Ne rien voir, ne rien entendre, fermer les yeux sur les indécences, l’ignorance a le beau rôle, effacer et la retrouver, juste une minute, sur une heure qui s’étire sur un fil, sous tension, en point de rupture, innocente, se frotter à l’illusion, juste pour le frisson, en touches d’appréhension, sans l’ombre d’une anticipation, sans préméditation, comme il est doux de t’oublier pour de nouveau te réaliser. Mais un temps pour tout et rien n’est comme avant, ce qu’on préférait ignorer mais qu’on se prend en pleine figure, stoïque, l’air et la mine de rien, acteurs en artifices, se taire ou s’émouvoir de ses déceptions, désillusions, en chaîne, en chutes, en point, final, le miroir s’est brisé, les éclats se sont éparpillés et pour ne pas se blesser, il faut nettoyer, jeter, même si cela est impossible, changer d’oxygène, voir ailleurs si c’est mieux ou pire, encore, peut-on se nourrir d’espoirs, qu’on nous dévore, le cœur, tourné, sans retour, va savoir.