch, même si ce court métrage est très bien, je me suis sentie tellement mal pour cette fille que j'aurais pu être, mais tellement mal ...ça doit toucher un sujet sensible ;-)

  • Je me doutais bien que la chute serait horrible...

    Et, la seule réflexion qui me vient à l'esprit, c'est que tout ça est déprimant. La leçon à en tirer, c'est que les pauvres gourdasses crédules se font toujours avoir. Si j'avais été présent dans la rame de métro après qu'elle soit repartie, en guise de piécette, au mec, je lui aurais pissé dessus.

    "Animation"... Je t'en foutrais moi des animations... Crétin, va.

    Un chevalier énervé.

  • On aime à fermer les yeux sur ce genre de sentiments Gi, enfin je crois ...

    Feekabossee, comme toi je me suis sentie très mal à l'aise, le sujet est sensible je le crois aussi.

    Oula, Chevalier, on reste ici dans la fiction, et puis qui est le plus gêné des deux, l'acteur est bon, on peut sentir son malaise à lui aussi, mais peut on se jouer de tout, et au dépend de qui, là est la question.

  • Mmm j'adore le chevalier quand il est énervé !
    Et si ça se trouve c'était pas un sketch, c'est juste qu'elle ne lui a pas plu.
    J'aurais bien aimé être sur le quai, je l'aurais emmenée boire un verre, moi, la dame.

  • Ceci n'est pas un sketch mais un texte en écho d'une autre Valérie, un autre moment de vie dans le métro, un autre malaise . Elle a suivi son propre voyage, arrêt brutal à une station incartable, voyage aller et retour au goutte à goutte. Elle mérite plus qu'un sourire... une façon pour moi de lui dire que je pense à elle puisque d'autres m'interdisent de le faire en direct. Mille excuses à l'hôte de ces lieux pour cette intrusion mais je sais que tu comprends. Je t'embrasse.


    Messieurs-dames, bonjour.

    Excusez-moi de vous déranger pendant votre parcours,
    Alors que vous n’êtes même pas bien réveillés,
    Que, peut-être, vous avez passé une mauvaise nuit,
    Que vos enfants n’ont pas cessé de vous réveiller,
    Que votre conjoint ne vous a même pas embrassé avant de s’endormir,
    Ou que vous êtes seul, si seul, que cela vous tient en insomnie.

    Peut-être aussi que votre vie vous permet à peine de tenir debout,
    Que vous manquez trébucher souvent, si souvent,
    Que tous vos gestes sont régis par un automatisme et que, sans cela,
    Vous ne vous lèveriez ni le matin, ni l’après-midi, ni plus jamais.

    Peut-être aussi tremblez-vous à chaque instant,
    Légèrement, insidieusement, sans vous en apercevoir,
    De froid,
    de vide,
    de désespoir.

    Peut-être avez-vous faim,
    comme moi,
    faim d’un regard,
    d’un sourire,
    de n’importe quoi qui ressemble à un vague signe vous reliant aux autres,
    même un bref instant.

    Peut-être même songez-vous à mettre fin à toute cette absurdité,
    et que je suis la dernière personne qui s’adresse à vous.

    Aussi je vais passer parmi vous vous offrir un sourire.

    Que ceux qui se sentent heureux m’en allouent un à leur tour.
    Pour qui ne se croit pas malheureux, un regard suffira.
    Merci, et aussi bonne journée que possible à chacun.

    Le mendiant traversa la rame, et ne recueillit que quelques larmes.
    Il descendit, se dirigea vers l’ombre noire et lui indiqua l’endroit :

    Je crains qu’ils soient déjà tous à toi.

    Valérie B.

  • Évidemment et les excuses sont superflues. Je me souviens bien de ce texte, elle a beaucoup de talent, merci de l'avoir ici déposé. Je t'embrasse.

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