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Sans dessus-dessous - Page 3

  • Un voyage

    de65728fb1fc53d750b12475b147d5a9.jpgJe vole ...  un oiseau passe, nous nous jetons un regard, les couleurs de son plumage sont étranges, un peu comme de l'or en fusion. Il passe d'un battement d'ailes, et ne devient bientôt plus qu'un point dans le ciel, comme une étoile. Tout est calme, seule la chanson du vent m'accompagne dans cet étrange voyage. Plus bas des champs, eux aussi ont des couleurs étonnantes, des violets intenses des bleus lumineux, je me demande bien quel genre de cultures ont peut bien faire ici. Peut être des violettes pour en faire des bonbons au goût de fleurs, pour le bleu je n'ai aucune idée, des bonbons au goût de ciel sûrement. Sur ma droite, un énorme nuage, si épais que l'envie d'y poser un pied est trop forte, je l'y pose, il y reste. Je me sens plus légère, je m'avance sur cette surface toute douce résistant à l'envie de m'y rouler, on dirait une barbe à papa géante, je m'attends à voir soudain surgir le haricot magique, je suis dans l'attente de celui qui montera par ces branches. Rien ne vient, j’attends un instant sans trop y croire, rien ne bouge. Je m'avance pour faire quelques pas sur cet instant de rêve. Je m'avance tout au bord et je regarde le vide. Tout en bas la terre tel une couverture géante s'agite sous le vent, sous le souffle de la vie qui trépigne et qui s’agite. Au loin, une cloche sonne. Le vide m’attire, je vais reprendre mon voyage, mais l’idée que peut être comme dans les songes, la magie disparue, c’est une chute qui m’attend, j’hésite quelques secondes.

    Un souffle sur ma nuque me fait tourner la tête, près de moi, un être étrange au regard de glace me fixe. Sur ses traits parfaits aucun signe d'un quelconque sentiment, il me regarde pour me regarder, il semble absorber des informations que je ne savais même pas posséder. Le temps s'est arrêté, il s'est avancé doucement, pour me prendre la main, l’a mise dans la sienne, et dans un doux mouvement je l'ai suivi sans hésitation car un léger sourire se devinait soudain sur ses lèvres. Je lui jette quelques regards, sa peau est presque lumineuse, c'est étonnant, il semble irradié, source vive d'une énergie formidable. C’est si beau que cela ne doit, ne peut prendre fin, ce n'est en cet instant pas lui qui me tient la main mais moi qui m'y accroche. Sa chaleur m'envahit, c'est un doux frémissement sur ma peau. Nous arrivons tous deux devant une porte grise, haute, simplement deux battants et une poignée en argent. Doucement elle s'ouvre sans un bruit, et laisse peu à peu entrevoir un monde brillant, mouvant, émouvant, nous la passons tous deux et elle se referme sur nous ... Un bruit, je tourne la tête, c’est simplement la porte, mais mon inconnu en a profité pour disparaître, en un instant ma main est vide, j’ai froid. D’un regard je constate que ce que j’avais aperçu derrière la porte n’était qu’illusions, ici il n’y a rien, pas d’odeurs ni couleurs. Ce gris est pesant, fatiguée à la limite de l’épuisement, je m’allonge et je ferme les yeux pour essayer de me retrouver car je suis perdue. Sous mes paupières clauses, ma vie défile au ralenti, des flashs, des souvenirs, des visages, sourires et rires, peu de larmes, trop de silences et mon lot de blessures, en finir et partir, oublier pour disparaître.

    Mais j’ouvre les yeux. L’oiseau est là, un chant sort de son bec qui comme un bijou scintille, tâche de couleur dans ce paysage uniforme, cette chanson est si douce, bizarrement j’ai l’impression de comprendre les paroles ou tout au moins quelques mots, libertés voyages mystères conquêtes amours et amitiés. Il a raison, tout cela en vaut la peine et même si la route est longue et souvent difficile, il ne faut surtout pas abandonner. La chanson de l’oiseau devient plus rapide, plus forte, un écho au loin, un autre lui répond, ils sont soudain plusieurs a lancer dans le ciel leur chanson d’espoir, le gris devient un peu plus bleu, je distingue quelques fleurs, rouge sombre, jaune soleil, de-ci de-là puis aussi loin que porte mon regard. Une source coule un peu plus bas, sa musique accompagne divinement les oiseaux malicieux. Mon petit chanteur me regarde de ces deux minuscules yeux noirs, deux puits sombres sans fonds où l’on peut lire toute la sagesse du monde. Un souffle de vent caresse mon visage, je me redresse, des arbres m’entourent. Je me retrouve comme par magie au centre d’un merveilleux tableau, l’inconnu toujours absent mais finalement je n’ai pas besoin de lui, ma chaleur est maintenant intérieure et bien plus forte car j’en suis la source, enfin et tant qu’elle sera là au fond de mon cœur je n’aurais plus froid. L’oiseau pose doucement son bec contre mes lèvres, les yeux fermés je savoure, quand je les ouvre … Je suis là, mon écran scintille, la musique en bruit de fond, encore un rêve … Mais l'oiseau est resté tatoué sur ma peau.

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  • Il


    podcast

     402404e65d559c96c2887fb28eceb89d.jpg

    Il avance,
    Sur un fil
    En équilibre,
    L’homme balance
    En bascule
    Pour éviter la chute.
    De ses bras grand ouverts,
    Il s’appuie
    Sur un morceau de ciel,
    Croyant bien naïvement
    Que celui ci
    Sera attendri.
    Il avance, droit au but,
    Pour se faire entendre
    Sans prétendre,
    Sans limites.
    Un faux pas,
    Tête en avant
    Il tombe,
    Bras toujours ouverts,
    Pensant innocemment
    Attraper un je ne-sais-quoi,
    Priant ce ciel
    De lui donner des ailes,
    Espérant trouver
    Sous ses doigts,
    Un soutien.
    Il n’y a rien.
    Comme un oiseau
    Foudroyé,
    L’homme s’est écrasé
    Et, sur le fil tendu,
    Un autre s’est avancé …

     

    Peinture, Alain Chayer
  • Une histoire à l'abandon

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    Installez-vous confortablement
    Je vais vous raconter une histoire,
    Ne souriez pas, c’est une triste ballade
    C’est un peu banal, je vous l’accorde
    Ne pleurez pas, j’ai pas écrit fatale
    Je vais commencer, soyez attentifs.

    Il était une fois …
    non cela n’est pas adapté à mon histoire,
    Il y a longtemps, par une froide nuit d’hiver …
    non ceci non plus,
    Par une chaude nuit d’été plutôt,
    Il me sera plus facile d’habiller les personnages.

    Il … je ne connais pas son nom
    Vous m’en voyez désolée
    Continuons
    Parcourait les chemins
    Poursuivant le vent
    Qu’il ne pourrait rattraper !
    Je devine votre étonnement,
    Attendez la suite.

    Elle … n’a jamais eu de nom
    Ne soyez pas surpris, c’est la vie,
    Elle donc, le regarde fuir pour poursuivre sa chimère …
    une image me direz vous
    Soit, mais toutes les histoires sont images.

    Et voilà à force d’interruptions,
    J’ai perdu le fil de mon histoire,
    Je la laisse donc a votre disposition,
    A l’abandon ...

    Photo : Foureyes,Bernie

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  • Un voyage nommé plaisir

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    Je tire sur la ficelle,
    Et je saute sur l’étincelle,
    En visant la fantaisie,
    A la chaleur d’une envie.

    Je m’incline sur l’intention,
    Et j’aspire à la tentation
    En revendiquant un rêve,
    A la flamme d’un éphémère.

    Je me penche sur cette humeur,
    Et j’ai soif de ce bonheur
    En souhaitant la convoitise,
    A la force d’un caprice.

    Je me couche sur une tendance,
    Et j’ai faim de l’attirance
    En exigeant le désir,
    A la source d’un plaisir.

    Tableau : Le Baiser de Gustav Klimt

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  • L'oubliée

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    En écartant quelques branches
    Dans le silence, tu avances,
    Te frayant un passage
    Sans égarement.
    Tu la découvres
    Les yeux levés au ciel,
    Posée là, oubliée,
    Les bras brisés
    Les genoux touchant le sol,
    Pour une dernière prière.
    L’herbe folle,
    S’est enroulée,
    L’a protégée
    Légèrement camouflée.
    Tu t’avances encore,
    Cherchant déjà d’un regard,
    Un mot, un nom
    A donner à cet ange.
    La pluie a dessiné
    Des larmes sur ses joues,
    Que le temps a tatouées.
    Dans une caresse,
    Tu cherches à effacer les marques,
    Geste inutile et si futile.
    Mais dans son regard toujours levé
    Comme une reconnaissance,
    Le soleil un peu complice.
    Tu dois te résoudre,
    Et dans un dernier mouvement
    Tu la laisses,
    Posée là, oubliée.
    Tu t’éloignes
    En écartant quelques branches …

  • Une petite fille

    Ils l’ont trouvé
    Un soir,
    Dans un coin sombre,
    La petite fille,
    Qui ne parlait plus.

    Elle a apprit,
    Au fil du temps
    A faire semblant
    La petite fille
    Qui ne parlait plus.

    Si tu t’approches,
    Un peu plus près
    Elle te regarde
    La petite fille
    Qui ne parlait plus.

    Dans ses yeux,
    Tous les cris,
    Tous les silences
    La petite fille
    Ne parle pas.

    Pour le moment
    En attendant
    Elle fait semblant,
    La petite fille
    Qui ne pleurait plus.

    Il a bien fallu,
    Qu’elle fasse
    Sa vie.
    La petite fille
    Qui ne pleurait plus.

    Elle a dissimulé
    Ses peurs
    Sous un sourire.
    La petite fille
    Qui ne pleurait plus

    Le temps
    Doucement
    A fait son oeuvre
    La petite fille
    Ne pleure pas.

    Un jour viendra
    Où lasse
    De faire semblant
    La petite fille
    Ne vivra plus

  • Feu

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    Feu, nom masculin

    Sens 1 Combustion d'un corps dégageant des flammes, de la chaleur et de la lumière. Synonyme incandescence ...  

    Sens 2 Incendie. Synonyme embrasement ...
    Sens 3 Signal lumineux ...
    Sens 4 Source de chaleur.  Synonyme chaleur ...