Se laisser câliner par une pensée et se lover dans l‘émotion, perdre le fil lui préférant la sensation de la perdition avec addiction. Doucement fouiller ses souvenirs, soigneusement rangés et oubliés, en sortir avec précaution un moment, un instant, pour se fabriquer un film doux amer, qu’on se projette le soir avant de s’endormir, se dire que même si l’on n'a rien au présent, le passé c’est joué et que quelques parties ont été gagnées le cœur en fête, toujours vivant et que l’avenir a le mérite de ne pas être écrit et que tout reste à venir. Quand par hasard une vieille histoire écrite à l’imparfait prend soudain le ton du futur simple, l’impératif s’impose d’office, je suis nulle en conjugaison, mais que cela peut être bon de jouir des fautes pour justifier la réécriture. Se laisser cajoler par la joie pure et éclatante, le destin offre parfois des couleurs au noir et blanc, en touches délicates, en surprises étonnantes, en découvertes troublantes, chassés croisés de tout, de rien, mélanger, ne pas secouer, laisser reposer et déguster sans modération.
Régulièrement je me vide la tête, toujours surprise de voir que j’y arrive, je deviens rien, je pense à rien et je ne vois rien, je décroche totalement de toute pollution intérieure ou extérieure, après un moment j’arrive de nouveau à appréhender ce qui m’entoure, ce que je vis, les souvenirs et mon devenir.
Et j’écris, je dépose des mots, pour moi, pour les absents, les bien présents, pour ne pas être seule, pour partager et peut être trouver par ailleurs des réponses ou de nouvelles questions qui font que chaque jour devient soudain autre chose que 24 heures de passé sans que rien n’ait marqué le temps qui passe.
Commentaires
C'est bien de pouvoir faire ce nettoyage par le vide pour pouvoir de nouveau appréhender la vie en toute sérénité, avant de lâcher de nouveau la pression du fardeau du Tout ou du Rien, suivant le cas ...
J'aimerais pouvoir le faire sans que cela crée un isolement total avec ce qui m'entoure, car je ne peux pas vraiment me le permettre.
Seule ... tu ne l'es pas ...
Je t'embrasse.
tout reste a-venir
non tu n'es pas seule, tu sais bien ( pas très inspirée ce matin la mimiche)
je t'embrasse aussi
& te souhaite un bon dim. :)
Qu'il est bon de te voir de retour. A nous de tenter de lire et de comprendre ces pleins et ces vides dont tu nous parles, mais où tu trouves l'espace du rebond. "que chaque jour devient soudain autre chose que 24 heures de passé sans que rien n’ait marqué le temps qui passe" : qu'elle est belle, qu'elle est dure, cette phrase. Bon Dieu oui, comment donner du sens à notre putain de vie ? Je t'embrasse fort....
Ta grammaire sentimentale nous fait sourire une larme au coin de l'oeil. Qu'on ne se presse pas de nettoyer. Mais , même si on porte avec nous, sur nous, en nous des traces, on a toujours quelque chose au présent. Seulement on n'a pas envie de voir, de sentir, d'attraper trop occupé à se recroqueviller sur le passé.
Je te presse contre mon coeur.
Je te peux que te souhaiter bonne chance...
:-)
Pauvre de moi,faut lire "je ne peux..."
Je m'estime heureuse sur ce point, philo effectivement moi je peux m'isoler, il y a toujours un bon coté aux choses c'est l'avantage, je t'embrasse et je t'offre un café quand tu veux ;-).
Mimiche j'espère que ton dimanche a été bon, gros bisous
Comment donner du sens, Oh voila là un point essentiel, trouver le moyen de donner une saveur particulière au temps pour pouvoir ainsi envisager l'avenir, pas facile, pas simple, on se raccroche aux branches, comme me l'a dit quelqu'un il y a quelques jours, le bonheur c'est de trouver de belles et solides branches ;-) Fort je t'embrasse aussi
Se recroqueviller, l'accepter de temps en temps, y plonger pour mieux remonter, il faut pardonner ma grammaire ;-) mes fautes et tout et tout, je m'y blottie Dana, merci.
Pas sur que cela soit une question de chance Guy mais j'apprécie l'idée, pauvre de toi, tu as le clavier qui cafouille, c'est pas bien grave.
ton article sonne comme une recommandation, une cheminement à réaliser.
Se vider le corps et l'esprit est un mal vital que très peu de gens savent faire utilement.
Balayer devant sa porte ok mais attention la poussière peut rouler et de nouveau s'engouffrer.
toujours amoureux de tes mots
bisous