Réduire au silence, ne rien imaginer, toujours, plonger dans un regard et s'y perdre, un peu, beaucoup, un trouble, qui perdure, sans usure, ne rien imaginer cette fois, dans tes yeux, sans voix, sous ta bouche, sans parole, ne plus savoir qu'en faire, et s'y perdre passionnément, je m'offre, sans bataille, sans avenir, dans mes souvenirs, je n'avais pas prévu, une larme, unique, glissant sur l'instant, surprenante d'ambigüité, qui se teinte à ta délicatesse timide et réservée, d'une douceur ténébreuse, vigoureuse. S'atrophier, s'y coller, se terrer, recroquevillée, dans la tendresse de ces gestes, je m'ampute de ta peau, qui m'attire obstinément, inlassablement, dans un souffle, un « c'est impossible » tragique, comme une comédie, se brise sur ma jouissance fulgurante, vivre, à contre cœur, d'un éternel pourrais je te perdre ainsi quand tu me quittes ? Sans toi comment pourrais encore imaginer mon conte de fée, mon histoire sans morale, ma faille.
Commentaires
J'en ai le souffle coupé...
moi aussi quand c'est arrivé : -) je t'embrasse Kielut.
C'est quand même plus cool que les pensées crocodile !
Tiens, en parlant de crocos, j'en ai de bien mordants ... ;)
Bisous Mama Boug'.
Ah ah ! Les émotions s'expriment !
;)
moui forcément : -) Philo
j'essaye Fiso, histoire de ...
Mais toute histoire doit-elle avoir une morale...?
Et toute morale être assortie d'une histoire....?
Au fond, il n'y a que le grand Tout, qui est en fait un grand Rien. Quand on y pense suffisamment, ce n'est pas une pensée vraiment désespérante. Quelquefois, c'est même très réconfortant. Ne pas réfléchir, se laisser juste glisser au fil de notre tragi-comédie personnelle, en sachant l'apprécier. Tantôt lumineuse, tantôt cafardeuse, tantôt boulimique, tantôt anorexique...
Bisous à toi.
Certes mon cher Lancelot mais...
Faut-il forcément écrire ses émotions pour s'en libérer ?
Un "je t'aime" décliné sous tous les tons s'en trouve-t-il pour autant protégé de la souillure, de l'indifférence ou du mensonge, voire de la trahison ?
Désolé pour l'intrusion Madame Bougrenette.
En fait j'aurai peut être dû me contenter d'un silence protecteur ou profitable. Mais avais-je le choix...au risque de le rendre, à vos yeux, intolérable ?
Bises à toi !
Réconfortant oui Lancelot et pourtant qui sommes nous ? encore et toujours à se pencher sur des moments qu'on rejoue, qu'on réécrit pour une changer une ponctuation, voir si tout pourrait changer sur un point, juste un, qui d'un sens deviendrait une évidence. Je t'embrasse.
Ne soit pas désolé le Rameur, tu sais combien peuvent me manquer ces émotions, tes mots, qui je le pense encore doivent trouver un sens, si on enferme les trahisons, l'indifférence, la souillure, ca ne peut que pourrir un peu plus, ca ne peut qu'envahir un futur qui se voudrait plus heureux, mais surtout différent, on ne peut faire porter le poids d'une souffrance à quelqu'un qui ne demande rien, n'en sait rien ...
Tu sais ce que je pense du silence ! même protecteur, il ne vaut rien face à certaines blessures, des questions sans réponses, des réponses qu'on s'invente par défaut, pas toujours justes, souvent fausses. (aller bouge toi le cul ;-) ) je t'embrasse fort.
Qui a dit qu'un "je t'aime" était protégé de quoi que ce soit...? Pas moi, toujours... Je pense exactement le contraire. Dès qu'ils sont prononcés, ces mots-là se souillent, se trahissent, se teintent de mensonge et de trahison. C'est justement pour cela qu'ils sont si précieux. Ils sont humains, comme nous tous.
Quant au fait de savoir s'il faut écrire ses émotions pour s'en libérer... vaste question. Personnellement, j'adore l'écriture, mais je ne l'envisage pas (à chaque fois en tout cas) comme un processus 'libérateur'... Je cherche, je tatonne, je m'amuse, je ris, je pleure, je danse, je vitupère. Je me tais aussi, en écrivant, quelquefois. Si, si, c'est possibble.
En bref, je rame, sur l'eau, tout comme toi. :)
Boubou, changer le passé en le réécrivant ? Mais, ça relève plus de la démarche artistique que psychologique, je crois ! Enfin, en blog. Enfin, quand c'est moi qui suis concerné.
Bisous
C'est tout toi : -) dire je t'aime ... le sujet d'une conversation avec une amie que j'aime hier soir, on se protège, on s'enferme, on n'ose plus le dire, on s'en prive parfois, trop souvent, et pourtant qu'il est bon de le libérer, de l'exprimer quand il est sincère et que le dire nous fait grandir, nous illumine d'une joie, d'une paix intérieure chaude et réconfortante. Je ne sais plus trop si je suis hors sujet là, ou raccord avec de précédents avis sur la question, ni même avec mes mots plus haut, mais tout peut évoluer.
Re bisous !
c'est trop beau! "pourrais-je te perdre ainsi quand tu me quittes? Ce ainsi qui veut tout dire vraiment j'en ai chaud au coeur ! bisous arlésiens et nîmois réunis en bouquet, pour toi ma boug:)
: -))) touchée coulée ! a te revoir très très vite toi et ton cœur si grand.
je t'embrasse fort.
Ma chère Bougrenette,
Les mots n'ont aucun sens dès lors qu'ils ne trouvent pas ou plus d'écho dans la réalité... à moins que l'écriture ne soit qu'une démarche artistique propre à laisser son imaginaire déambuler au gré de la plume.
De même qu'un regard, les mots ne sont pas anodins. Il vaut mieux les garder en soi plutôt que les voir galvaudés.
Je t'embrasse
Pardonnez mon cher Lancelot d'avoir été malhabile dans mon commentaire, mes deux interrogations n'étaient pas liées. Seule la première vous était plus ou moins adressée, histoire d'échanger. La seconde n'était qu'une reflexion à clavier haut !
Souffrez que je vous remercie néanmoins de votre intervention.
Je souffre terriblement, mais je vous remercie aussi et vous embrasse tout de même... ;)
ah ces gens du sud qui s'embrassent pour un oui pour un non ; -)
Très cher Rameur, tu sais que sur le sujet on peut y passer des heures, mais je comprends et tu le sais, j'aime bien te faire aller à contre courant de temps en temps et tu fais de tes mots ce que bon te semble, évidemment. Gros bisous !