Je ne fabule pas, ou plus, déçue, abîmée, peut être, je préfère les réalités, même loin des contes de fées, du palpable, bordé de surprises, qui brillent, de feux d'artifices, et surtout, de lendemains où l'on ne regrette rien. Alors tes remords tu peux te les coller où je pense, et profondément, histoire de les oublier, à tout jamais, adieu, on se quitte, un non revoir, sans bientôt, mais sur un mal, trop tard. Tu seras un toujours mais tu n’en sauras rien, ça sera bien caché au fond d’un tiroir à souvenirs, au milieu des morceaux de vie, découpés et recollés, pour un pense bête d’âme en peines. De temps en temps je te retrouverais, comme l’on retrouve un peu de sable au fond d’un sac ou quelques mots sur un papier, entre deux pages d’un livre usé, ça fera bizarre, j’y repenserais quelques jours, j’y mettrais sûrement de la couleur, je verrais certaines choses autrement, la douleur sera non coupable et les bonheurs deviendront inimitables, l’unique comme marque de fabrique, oui ça fera du bien de te retrouver, par hasard, dans un creux de la vie, quelques minutes dans une nuit.