(Merci pour ce cadeau)
Poisson vole et betterave chante, le nez dans le col, le personnage, ombré de chagrin, plonge, dans sa peine et s’élance, à l’infini, pour un pied de nez, c’est magique, c’est sublime mais si triste, la tristesse a cette beauté assassine, auquel rien ne résiste. Je tire un trait, profond, un qui fait mal, un qui efface, sans traces, à en serrer les points, de rage, au ventre, au cœur, qui va et vient sur la sensation, qu’au fond, ces coups, l‘un après l‘autre, te mettent à genoux, à bout, de souffle, absent et l’amnésie qui ne veut pas venir, m’épuise. Je déchire la mémoire, en morceaux, petits, qui s’envolent, ou se collent, au sol, à l’envers, le dos tourné, sang dessus dessous, aucun sens, bout à bout, sans comprendre, blessée, heurtée, tout juste abîmée. Sous l‘emprise d‘une sincère, vérité, tueuse perverse, si ce n’est, cette envie, d’appuyer, encore et encore, de jeter du sel, à vif, là où ça fait mal, et la peine s’écroule, en miettes, de la blessure sans trace, invisible, elle s’enfuie, s'esquive, maladroitement, sous X, car l’histoire ne mérite même pas qu’on s’y déclare, en flammes, en cendres qu’on jette d’un geste, discrètement, au dessus de l'épaule, fais un voeux, s'il te plaît, pour se faire du bien, sans altération, vitale, pour t'inventer vivant, enfin, c’est ainsi, je le sais et pourtant, parfois, j’y crois plus et je plonge, au fond, pour retrouver les raisons, à défaut de ma raison, d'être, d'aimer, qui s’enfuie, elle aussi, tant mieux, c’est délicieux, le plus souvent, sous l’emprise de mes sens, en placebo, pour ce qui n’est pas beau.