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barbare solitaire et si les doigts longs

  • D'un naturel artificiel pyrotechnie et moi

    orage.jpgImages et souvenirs à la surface de cette journée un peu particulière, un jour d’orage, un dimanche, très chaud aussi, tout aussi lourd, un jardin intérieur, gorgé de fleurs épanouies, prêtes à laisser tomber les pétales, le parfum lourd de leurs essences mélangées, un rien sauvage, manquant d’entretien, un jardin un peu sauvage, avec ses herbes folles, le chemin pavé effacé, et les murs de pierre tout autour, des fenêtres aussi, voilées par les reflets du ciel, et l’orage a éclaté, fort, hurleur, bruyant, féroce, les gouttes énormes sont tombées, un déluge, une tourmente, une colère éclatante, sans bouger, sans courir s‘abriter, les yeux et le visage levés vers le ciel furieux, ayant atteint un point de non retour, violence enragée soudaine et changement de lumière, plus blanc, et des gris, étrangement différents, et le noir obscure, des mains sur la peau, tendues, vagabondes, curieuses de découvrir les effets de l‘eau glacée sur l‘épiderme surchauffé, des lèvres qui se posent pour goûter, sentir et savourer, dessinant un chemin brûlant du bas du dos aux épaules pour finir sur un sein tendu, et l’amour là dans le jardin sauvage, sans témoins, ou peut être quelqu' un derrière les fenêtres, dissimulé.