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  • Fin de soirée

    1084633602.jpgFin de soirée, un peu arrosée, ses propos prennent un aspect vaporeux, hachés, entrecoupés par des silences en bord de songes, elle est ailleurs et c’est une autre histoire. Elle aime comme elle vit, elle le devine sans avenir, elle le veut à petit feu, ça se voit dans ses yeux, brûlant d’une envie incandescente sous l’effet d’une chaleur à consumer son corps, pour une brûlure intense. Elle se rapproche, glissant ça et là, quelques mots à contre temps, hors sujet et le désir au creux des reins, elle regarde ses mains, les imaginant déjà parcourant sa peau, ses mille recoins, ses secrets plaisirs, elle observe ses lèvres pleines et gourmandes, ignorantes du caprice qui l’a prise de clouer sa bouche de baisers, le réduire au silence où plus rien n’a d’importance. Elle peut l’aimer, un peu, beaucoup ou pas du tout, passionnément sûrement, il la comprend, elle le sait, elle le voit, elle le sens, c’est dans l’air de l’improbable, fatalement, hors limites, si ce n’est celle de la fièvre qui ravage ses nuits, elle peut l’aimer sans suite, en fuite, en courant, comme on se noie, désespérément, amoureusement, à la folie du tout est possible. Ou garder le silence, au bord de ses songes, lui dire au revoir sagement, il n’y verras que du feu, c’est peut être mieux.

  • Les dimanches se suivent mais ne se ressemblent pas

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    Absences et silences, pourquoi pas, je me tourne et nous retourne, en tous sens, pour le plaisir des moments, pour les délices des instants conjugués en des temps composés. Que dire, que faire des riens en envisageant autre chose dans un caprice, pour briser l’idée fixe que si c’est écrit ainsi, il faut le vivre jusqu’à la fin, vaille que vaille. Non, je ne le peux et ne l’envisage pas, et je laisse aller, ça court sur ma peau, leur offrant un tout est possible, si je le désire, un pourquoi pas, à tue tête, et je vous emmerde ! Sans coller au formaté, aux histoires préfabriquées, aux rêves inventés de toutes pièces pour faire joli dans un décor qui n’est pas le mien. Tant pis si un mot fin s’inscrit dès la première minute, je m’en tape, ça se vit, ça se savoure, à la saveur acide des choses qu’on s’autorise au-delà du raisonnable mais de tout son cœur, même si parfois, même avec le temps, ça saigne doucement, quelque part, ça gratte un peu, quand ça fait mal, à peine. Le vrai, le vivant, qu’on touche, de ses mains, de ses lèvres, de son coeur, les yeux grands ouverts pour ne pas en rater une miette. Qu’on réinvente après, les yeux fermés pour retrouver, la douceur, les odeurs, les sensations et les frissons, essayer d’être dans le ton, quelques minutes seulement, se dire que tout aurait pu être différent, se dire qu’on aurait pu faire autrement, mais c’est trop tard, tant mieux, car l’inachevé reste dans l‘attente de quelque chose de plus grand encore. Une fois encore j’ignore pourquoi j’ai écrit tout ça, comme ça, c’était pas l’idée de départ, loin de là, loin de la tristesse, de la mélancolie, plus proche d’une certaine joie, d’un bonheur confortable, peut être lié aux petits défis perso que je me suis lancé, à des envies que j’ai besoin de suivre, pour voir, à mes futurs vacances d’été en Bretagne dans un village du nom de St Nic, ça je l’avoue ça me fait sourire, au bonheur de mon fils, au fait que pour la première fois depuis presque toujours, j’ai un projet , un but, un point fixe dans le temps, à venir, que c’est moi qui l'ai décidé, payé et planifié. Ce n’est pas grand-chose, d’autres font beaucoup mieux et bien plus beau, mais pour moi ce n’était pas gagné. Un début, et le premier pas vers une autre bataille, plus dure, plus douloureuse, qu’il faut que je gagne sinon à quoi bon. En parlant de bataille, j'en ai une autre qui est sans fin et ce n’est pas la grosse tablette de chocolat qui fait de l’œil à mon régime, qui me dira le contraire.

    Photo : *angelreich Marcin Stawiarz
  • A la volée

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    Certains rêvent d’aller élever des chèvres quelque part, pour éventuellement faire du fromage, moi depuis fort longtemps, presque depuis toujours, je rêve d’être épicière ambulante … avec un grand et joli, camion, aménagé tout confort, il le faut car j’ai des idées, un paquet de trucs à mettre dedans, l’épicerie évidemment mais aussi tout le reste, les minis biblio et audio thèques, la machine à café, les journaux. Je voudrais traverser une belle et grande campagne, ombrée par quelques montagnes et caressée par des torrents à peine gelés, je visiterais les gens perdus aux milieux des petits chemins, dans des maisons en pierre, presque oubliées, sauf de moi. Un jour peut être, mais en attendant si je raconte ça, c’est que j’ai aperçu un morceau de ce rêve dans ce film, simple mais tellement vrai, ça colle à une certaine réalité, j’ai beaucoup aimé.

    D’ailleurs j’en ai parlé à Francouas, et oui Gi je n’avais pas encore dit que mardi j’ai déjeuné avec un jeune homme charmant, charmeur, qui avait un rendez vous pro près de chez moi, je l’ai, à peine, égaré dans les sous sol de l’agora d‘Evry, il n’a rien dit, très classe, il a été épaté par mon jeux de baguettes au resto japonais, là aussi il n’a pas moufté, pourtant le poisson volant ou déchiqueté c’est pas évident à vivre. Il m’a fait écouté un rasta qui chante comme un country man et un surfeur des îles, sur son lecteur MP3 auquel il manque un morceau. Quand je l’ai déposé à la gare, il avait l’air bien, enfin je crois. Après réflexion il est parfait, à un détail près, il a les jambes plus longues que Image hébergée par servimg.comson pantalon …
    Pour finir, je reflexionne depuis un moment sur la fameuse question posée par Macaron, "Qui suis-je, d'ou viens-je, ou vais-je ?" et je me trouve fort étonnée de n'avoir aucune réponse à donner, car je l'ignore encore et de me dire qu'il serait temps de savoir au moins où je vais.

  • Tu en as eu pour ton dimanche

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     La mort dans l’âme, ou au choix l’âme mise à mort, le fil couper, il est tombé et dans sa chute, à nu, plus rien ne compte que le point, d’impact, sur le sol, au final, ce n’est qu’un rêve, parenthèses. Entre tes guillemets, malgré le temps qui est passé, j’ai retrouvé sur tes lèvres, piquantes, le goût de ce plaisir à l’identique, de ce toi curieusement moi, de ce double aux boucles sombres, de cette profusion à n’en plus finir tellement il est bon de se perdre l’un dans l’autre, une fois tous les quatre ans, est-ce bien raisonnable ? On dirait bien que oui tellement je souris à m’en éteindre les yeux de bonheur, même fugace, ne reste maintenant sur ma peau que ton odeur fantôme, j’irais me doucher plus tard … Moi aussi comme vous, je voudrais tant, sans savoir comment, mais est-ce le plus important finalement ce que l’on veut ou n’y a-t-il pas une subtilité qui nous échappe ? Un truc, une formule magique, un moyen que l’on n’a pas encore saisi à bout de bras avec une telle volonté que cela ne pourra jamais s’échapper. Que les initiés gardent précieusement comme un doux secret qu’il n’est pas bon de partager. Je me demande encore pourquoi le froid après la tendre chaleur, pourquoi cette impression de ne pas être dans le ton, léger décalage, un train de retard qui me fait regretter quelque chose que j’ignore avoir fait, ou pas, cette appréhension qu’il y aura quelque part au final des blessures qui auront bien du mal à cicatriser. Je me sens bousculée, si beau, au dehors, au dedans, on pourrait tellement l’aimer au-delà du raisonnable qu’il ne faut même pas l’imaginer sous peine de tomber, à ses pieds, avec les autres. Tu les entends, quand souffle la pensée, ils murmurent leur absence. Il pleut. Finalement la pluie a attendu la nuit pour tomber, laissant au jour sa part de soleil et de lumière.