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Pour vivre enfin

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Il s’est glissé sous l’eau chaude et douce,
En fermant les yeux,
Contentement, un sourire au coin des lèvres
Heureux d’en avoir fini
L’eau dégouline, goutte à goutte, le long de son corps.

Elle a aussi fermé les yeux,
Pour dériver en imagination
Le visualisant doucement
Les contours se font plus nets
L’émotion dégouline seconde après seconde, le long de son corps.

Il n’a pas bougé,
Elle s’est faufilée
Contre sa peau,
Ses mains ont dessiné, sur l’épiderme mouillé
Un plaisir en cœurs à corps
Tendre enlacement d’un désir qui se devine
Sa bouche dans l’ombre des caresses
A suivi un chemin le long de ses reins,
Elle pourrait finir ainsi,
Simplement imaginée
Fatalement fantasmée.

Il a ouvert les yeux …

Elle a frappé ...

Elle avait mis fin à sa vie
Pour vivre enfin sa mort.

Commentaires

  • houlala que c'est sombre..

  • Là, tu m'inquiètes Bougrenette...
    J'implore un sourire, tu n'es pas seule...

  • ;) mais non pas de soucis ! le noir a le pouvoir de mettre les couleurs en valeur.

  • Un goutte à goutte après tant de bouche à bouche
    Une mort en gouttelette de temps par petite touche

  • "le noir a le pouvoir de mettre les couleurs en valeur"

    C'est exactement ce que je pense sans réussir à le dire. Merci !

    Tiens ! et zou ! moi aussi je mets du rouge, du rose, du violet et du blanc éblouissant dans le noir !
    Yeeepaaaaaa !

  • Je trouve ce texte très bien écrit.
    Simple, pas bavard, direct, sans emphase ni prétention, plein d'images.
    Et l'ambiguïté des 2 dernières lignes…

    Ça donne envie de se doucher éternellement à en mourir, de vivre comme un jeyser.

  • A tes souhaits ...
    Et à tes amours
    J'arrête pas de le dire, une douche et tout peut commencer ;)

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