Cette nuit j'ai rêvé d'un autre temps, d'un passé que je n'arrive pas à attraper, rattraper, je me suis réveillée, quand l'on m'a oublié. Je reste hésitante, entre effacement et réalité de ce que je suis vraiment, de ce que j'aurais pu être et qui n'a pas été, j'aurais aimé, tellement. Amour. Toujours. Moi pour une vie sans lui, mais juste à coté, en parallèle, dans les traces de quelques songes. On se croise parfois, au détour, d'un mirage qui ne tient pas en place, d'une année qui est passée, qu'on effleure d'un baiser rapide, tendrement sensible, qui reste posé au creux d'un rêve, un peu cruel, et tout au fond, un regard d'enfant, au bord des larmes. Au réveil, il me manque, comme une absence, indispensable à ma dépendance, à mes évidences. Un morceau de moi repartira, accroché à tes pas, à pas, laissant un vide quelque part, infime et minuscule sans rien dedans.
Un passager clandestin entre la vie et un jour.
Catégories : Les pensées crocodiles
8 commentaires
Commentaires
Sans rien dedans mais peut-être que devant?
A la première lecture, je ne sais pas pourquoi , mais j'ai lu :
" Cette nuit j'ai rêvé d'un autre temps, d'un passé que je n'arrive pas à attraper, rattraper, je me suis réveillée, quand l'on m'a oublié. Je reste RÉSISTANTE, entre effacement..."
Cette nuit, j'ai rêvé d'un autre temps, d'un passé d'un passé que j'ai réussi à rattraper mais pas attrapé, je me suis réveillée, à demi oubliée. je compose entre effacement et réalité de ce que je suis vraiment, de ce que j'aurais pu être et qui n'a pas été, j'aurais aimé, tellement. Amour. Toujours. Moi pour une vie sans lui, mais juste à coté, en parallèle, dans les traces de quelques songes. On se croise parfois, au détour, d'un mirage qui ne tient pas en place, de 40 années passées, qu'on effleure d'un baiser rapide, tendre et sensible, qui reste posé au creux d'un rêve, un peu cruel, et tout au fond, un regard d'enfant, au bord des larmes. Au réveil, il me manque, comme une présence, indispensable à mon indépendance, à mes évidences. Un morceau de moi repartira, accroché à tes pas, à pas, laissant un vide quelque part, infime et minuscule sans rien dedans ou si peu. Juste un rêve qui malgré les apparences ne peut devenir réalité même si pourtant touché du doigt ...
Je réponds à ton mail sous peu ...
Mille bisous Plume magique ...
Devant °_O hum J. tu m'interloques ; -)
Je trouve que ta première lecture ça le fait pas mal, Merci Sissi d'être passé par ici.
Manue, qui m'offre une autre version, une autre lecture aussi du coup. Je t'embrasse, et à bientôt.
Cette nuit j'ai rêvé de mon ami Bambala, le nain noir qui hante tes nuits.
Oh merde, Bambala le retour : -) le souvenir commençait tout juste à s'estomper ! Laurent je te déteste, sort de ma tête et de mes rêves !
Je suis venue lire et relire. Parfois, toute bavarde que je suis, certaines de tes notes me laissent sans voix. Alors je t'écris cette petite histoire que j'ai déjà déposée chez un de mes amis, mais c'est pas grave, j'avais envie : )
"Un proverbe arabe dit que l'âme voyage avec la vitesse d'un chameau. Alors que l'on est poussé en avant par la dynamique d'un présent planifié, notre âme se traîne derrière nous alourdie par le poids des souvenirs. Et, plus le temps passe, plus le chameau devient léger, se déleste des souvenirs et des photos, les éparpillant dans le désert et laissant au vent le souci de les ensevelir dans le sable, et ainsi, peu à peu, un beau jour, dans un petit oasis appelé "présent", la créature épuisée réussit enfin à rattraper notre âme."
Et,je ne sais pas pourquoi, je pense aussi aux mots de Bérénice et à Racine, l'unique : "J'aimais, Seigneur. Je voulais être aimée. "
http://www.youtube.com/watch?v=zYzOq_tepl0
Finalement, j'ai, comme d'hab, beaucoup trop parlé ! Je t'embrasse.
Elle est bien jolie cette petite histoire, merci Dana, et pour les mots aussi, et la chanson, on me dit souvent qu'on ne parle jamais assez. Moi j'écoute beaucoup en me disant que je parlerais plus tard, mais bien souvent c'est déjà trop tard : -). Je t'embrasse.