Journal à un Ange : Chapitre 2, navigation.

Résumé des précédents épisodes.

Bougrenette perdue dans ces rêves,
Et à qui on a volé les ailes,
Part à la recherche de son ange perdu.

Il me faut un oiseau plus grand …
Un blanc, un beau, un qui vole haut.

J’ai donc pris un bateau
Pour voguer là haut.
Guettant un mouvement,
A la barre j’ai dérivé
Sans chavirer,
Très douée.
Dans une recherche
En solitaire.
Sans assistance,
Droit devant,
Sous le vent.
Facile, dans mes rêves
tout est possible.
Au petit matin,
J'ai rangé mon engin
Fatiguée, enchantée.

J'ai pas vu l'oiseau blanc.
Mais j'ai toujours mal au cœur,
Sûrement le mal de rêve.




DECLARATION SOUS SERMENT

Je soussignée, Bougrenette, dite Bougre de nénette voire gredine, résidant et domiciliée Ailleurs, dans la province des puérilités, affirme solennellement ce qui suit :

Depuis plusieurs semaines, le sourire de l'ange a disparu, un avis de recherche a été émis mais les recherches demeurent vaines. Une forte récompense sera offerte pour toute informations pouvant mener aux retrouvailles. Un sourire perdu dans la nature est sans défense face aux périls de la vie sauvage, le sourire domestique peu apte a se défendre, risque de finir décomposé, rappelons malgré tout, à toutes fins utiles, qu'un ange sans sourire c'est un peu comme le café sans sucre.

La présente est faite pour servir et valoir ce que de droit.
Ailleurs, le 22 septembre 2005
Bougrenette.

Journal à un Ange : Réécrire.

Réécrire ...
Il me faut apprendre à me détacher
Il me faut cet oiseau
Il me faut m'envoler, me réinventer
Découvrir autre chose
Ne pas me laisser abattre par des mots
Et toutes ces tristesses sans cesse
Il est si facile de me toucher
De blesser
Puéril ... sûrement
Sincère, certainement
Me confirme simplement
Que personne ne prend la peine
D'être avec moi vraiment
Le suis je moi même ?
J'essaye de garder le silence
C'est difficile
Un peu délicat
Si ça pouvait être aussi facile
Que de cliquer sur supprimer
J'ai pas trouver mon bouton
Pour me deleter, dommage !
C'est pas le bon moment...


Cher Ange,
Si je prend une plume aujourd’hui
C'est dans l'unique but de laisser une trace
Que vous pourrez découvrir
Si vous venez à passer dans l'un de mes rêves.
Je vous accorde bien volontiers
Qu'ils sont souvent lourds et compliqués.
Mais en prenant à droite après le soupir
Et à gauche derrière le répondeur
Vous trouverez mon cœur,
Je vous serais très obligée de bien vouloir
Me le retourner.
Dans cette attente, Cher Ange,
Je m'en retourne rêver ...

Journal à un Ange : Le coeur un peu froissé

 

Faut pas aimer les anges
Du coup ici, toute seule,
Je me dis tout
Je ris aussi
Et je pleure des fois.

Il est là ...
En un dépôt de mots
Du bout des ailes
Tant de tristesse
Ses absences, autant de cris aussi
Qu'il vive les "autres" moments.
J'attendrais, mais,
Qu'on ne me demande pas de garder le silence.

Et moi ?
Pour lui
Le cœur un peu froissé
J’ai effacé
Pour réécrire
Me réinvestir
A notre Histoire
Différente sans évidences
A ne pouvoir poser les mots
Ils ne parlent plus,
Je crois que je les ai perdus ...

Journal à un Ange : Déchirer le silence

Cette nuit encore je n'ai rien trouvé
Mais mes rêves sont tellement grands
Que ça prendra certainement du temps
J'ai rien de mieux a faire
Que de traîner dans mes sommeils...

Les anges doivent se sentir bien seuls eux aussi.

Je commence à m'y faire,
Sans mes ailes, là par terre
C'est pas si mal
Je vais pas courir après un rêve
Qu'il reste en l'air avec ses ailes.

Et je ne peux que
Déchirer le silence
Pour obtenir la résonance
L’écho à mes mots.

Il a donné mes ailes
Je n’en suis pas revenue
Ca fracasse.
Heureusement j'étais déjà par terre.
A quoi bon tout ça
Si je suis seule et dans l’erreur.
J’ai mal au cœur.
D’un autre coté j’aime cette idée
pour voler il faut du vent.
Restera tous ces mots,
Et mes rêves idiots,
Je vais aller plumer mes oiseaux
Pour me fabriquer des ailes.

Se sont pas laissés faire,
Avec mes deux trois plumes
C’est un survol tout au plus.
Il me faut un oiseau plus grand.
Un blanc, un beau, un qui vole haut.
Je vais guetter, je devrais trouver ...

Journal à un ange : Ces absences

Ces absences
m'imposent et l'indisposent.
Virgules
A mon histoire.
Pour une ponctuation brutale.

Je suis restée là, par terre,
A ne savoir quoi faire,
La nuit suivante, j’avais un message
Sur mon rêvespondeur :
A trop vouloir se protéger
Même les anges s’éloignent
Pour ne pas tomber.
J’ai écouté, en boucle
Cherchant l’erreur
Dans le raisonnement.
Il y a une faille, certainement
Heureusement.
Il ne peut pas vouloir rester seul en haut
Je ne peux pas restée seule ici par terre
Dans mon rêve, sans mes ailes.

Et je tourne et retourne, sans cesse
Cherchant l'auditoire pour l'une de mes histoires.

J’ai entrepris des recherches,
J’ai fouillé, tout déballé
Cherchant les traces
Avant qu’elles ne s’effacent.
Guettant le vent qui aurait pu tout emporter
Ici et là, quelques mots
Des images
Des sourires en silence
Des peines souterraines
Mes rêves sans lui
Films en noir et blanc
Auxquels il manque le son.
Et le sommeil s’éternise
En une tentative
Malhabile.
Artifice sans malice
Pour arrêter l’ange dans sa fuite ...

Journal à un Ange : La nuit d'après

J’ai retrouvé mon ange,
Celui qui m’a donné des ailes.
Il a un sourire à peine esquivé,
Le regard caché pour ne rien dévoiler.
De ses mots en camouflages instables
Profondément enfouis dans ces blessures.
Cet ange tout en demi-mesure
Offre sa tendresse et sa sagesse
Laconique.
De détachements en attachements
Il poursuit sa route, laissant derrière lui
Les traces tenaces de sa présence absente.
A mon réveil, dans un silence
J’ai cherché, encore et encore
Impossible de retrouver mes ailes...

Journal à un Ange : Les ailes écorchées

J’ai retrouvé mon rêve,
Vous m’aviez dit de tout noter.
J’ai froissé mes ailes
En agitant mon sommeil,
J’ai secoué pour le retrouver
Bien mélangé
J’ai fini par tombé.
Quand je me suis réveillée,
Les yeux embrumés,
Les ailes écorchées,
Je me suis demandé
Si je n’avais pas rêvé !

Journal à un Ange : Il était une fois

 Allongez vous, je vous écoute ...

J’aimerais, monsieur
Je ne le peux monsieur.
Prendre le temps
M’est impossible.
Je cours, je vole
Regardez mes ailes …
Elles m’ont été offertes
Un beau matin
Par un curieux bonhomme
Rencontré au coin d’un rêve.
Je me suis pincée
Mais elles sont restées.
Je dois m’entraîner
Quelques piqués, parfois en vrille
Mais j’ai gardé le sourire
Même si porter des ailes
N’est pas facile ...