On est acteur, en artifices
On joue et on maquille
C'est la vie, c’est difficile
On va pas la raconter heureuse
On s’arrête pas sur le bonheur
Ou à peine, ou très peu
C’est le malheur qui fait vendre
C’est le désespoir, la mort lente
Des dépressions au fond du trou
D’où rien ne remonte
C’est pas l’amour qui attire
C’est le chagrin
A gratter l’instant des autres doucement
Pour des miettes de tendresse
À l’emporte pièce.
On se cherche pour se perdre
Et on écrit comme va cette vie
A l’arraché, pour se faire du bien
Pour se tromper, pour se leurrer
Pour se fabriquer un décor
A peine déchiré, en mots mâchés
factice, fragile
Pour y croire,
A peine ou très peu
Pour finalement se dire
Qu’on n’est pas mal heureux.
Voyages de nuit - Page 61
-
On n'est pas malheureux
Catégories : Sans dessus-dessous 8 commentaires -
Mots clefs recherchés dans les moteur
« j’ai envie de toi »
Pour ce que tu es, ce que tu me donnes et ce que tu me prends. Pour ce nous, envers et contre tout. Pour notre désamour toujours. Pour notre histoire et le temps qui passe sans que tu saches si tu es vivant ou bien mort, encore. Pour ton rire, les tempêtes au fond de tes yeux. Pour ton absence qui nourrie mes espérances. Pour mon ignorance, car je ne te connais pas. Pour ces mots découverts par hasard sur ma page de stats. Pour le plaisir de parler de Lui, Eux, Nous. Pour le défi d’y croire encore et encore, toujours plus fort, pour la vie en vie. Oui moi aussi j’ai envie de toi.
« le jour ou j’ai perdu mes ailes »
Tu es un ange tombé du ciel ou un oiseau sans elle, je l’ignore et « le jour ou » était peut être un jour de chance, porter des ailes ce n’est pas forcément un bonheur, une évidence, je connais un ange, un beau, un grand, oui un bel ange, un jour il s’est arraché les ailes, brutalement, pas évident de voir un ange tomber ainsi. Quand j’ai lu ces mots j’ai pensé à la dernière note chez Zorg "HEGOAK", ou à la photo chez LuJ "BIRDY"; Les oiseaux me suivent et ne se ressemblent pas, je trouve cela troublant et amusant.
Catégories : Echos à Vous 10 commentaires -
Bonjour
Que le soleil est beau quand tout frais il se lève comme une explosion nous lançant son bonjour.
Charles Baudelaire.
Catégories : Instants figés 6 commentaires -
Comme par hasard
Un rendez-vous à la nuit, haut les étoiles, on ne pense plus. Un rends-toi, laisse-toi aller à la douceur du hasard et rendons-nous à la folie d’un espoir, d’un plaisir même fugace. Graver sur ses sens l’imaginaire de désirs troublés par la magie d’une découverte sensuelle. Jouir sans limites si ce n’est celle imparable de l’absence ou de la distance; ouvertures sur fermetures, où le possible devient impossible et l’impossible envisageable dans des défis à la vie hors des chemins rabattus par des morales très pensantes mais pas vraiment bandantes. L’envie de sublimer des baisers à manquer d’air pour les cueillir à sa bouche pour enfin respirer, pour enfin s’évader. Seul nous ne faisons que remuer des envies trop cuites d’être réchauffées. Un redonne moi la fraîcheur de la séduction jusqu’à la déraison, tes soumissions à mes ambitions d’être celle qui te fera rêver tel ce voyage que tu n’oses envisager. Et les larmes de pluie s’éclatent sur le carreau dans la lumière vacillante d’une bougie, créant des éclats de flamme sur la nuit qui arrive.
Catégories : Echos à Vous 8 commentaires -
Lui
Je voulais vous parler de lui,
Vous en parler comme dans un songe.
Une illusion sans raison.
Il voulait aimer autrement
Il voulait vivre différent,
Les yeux brillants de désirs
En tempête d’émotions,
Se rattachant à son devenir
Tendant les mains vers un avenir
Le cœur brisé en souvenirs vieillis
Ecartelé.
Il voulait vivre
Sans savoir comment,
Perdu dans son quotidien de riens
Où même le bien devient moyen.
Je voulais vous parler de lui
Car il pourrait être moi, toi, vous
Un mendiant de l’amour,
Assis au coin de votre vie.Catégories : L'autre chemin 9 commentaires -
Sur la toile
Catégories : Instants figés 7 commentaires -
Effet miroir
« …il passe des heures à fixer le ciel et à rêver de pouvoir voler comme un oiseau. »
Attendrissant comme un enfant, bouleversant comme un chagrin, caressant un instant qui désarme mes mots, qui ébranle les émotions, en effleurant la blessure d’un frôlement d’ailes qui m’impressionne. Comme un peu plus tôt, le vide contenu dans le néant des riens emballés sous vide, comme une aiguille qui crève une bulle d’où ont jaillies mille étincelles douces et cruelles. Un arc en ciel éphémère balaye la nuit traçant la route pour des étoiles trop filantes et des vœux en catimini un peu trop fragiles qui se brisent au petit matin sans qu’on se doute de rien. Nerfs à fleur de peau et le cœur dans les talons s’implante un silence sans anesthésie.Catégories : Echos à Vous 5 commentaires -
Un voyage
Je vole ... un oiseau passe, nous nous jetons un regard, les couleurs de son plumage sont étranges, un peu comme de l'or en fusion. Il passe d'un battement d'ailes, et ne devient bientôt plus qu'un point dans le ciel, comme une étoile. Tout est calme, seule la chanson du vent m'accompagne dans cet étrange voyage. Plus bas des champs, eux aussi ont des couleurs étonnantes, des violets intenses des bleus lumineux, je me demande bien quel genre de cultures ont peut bien faire ici. Peut être des violettes pour en faire des bonbons au goût de fleurs, pour le bleu je n'ai aucune idée, des bonbons au goût de ciel sûrement. Sur ma droite, un énorme nuage, si épais que l'envie d'y poser un pied est trop forte, je l'y pose, il y reste. Je me sens plus légère, je m'avance sur cette surface toute douce résistant à l'envie de m'y rouler, on dirait une barbe à papa géante, je m'attends à voir soudain surgir le haricot magique, je suis dans l'attente de celui qui montera par ces branches. Rien ne vient, j’attends un instant sans trop y croire, rien ne bouge. Je m'avance pour faire quelques pas sur cet instant de rêve. Je m'avance tout au bord et je regarde le vide. Tout en bas la terre tel une couverture géante s'agite sous le vent, sous le souffle de la vie qui trépigne et qui s’agite. Au loin, une cloche sonne. Le vide m’attire, je vais reprendre mon voyage, mais l’idée que peut être comme dans les songes, la magie disparue, c’est une chute qui m’attend, j’hésite quelques secondes.
Un souffle sur ma nuque me fait tourner la tête, près de moi, un être étrange au regard de glace me fixe. Sur ses traits parfaits aucun signe d'un quelconque sentiment, il me regarde pour me regarder, il semble absorber des informations que je ne savais même pas posséder. Le temps s'est arrêté, il s'est avancé doucement, pour me prendre la main, l’a mise dans la sienne, et dans un doux mouvement je l'ai suivi sans hésitation car un léger sourire se devinait soudain sur ses lèvres. Je lui jette quelques regards, sa peau est presque lumineuse, c'est étonnant, il semble irradié, source vive d'une énergie formidable. C’est si beau que cela ne doit, ne peut prendre fin, ce n'est en cet instant pas lui qui me tient la main mais moi qui m'y accroche. Sa chaleur m'envahit, c'est un doux frémissement sur ma peau. Nous arrivons tous deux devant une porte grise, haute, simplement deux battants et une poignée en argent. Doucement elle s'ouvre sans un bruit, et laisse peu à peu entrevoir un monde brillant, mouvant, émouvant, nous la passons tous deux et elle se referme sur nous ... Un bruit, je tourne la tête, c’est simplement la porte, mais mon inconnu en a profité pour disparaître, en un instant ma main est vide, j’ai froid. D’un regard je constate que ce que j’avais aperçu derrière la porte n’était qu’illusions, ici il n’y a rien, pas d’odeurs ni couleurs. Ce gris est pesant, fatiguée à la limite de l’épuisement, je m’allonge et je ferme les yeux pour essayer de me retrouver car je suis perdue. Sous mes paupières clauses, ma vie défile au ralenti, des flashs, des souvenirs, des visages, sourires et rires, peu de larmes, trop de silences et mon lot de blessures, en finir et partir, oublier pour disparaître.
Mais j’ouvre les yeux. L’oiseau est là, un chant sort de son bec qui comme un bijou scintille, tâche de couleur dans ce paysage uniforme, cette chanson est si douce, bizarrement j’ai l’impression de comprendre les paroles ou tout au moins quelques mots, libertés voyages mystères conquêtes amours et amitiés. Il a raison, tout cela en vaut la peine et même si la route est longue et souvent difficile, il ne faut surtout pas abandonner. La chanson de l’oiseau devient plus rapide, plus forte, un écho au loin, un autre lui répond, ils sont soudain plusieurs a lancer dans le ciel leur chanson d’espoir, le gris devient un peu plus bleu, je distingue quelques fleurs, rouge sombre, jaune soleil, de-ci de-là puis aussi loin que porte mon regard. Une source coule un peu plus bas, sa musique accompagne divinement les oiseaux malicieux. Mon petit chanteur me regarde de ces deux minuscules yeux noirs, deux puits sombres sans fonds où l’on peut lire toute la sagesse du monde. Un souffle de vent caresse mon visage, je me redresse, des arbres m’entourent. Je me retrouve comme par magie au centre d’un merveilleux tableau, l’inconnu toujours absent mais finalement je n’ai pas besoin de lui, ma chaleur est maintenant intérieure et bien plus forte car j’en suis la source, enfin et tant qu’elle sera là au fond de mon cœur je n’aurais plus froid. L’oiseau pose doucement son bec contre mes lèvres, les yeux fermés je savoure, quand je les ouvre … Je suis là, mon écran scintille, la musique en bruit de fond, encore un rêve … Mais l'oiseau est resté tatoué sur ma peau.
Catégories : Sans dessus-dessous 8 commentaires