" …je te rends ton amour. "
C’était une dernière fois dans tes bras, je ne compte plus le temps qui passe, j’oublie les dates et ce soir, comme pour attiser le feu de l’absence, je te lis, je relis inlassablement, je regarde les photos, ce nous à jamais figé, je sais que tu n’es plus là et pourtant. Graver dans ma mémoire, sur ma peau, chaque seconde, minute, heure, passées entre tes bras, contre ta tendresse, à me pincer pour dissiper un rêve, qui s’est finalement, évidemment, briser en mille chagrins, de ne pouvoir t’entendre, te voir, te conjuguer au futur, juste t’imaginer heureux.
C’est d’une banalité, à en pleurer, quand je regarde autour de moi, ce ne sont que des histoires comme nous, des âmes perdues qui s’accrochent désespérément aux espoirs de retrouver ailleurs d’autres, et ainsi de suites, sans coeurs ni têtes, sans raison, alors évidemment ça vacille, et ça sombre dans de perverses relations ambiguës de rêves avortés, d’êtres recherchés, et de vagues substituts d’amours qu’on égratigne au passage, l’air de rien, sans y prendre garde, en toutes sincérités.
J’ai le silence qui m’assassine et qui hante mes nuits, je tourne en rond sur mes fantômes de toi face à une réalité qui ne me convient pas, qui me blesse, douloureusement, sans que je comprenne ni pourquoi ni comment. Je voudrais tant pouvoir détruire les traces, mais je n’y arrive pas, reformater les souvenirs et te détester ne serais ce qu’un peu, un tout petit peu, mais je ne peux pas et je reste là, laissant naître les mots qui me parlent de toi, qui te parlent à toi, qui m'aime sans réserves, dans ce rêve sans promesses. Sans réellement réfléchir, et tout semble intacte, comme au premier jour, posé sur ton rire en éclats de bonheurs, tes souvenirs, tes caresses, nos jeux d'enfants, tes erreurs, tes confidences, tes chagrins, tes blagues débiles, ta confiance, ta force vive, notre complicité torturée, tes peurs, ton amour, et l'abandon, inévitable, imparable, normal. Pourtant Tu m’as offert le plus beau des cadeaux, celui de pouvoir, enfin, croire, en tout, surtout en rien, avec une force incroyable. Cruelle évidence.
"…et c'est pour toujours."
Tu me manques, tant.
Perdue, c'est vers toi, une fois encore, que je me suis tournée, en te parlant de nous, de moi, de toi, et tu m'as répondu, comme toujours.
Commentaires
salut bougrenette,
t'es malheureuse choupette ???
ce texte est trés beau ...et trés triste aussi ...
je te fais des poutoux très chère
luz
Ah! la flamboyance des mirroirs j'en ai toujours un devant moi qu'il pleuve ou qu'il fasse soleil.Les bras, le silence, la gueule bref le quotidien qui se noue en souvenirs, qu'elle philosophie tout cela, le pas l'affronte à grande enjambée, le coeur s'escamotte pendant que la déraison devient désir. Si tu connais une issue favorable donne moi l'adresse je communiquerai demain avec elle à la Roque d'Anthéron devant un concert de piano qui ouvrira le début de mes vacances, à très bientôt en résonnance!
La mort d'un cochon d'inde c'est quand même plus gai ...
Cela me semble tellement idiot de devoir dire que ce que tu écris est beau, alors que cela représente tant de souffrance, auréolée de ce bonheur particulier de pouvoir revenir sur ce qui manque ...
Toi tu as la chance de pourvoir exprimer ces choses pour qu'ensuite nous puissions nous approprier tes mots et les imbriquer dans notre propre vécu ...
Chapeau bas !
Je t'embrasse.
cruelle vérité
douce lucidité
l'amour n'est qu'une douleur pourtant ..si recherché.
je souhaite que tu trouves le bon tiroir qui ferme bien mais que tu puisses r'ouvrir facilement, histoire de voir si rien ne te manque
Que dire de plus que ce que philo résume si bien ... Tu le sais,toi, que je peux te comprendre au delà des mots ...Il y aura des jours meilleurs , oui , c'est évident , mais en attendant , la douleur tant refoulée ne cesse de crier !! Elle finira par s'essouffler prenant une autre forme , sans tomber dans l'oubli . Cries la , pleures la , avec tes tendres , avec tes mots durs , déloges la quand elle fait trop mal car comme tu le dis si bien ,des histoires comme la tienne touchent un bon nombre d'entre nous !! Ton texte est magnifique !!!! Je t'embrasse vraiment fort !
J'en ai bouffé du pain noir et des couleuvres
j'ai sombré parfois dans l'horreur et la douleur
J'en ai vécu des évidences et des trahisons
J'en ai regretté des amours et des passions
Mais j'ai toujours regardé droit devant
et même si ce fut parfois clopint clopant
pour reprendre les mots de Kali Gibran
"Même les boiteux ne reculent et vont continuant"
Je n'ai pas de mouchoirs à portée de main
Mon épaule te proposerait bien un câlin
mais je pense que je serais plus utile
avec mes rimes pour te ramener un sourire
Je n'ai pas fini ma vie du moins je l'espère
mais si devais aujourd'hui être mise en terre
je confirmerai que la vie est un mal pour un bien
que le bonheur et la douceur ne sont jamais loin
Pleure ma belle, crie et hurle au vent
lâche toi, donne des coups de poings et dents
puis relève toi et regarde l'horizon et les cieux
et tu verras le soleil faire briller tes yeux
Tu m’as arraché un sourire Virginie, et non choupette ne l’est pas, ou plus, ou pas encore.
Mon Luz, je le serais peut être moins si tu rêvais de moi ;-) Poutoux en retour, forcément.
Eric, Tu t’offres le festival pour les vacances, j’ai lancé une recherche sur la Roque d’Anthéron, et je dois avouer que je t’envie, cela ressemble à du sublime au milieu de décors un rien merveilleux, profites en bien. (aucune adresse pour le moment).
Rien n’est idiot Philo tu devrais le savoir et si je l’exprime ici c’est à la fois pour moi et pour ceux qui peuvent les imbriquer. Il y a quelques mois je n’aurais certainement rien déposé ici sur le sujet, mais il est si vif par ailleurs, que je suis aller au delà de certaines de mes réticences, peut être dans un soucis de compréhensions communes. Laisse tomber le chapeau, je t’embrasse aussi.
Gabin, Gabriel, peu importe ^_^ mais qui parle d’amour ? Cela l’est il ? Ou simplement une jolie fumisterie à laquelle on s’accroche, faute de mieux. Beaucoup de choses me manques, et ça me prouve une chose leur importance.
Manue, oui je sais, la douleur refoulée prend une autre forme et je vais te dire, j’en sais quelque chose, et de me dire plus ou moins comme Gabin, que cette douleur elle ne fait pas si mal que ça. Je vais même avouer une cause à effets, toi et d’autres … vous me plongez la tête dans le tiroir si je puis m’exprimer ainsi, c’est pas un mal, je ne regrette rien, je crois que je m’inquiète pour certains. Moi aussi je t’embrasse.
Multi-sourires, je suis une tête de mule, je n’écoute jamais les conseils, je crois que chaque histoire est particulière, car nous sommes tous uniques, mais tu as raison, tes rimes me font toujours sourire.
Lorsque les mots coulent ainsi, fluide comme l'eau claire de la rivière, lorsqu'ils ne se censurent pas et remplissent des lignes et des lignes, j'ai l'impression de pouvoir vous toucher, j'ai l'impression d'un entier de vous et non pas d'un effleurer dont souvent vous nous nourrissez. Pudeur de ne pas en dire trop mais avarice coupable pour celui qui lit. Quand la rivière dévale ainsi, je me baigne dans vos eaux en ayant l'impression de vous saisir un peu, de mieux vous connaitre...
je prends ta main, je lui vole sa plume, et sous le mot "toujours" je signe à ta place. J'aurais voulu écrire si beau, ce "pouvoir croire en tout, surtout en rien". Je t'embrasse d'une force inouïe.
Pourquoi en sommes-nous toutes au même point ???
Moi aussi, je vis avec au fond de moi des images, des souvenirs de moments de bonheur dont je n'ai pas encore compris pourquoi tout c'est arrêté d'un coup ????
On s'attache de trop, nous les femmes et les hommes ont vite peur d'un amour qu'il ne maitrise pas !!!!!
J'en suis encore là aussi Gi, saisir et connaître.
Cher Olivier, elle est un peu pour toi cette lettre, cette histoire que je partage ici, je te serre dans mes bras comme j'aime le faire ;-) c'est mon p'tit plaisir, tu ne peux pas me le refuser.
Minijupe, bienvenue, c'est peut être parce que vous n'avez pas compris que c'est plus dur. La compréhension est une étape importante, enfin je crois.
Il n'est pas question ici d'hommes ou de femmes, on s'attache tous aussi fort les uns aux autres, on n'est pas dans le débat qui aime le mieux et comment, et l'amour ne se maitrise pas, il s'apprivoise, et encore, ce n'est pas gagné. Enfin je dis ça moi, je dis rien.
Je crois que je l'avais compris, et je ne te refuse rien.
"C’est d’une banalité, à en pleurer, quand je regarde autour de moi, ce ne sont que des histoires comme nous, des âmes perdues qui s’accrochent désespérément aux espoirs de retrouver ailleurs d’autres, et ainsi de suites, sans coeurs ni têtes, sans raison, alors évidemment ça vacille, et ça sombre dans de perverses relations ambiguës de rêves avortés, d’êtres recherchés, et de vagues substituts d’amours qu’on égratigne au passage, l’air de rien, sans y prendre garde, en toutes sincérités."
C'est vrai, tellement vrai, alors ça fait mal et ça fait du bien de le lire.
Comme Olivier, je voudrais t'emprunter ta plume. Mais dans un élan de générosité je vais te la laisser, et te remercier. Ton coeur vient de battre au même rythme que le mien, je me suis sentie moins seule, et moins folle. Et même si ce n'est que l'illusion d'un réconfort, je la prends, elle sera la morphine de mon chagrin.
Merci fort, je t'embrasse.
très beau texte, sincère et si vrai, mais parfois il faut du temps et l'espoir est toujours lié à l'amour, alors croisons les doigts du bonheur,
plein de tendresse ma belle, toi qui donnes tant ne soies pas triste même si ça vacille parfois.
gros bisous.:)
:-) Olivier.
Il y en a des coeurs qui battent l'unisson petite M., je crois qu'on oublie simplement de se prendre la main, parfois, on se mure dans certains silences, sous quelques couches d'artifices, on fait genre, mais l'on en pense pas moins, ou l'on en fait trop, aussi.
Beaucoup restent dans leur coin, en pensant que, alors que rien et je prends ton aveu de chagrin ici comme un cadeau et j'aimerais beaucoup que tu puisses bénéficier d'un réconfort qui ne soit pas qu'illusion et je t'embrasse.
Merci If, tu as raison croisons les doigts, aller au pire il y aura une tonne de joies et plaisirs à déguster en prenant le temps. Gros bisous
Argl, la lecture de ton texte est comme un couteau en plein coeur, qui fait écho à ce que je vis...
C'est dur, ca fait mal et la vie continue et nous passe dessus sans ménagement, comme un rouleau compresseur...
Tu viens pas ce soir??
Si le rouleau pouvait avoir les effets du "palper-rouler" ca m'arrangerait ;-) avec de grandes mains fortes et douces aussi, en option, parce que je le vaut bien.
Je suis désolée j'ai l'impression d'avoir touché plus de monde que prévu ...
Il ne faut pas être désolée, au contraire! Et moi aussi je veux bien les otions!!
Allons bon ! C'est toi qui t'excuse, maintenant ?... Bon, je me le suis relu ce matin. Finalement, le partage est du réconfort
"je ne peux pas et je reste là, laissant naître les mots qui me parlent de toi, qui te parlent à toi, qui m'aime sans réserves, dans ce rêve sans promesses"
Tu en as fait quelque chose de beau aujourd'hui, ma Val. Tu auras réussi cela. Et, même si cela paraît dérisoire, c'est bien le plus important.
Je te serre contre moi. Fort. Tu sens ?
Ok Miss je t'en fais parvenir une caisse ;-)
Que veux tu on ne se refait pas, le partage ça sucre certains moments, s'en priver est ridicule, surtout quand les retours sont aussi agréables à savourer.
Tu trouves ça beau, Beau Chevalier, et pourtant c'est d'une simplicité évidente. Etre aimé sans réserves, c'est quelque chose auquel on s'accroche envers et contre tout, surtout soit même. Je sens, bien sur, tu commences à me connaître, je m'accroche à certaines évidences :-) Je t'embrasse.
Ah, les photos, ces instants de bonheur effleuré et perdu à jamais !
Ces miroirs de nous lorsque nous étions aimés, ce bonheur insouciant et stupide qui éclaboussait le papier. Désormais ce sont nos larmes qui le trempent et c'est si douloureux ...
Je suis tout particulièrement touchée par tes mots, ce partage sur cette note qui plonge dans un intime, que nous abordons, avec nos différences mais les sensibilités finissent par se croiser avec douceur. Merci Sophie.
Ce texte magnifique renvoie les élucubrations de Christine Angot là d'où elles n'auraient jamais dû sortir : aux Zoubliettes...
Singe vert :-) c'est peut être un peu poussé, je ne connais pas Christine Angot, je ne sais donc pas en quoi nos élucubrations peuvent être comparées mais je pense qu'elle ne mérite pas les zoubliettes vu la longue liste de ses œuvres. Ceci dit merci, sincèrement, qu'on puisse dire magnifique, me touche beaucoup.