Mots qu’on assassine, en silence, en l’absence de témoins l’affaire est classée, les victimes blessées se glissent un sourire, complices. Des mots claquent, violents, qui font mal, se voulant discrets et subtils, ils n’en deviennent que plus lourds, sous-entendus, jeux pervers et cruels, à peine camouflés, l’air de rien pour se faire du bien là où ça fait mal. Mots qui se masturbent au milieu de la nuit, pour un plaisir, caprice des sens, comme une caresse et malgré le décalage horaire, comme une évidence, une confiance, battement de paupière sur un rêve. Mots qui dansent un tango, royaux, éclatants, ils enlacent pour un moment à part, quelque part. Mots qui se rebellent, pied de nez aux mal embouchés et mots qui espèrent éternels, traçant leur route vaille que vaille, envers et contre tout. Mots qui se cherchent créant un dialogue, sans réponses, qui s’échappent. Toujours des mots, partout et quel que soit l’art et la manière du moment que ce n'est pas pour de faux, les mots touchent pour de vrai …