Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Journal à un Ange : Le diable

ad89195976b762ee4dc34b5e2123c55c.jpg

Ce matin c’est décidé
Les ailes ce n’est pas pour moi
C’est bien joli dans le dos
Mais de là haut ce n’est pas beau.
Je vais aller voir plus bas
Là où il fait chaud.
Nouveau costume
Pour ce nouveau décor.
Je l’avoue,
En détachement
Les autres m’importent peu.
J’en serais presque heureuse.
Un effet de saison
Quand certains masques tombent
C’est lourd, ça fait mal.
Mais ça passe,
Comme tout le reste.
La tête un peu plus légère,
Le cœur un peu moins froissé
Faut continuer, autrement.

Oui toi écoute moi
Tu le feras certainement mieux que tous les autres.
J'ai envie de tout effacer
De recommencer autre chose autrement différemment.
Que me proposes tu ? Quelles sont les options ?
J'ai envie de crier ma colère ma tristesse ma frustration.
A ton sourire j'imagine que c'est très classique, basique.
Vivre sa vie est inutile, oui tu as sûrement raison.
Faut peut être se tirer une balle ?
Disparaître
Pour oublier
Et se dire qu'on importe finalement très peu aux "Autres"
L'absence ne leur posera pas trop de problèmes existentiels.
Ca à l'air si facile ...

Disparaître
On dit que c'est égoïste
Qu'il faut penser à ceux qui reste.
Ils doivent se planter de film
Ou de "ceux",
La distribution est mauvaise
Le ton n'est pas le bon.
Pourquoi se préoccuper des Autres ?
Je sais tu me le dis souvent.
Les Autres seront ceux qui te pousseront
un peu plus profond au fond.

As tu vraiment pu un jour compter sur quelqu'un ?
Question idiote qui ne mérite pas de réponse.

Merci ! Pourquoi ?
Tellement évident pourquoi le dire
Merci est inutile, ce que tu fais est normal
Le merci n'est que le mot qu'on apprend aux enfants
Pour donner une certaine éducation "qu'ils disent"
Mais l'adulte l'oubli un peu trop vite
Emmuré dans ses évidences blessantes.
Toi tu le sais
Je dois être un peu trop jeune de blessures.

Un déguisement ?
Oui a priori ils en portent tous un,
En dissimulations
On passe a l'action.
Point d'émotions
juste de la dérision.
J'imagine que vous y êtes pour quelque chose
Arrêtez !

Nous nous aimons
Bien mieux dans la souffrance
En équilibre
La douleur rend meilleur ou pire
Il suffit d'un rien
Vous, vous êtes là pour donner le petit coup de pouce
L'impulsion vers l'illusion
Que la mort vaut bien toutes les vies a vivres
C'est tentant
Un jour peut être faudra me tuer,
Pour voir.

Je ris je vous l'avoue à vous.
Parler de moi à vous
C'est une histoire de fous.
Ca fait du bien à mon mal
Car de vous à moi
Ce n'est pas moi.

Vous êtes là pas bien loin
Votre présence volatile
Dans mes rancœurs
Se devine, câline.
Malvenue.
Ne restez pas,
Ce n’est pas la peine
Je remballe la mienne.

Envie folle d'effacer
Envie folle de supprimer
Envie de me rétracter
M'entortiller dans un coin
Pour ne plus bouger
Rester là échouée
Dans un dernier soupir.
Et pourtant la vie continue,
Elle tourne vite trop vite
En léger décalage
Personne ne semble me voir,
Et malgré mes signes
Ca tourne sans s'arrêter.

Je t'invoque,
Toi qui commandes les feux de l'enfer
Je te demande humblement
D'ouvrir mon âme
Et de me permettre de voir la lumière secrète.
Laisse-moi voir
Donne-moi accès aux royaumes mystérieux de l'inconnu.
Laisse-moi percevoir et comprendre.

Je ne vois rien
Je ne comprend toujours rien.
J'ai pourtant bien suivi toutes les instructions
Mais bien sur c'est encore bidon.
Cette habitude de parler par signes
Moi, simple mortelle,
Sans dictionnaire
Dans mon malaise,
Me voila encore assise par terre
A regarder en l'air.

C'est l'automne,
Il commence a faire froid
là par terre.
J'en ai marre,
Vous êtes le diable
vous pardonnerez mon langage.
Je vous dis au revoir.
Vos tristes histoires
Ne sont pas pour moi.
J'ai besoin de rêves soleils,
Même si y croire est une erreur
J'ai besoin d'y croire avec espoir.
Je me sens mal dans mes colères,
Elles ne sont pas réelles.
Ne vous éloignez pas trop quand même,
Restez quelques pas derrière
A vu de nez et en toute sincérité
Cela ne saurait durer...

Pour rappel : http://voyagesdenuit.hautetfort.com/archive/2007/08/01/le-journal-a-un-ange.html

Commentaires

  • Je vous lis en écoutant Agnus Dei de Wojcieh Kilar (une confidence : c'est ma musique de composition !). Je vous lis, vous relis et plusieurs idées viennent à mon esprit comme autant d'indices pour vous, à suivre tel un parcours fléché inattendu qui vous aidera peut-être. Je ne sais pas, cela s'impose à moi sans queue ni tête, ésotérique à souhait. Permettez- moi !
    Un film de Besson ''Angel A'', une phrase d'une chanson du moyen-âge ''... terre ouvre-toi que j'aille retrouver Renaud mon roi...'', la porte de l'enfer de Rodin.
    Et pour finir, comme une soeur, une douce caresse sur votre joue je vous offre.

  • Je vais me faire une joie de découvrir tous ces indices. Je sais simplement que la porte a été inspirée par la Divine Comédie de Dante, Rodin n'en gardant que l'enfer et pour le reste je le note dans mon "cahier à spirales".
    Merci

  • Le lit s'avère devin et s'égare dans les fanstasmes
    Où l'on brûle d'exaucer tous les jeux de l'enfer
    Alors les draps s'ouvrent aux sublimes défaites
    Pudiques, innocentes, idylle sauvage ou désuette
    Qu'importe, la sagesse étouffe en son carcan de fer
    Sans ses ailes, un ange s'abîme et s'endort en larmes.

  • J’ai fermé les yeux ...
    Pour goûter sur mes sens
    La douceur d’un instant.
    Entre parenthèses.
    Comme une caresse.

    Mots perdus d'ange égaré
    Mots sublimes d'ange adoré
    Les sanglots longs d'une absence qui se traine.
    Comme je t'aime.

Les commentaires sont fermés.