Le rêve n'a de réel que sa fragilité.
ange
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Le coeur s'échauffe et tisse ses tortures
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Les lumières s’incarnent dans un rayon d’hiver
Et dans quel état j’erre, maintenant, suffisamment heureuse pour me laisser aller à me mélancoller à toi, doucement, le temps d’un soupir, d’une envie, je m’autorise les minutes d’une réalité tu me manques, d’une absence, définitive, en point final d’un nous, posé sous le linceul d’une trahison et je t’efface, tendrement, ainsi que d‘autres qui font mal. Cette tendresse que je me réapproprie entre les bras de quelques Anges, réapprendre les gestes, les caresses, ces riens qui font tout, dans la chaleur de leurs bras, si doux, qu’aucun dessein ne vient troubler. Sans amour, pour bien plus encore, je me voile et me trouble sans la séduction des corps à corps, heureuse mais pas belle et pourtant profondément s’aimer, enfin, face à des accords futuristes qui conjuguent l’avenir en teintes pastelles que je voudrais éternelles.
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Petite Fantaisie pour un sentiment qui chute
Rends-toi à l’inclinaison de nos corps, qui s’emmêlent dans l’étreinte kamikaze assassine, ta peau pour horizon, mon paysage, dans le brouillon de nos jeux futiles, pas si fragiles. Ébauche-moi quelques heures contre ton cœur, en tempo, berce-moi à l’harmonie divine, du désir, entre tes bras. Laisse-moi couler, profondément, dans l’apnée de tes baisers. Sauve-moi d’un cri dans la nuit, d’un plaisir avide, affamé et cannibale. Griffe mes certitudes ridicules, l’absence de demain, brise le temps, en fracas, en petits morceaux somptueux, précieux. Aspire-moi dans la convoitise d’envies qu’on ne peut avouer que dans l’ébène d’obscurs moments et souffle-moi les caprices sauvages, les fantaisies volages qui s’amusent de nos troubles en désaccords, pour mieux en jouir, sans en finir. Révèle-toi encore dans tes « je veux » charnels, tapinant les torpeurs, qui précèdent la lumière, équilibristes sur le fil de tes sombres détresses, tombant dans l’aurore, sans faire le moindre bruit, si ce n’est les battements sourds, du silence.
Illustration Contessa of Everything
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La conjonction d'un lumignon avec une étoile
Les séraphins réprouvés s’aiment d’illusions en rêves fugitifs et périssables, ils se désirent avides, se vampirisant dans les heures sombres des nuits sans lune pour se déchirer ensuite d’un revers qui les tue à petit feu, d’un enfer bouillonnant. Ces ombres célestes se détestent à en nourrir l’absence d’un manque qui écorche, de riens qui entaillent, d’impossibles qui traumatisent et les cœurs en fractures se perdent petit à petit dans des crépuscules d’ombres revenantes. Le mal alimente la brûlure de ce supplice qu’on s’inflige, entre âme et conscience, de se croire succube, démoniaque, à l’envie d’être pire, que tout, épouvantablement, triste, à défaut d’être heureux, simplement, clairement. Abominations qui se vénèrent, à se maudire d’affection qui se pompe en intraveineuse, aux heures creuses, sous confusion, de sens à la dérive d’un manque d’amour, qui se cherche à tâtons. Au bout de leurs souffles, les anges déchus, baisent, en attendant la fin du monde.
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