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  • Effet miroir

    « …il passe des heures à fixer le ciel et à rêver de pouvoir voler comme un oiseau. »
    Attendrissant comme un enfant, bouleversant comme un chagrin, caressant un instant qui désarme mes mots, qui ébranle les émotions, en effleurant la blessure d’un frôlement d’ailes qui m’impressionne. Comme un peu plus tôt, le vide contenu dans le néant des riens emballés sous vide, comme une aiguille qui crève une bulle d’où ont jaillies mille étincelles douces et cruelles. Un arc en ciel éphémère balaye la nuit traçant la route pour des étoiles trop filantes et des vœux en catimini un peu trop fragiles qui se brisent au petit matin sans qu’on se doute de rien. Nerfs à fleur de peau et le cœur dans les talons s’implante un silence sans anesthésie.

  • Un voyage

    de65728fb1fc53d750b12475b147d5a9.jpgJe vole ...  un oiseau passe, nous nous jetons un regard, les couleurs de son plumage sont étranges, un peu comme de l'or en fusion. Il passe d'un battement d'ailes, et ne devient bientôt plus qu'un point dans le ciel, comme une étoile. Tout est calme, seule la chanson du vent m'accompagne dans cet étrange voyage. Plus bas des champs, eux aussi ont des couleurs étonnantes, des violets intenses des bleus lumineux, je me demande bien quel genre de cultures ont peut bien faire ici. Peut être des violettes pour en faire des bonbons au goût de fleurs, pour le bleu je n'ai aucune idée, des bonbons au goût de ciel sûrement. Sur ma droite, un énorme nuage, si épais que l'envie d'y poser un pied est trop forte, je l'y pose, il y reste. Je me sens plus légère, je m'avance sur cette surface toute douce résistant à l'envie de m'y rouler, on dirait une barbe à papa géante, je m'attends à voir soudain surgir le haricot magique, je suis dans l'attente de celui qui montera par ces branches. Rien ne vient, j’attends un instant sans trop y croire, rien ne bouge. Je m'avance pour faire quelques pas sur cet instant de rêve. Je m'avance tout au bord et je regarde le vide. Tout en bas la terre tel une couverture géante s'agite sous le vent, sous le souffle de la vie qui trépigne et qui s’agite. Au loin, une cloche sonne. Le vide m’attire, je vais reprendre mon voyage, mais l’idée que peut être comme dans les songes, la magie disparue, c’est une chute qui m’attend, j’hésite quelques secondes.

    Un souffle sur ma nuque me fait tourner la tête, près de moi, un être étrange au regard de glace me fixe. Sur ses traits parfaits aucun signe d'un quelconque sentiment, il me regarde pour me regarder, il semble absorber des informations que je ne savais même pas posséder. Le temps s'est arrêté, il s'est avancé doucement, pour me prendre la main, l’a mise dans la sienne, et dans un doux mouvement je l'ai suivi sans hésitation car un léger sourire se devinait soudain sur ses lèvres. Je lui jette quelques regards, sa peau est presque lumineuse, c'est étonnant, il semble irradié, source vive d'une énergie formidable. C’est si beau que cela ne doit, ne peut prendre fin, ce n'est en cet instant pas lui qui me tient la main mais moi qui m'y accroche. Sa chaleur m'envahit, c'est un doux frémissement sur ma peau. Nous arrivons tous deux devant une porte grise, haute, simplement deux battants et une poignée en argent. Doucement elle s'ouvre sans un bruit, et laisse peu à peu entrevoir un monde brillant, mouvant, émouvant, nous la passons tous deux et elle se referme sur nous ... Un bruit, je tourne la tête, c’est simplement la porte, mais mon inconnu en a profité pour disparaître, en un instant ma main est vide, j’ai froid. D’un regard je constate que ce que j’avais aperçu derrière la porte n’était qu’illusions, ici il n’y a rien, pas d’odeurs ni couleurs. Ce gris est pesant, fatiguée à la limite de l’épuisement, je m’allonge et je ferme les yeux pour essayer de me retrouver car je suis perdue. Sous mes paupières clauses, ma vie défile au ralenti, des flashs, des souvenirs, des visages, sourires et rires, peu de larmes, trop de silences et mon lot de blessures, en finir et partir, oublier pour disparaître.

    Mais j’ouvre les yeux. L’oiseau est là, un chant sort de son bec qui comme un bijou scintille, tâche de couleur dans ce paysage uniforme, cette chanson est si douce, bizarrement j’ai l’impression de comprendre les paroles ou tout au moins quelques mots, libertés voyages mystères conquêtes amours et amitiés. Il a raison, tout cela en vaut la peine et même si la route est longue et souvent difficile, il ne faut surtout pas abandonner. La chanson de l’oiseau devient plus rapide, plus forte, un écho au loin, un autre lui répond, ils sont soudain plusieurs a lancer dans le ciel leur chanson d’espoir, le gris devient un peu plus bleu, je distingue quelques fleurs, rouge sombre, jaune soleil, de-ci de-là puis aussi loin que porte mon regard. Une source coule un peu plus bas, sa musique accompagne divinement les oiseaux malicieux. Mon petit chanteur me regarde de ces deux minuscules yeux noirs, deux puits sombres sans fonds où l’on peut lire toute la sagesse du monde. Un souffle de vent caresse mon visage, je me redresse, des arbres m’entourent. Je me retrouve comme par magie au centre d’un merveilleux tableau, l’inconnu toujours absent mais finalement je n’ai pas besoin de lui, ma chaleur est maintenant intérieure et bien plus forte car j’en suis la source, enfin et tant qu’elle sera là au fond de mon cœur je n’aurais plus froid. L’oiseau pose doucement son bec contre mes lèvres, les yeux fermés je savoure, quand je les ouvre … Je suis là, mon écran scintille, la musique en bruit de fond, encore un rêve … Mais l'oiseau est resté tatoué sur ma peau.

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  • Objet du message : personnel

    21a7827a75f7822b0549593513c309be.jpgDélicieusement bon,
    Vicieusement impossible.
    Et notre histoire s’écrit en caresses insoumises
    En désirs qui montent, sur nos fantasmes inassouvis.
    Quand tes mots m’aiment, quand ils me baisent sur l’écran.
    Quand mes mots te lèchent à te faire jouir au fond de la nuit, au petit matin ou à la pause déjeuné, en aller retour sur un message envoyé pour te chercher, encore et encore. Souhaitant allumer le feu de l’envie qui grandit dans des lieux inappropriés, pour des moments inadaptés. Jeux de séductions ironiques, à se trouver et à se perdre, pour avoir raté notre moment, à en sentir encore sur mes lèvres le goût de ta peau, la douceur de ta bouche, la force de ton sexe dressé.
    Quand nos mots n’en peuvent plus de frustration à s’envoyer valser pour ne plus y penser, se cachant sous les nouvelles de nos quotidiens.
    Ca ne dure qu’un temps et tout recommence, tu veux quoi ? T’aimerais quoi ? Raconte moi …
    Après toutes ces années c’est toujours vicieusement bon, de t’aimer pour de faux.

  • Groupe de lettres formant une unité de sens

     Les mots s’embrassent, à en perdre le souffle, dans des silences bruyants saturés de désirs inassouvis, de rêves qui finissent ou qui grossissent inlassablement en questions sans réponses si ce n’est une pensée pour tout bousculer et recommencer. Des mots qui embaument, senteurs acidulés de plaisirs fantasmés, pour rechercher des évidences troublantes pour briser des solitudes à couper au couteau, en plaies béantes. Des mots qui racontent la légèreté d’une fidélité, comme elle est douce cette évidence, que cela soit si léger que cela ne pèse rien, comme un souffle indispensable, chassé croisé avec un autre qui écrit une déclaration à l’ami qui réchauffe, il y a des choses qu’il faut dire, qu’il faut s’arracher et crier et ne pas continuer à croire que tout se devine. Et au contraire les mots infidèles, fiers à demi, dévoilants des intimes, et se cherchant des excuses, cherchant des idéaux dans un monde où tout n'est pas beau, entre liberté d'être ce que l'on souhaiterait et l'envie de pousser les limites que l'on s'est soit même fixées, avec au milieu de tout des mots toujours, des mots encore, pour y croire un peu plus fort.  Il y a des mots qui pleurent une amitié perdue, impuissants face à une réalité, qui brise le cœur et encore et toujours des mots absents dans un ailleurs qu’on se projette, six pieds sous terre. Aussi des mots qui rient, aux éclats, sourires sur les lèvres, pour botter le cul aux destins chagrins. Et au réveil, des mots qui dessinent un rayon de soleil pour un sourire dans un coin de son cœur et sur le bord du mien. J’ai encore ramassé des mots-émotions, des sensations désordonnées.

  • Il


    podcast

     402404e65d559c96c2887fb28eceb89d.jpg

    Il avance,
    Sur un fil
    En équilibre,
    L’homme balance
    En bascule
    Pour éviter la chute.
    De ses bras grand ouverts,
    Il s’appuie
    Sur un morceau de ciel,
    Croyant bien naïvement
    Que celui ci
    Sera attendri.
    Il avance, droit au but,
    Pour se faire entendre
    Sans prétendre,
    Sans limites.
    Un faux pas,
    Tête en avant
    Il tombe,
    Bras toujours ouverts,
    Pensant innocemment
    Attraper un je ne-sais-quoi,
    Priant ce ciel
    De lui donner des ailes,
    Espérant trouver
    Sous ses doigts,
    Un soutien.
    Il n’y a rien.
    Comme un oiseau
    Foudroyé,
    L’homme s’est écrasé
    Et, sur le fil tendu,
    Un autre s’est avancé …

     

    Peinture, Alain Chayer