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les vents comprennent

  • Palabre dans le vide

    082010.jpgLe plus souvent, ne pas y penser sans en parler jamais ou rarement, on oublie, pour un temps, on entend sans réellement réaliser, on ne cherche pas à savoir plus que ça, on demande si ça va mais politesse d’une formule toute faite, elle se pose là sans plus, ce n’est pas un problème, je crois, pour l’instant. Et il y a les jours où l’on se cogne partout, ça fait mal, ça laisse des traces, alors on fait le vide, profondément dedans, on s’enfonce pour ne rien vivre, sentir, s’anesthésier l’esprit le temps que ça passe, se priver de ce qui pourrait venir à manquer, pourtant on regarde un peu autour les yeux baissés, pour voir sans en avoir l’air, avec l’espoir de pouvoir attraper quelque chose, quelqu’un, mais souvent il n’y a rien. De Pièces en pièces, où il fait froid, où il fait peur, où l’on pleure d’un réveil difficile. Sacrifier une autre partie de sa vie, comme si tout le reste ne suffisait pas, s’autoriser l’illusion d’en avoir décidé ainsi, envers et contre tous, l’avoir choisie en son âme et conscience et faire bonne figure, et l’intérieur ravagé, le temps de se recomposer, pour rassurer. Il pleut, c’est pénible.