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Voyages de nuit - Page 57

  • Douceurs

     Brèves de confiseries, et les mots se laissent sucer pour se fondre dans un coin de la tête, mélange de saveurs, aigres-douces. En fermant les yeux, les mains sur le claviers, la droite boitant un peu, ils se redéposent méli-mélo d’impressions, de vies par procuration, d’instants volés sur la toile illuminée par des guirlandes qui clignotent en attendant noël avec ces joies et ces tristesses. Je me laisse bercée. Un voyage au bout du monde, roulement de hamac sur fond de Mangroves, son sourire de petite fille me fascine. Derrière sa porte bonbon, un chien méchant souris à une princesse qui ne l’est pas et pourtant dans le regard qui la fige avec des mots en perles de roses, elle l’est plus encore. On s’accroche aux branches et un rêve d’enfant de cabanes dans les arbres s’impose dans la caresse de sa gentillesse, les trois coups sont tombés, le rideau se lève sur un éveil qui claque des dents sur le défi qu’elle s’offre le regard dressé. Je donne ma hachette pour abattre des faux semblants à cette merveille sans fards qui m’offre son sourire, sa vie bordée d’intime pour un mentir vrai qu’il s’arrache de l’intérieur. Quatre mains dans un café pour une gourmandise à deux bouches, seule mais tellement mieux avec les autres. Hommes, Femmes, tous dans le même panier avec un boulet quelconque accroché à la cheville. Sur un lit de fleurs aux épines blessantes, l’homme imaginé, s'impose avec violence son désir et elle tremble, sur ses jambes, sur son cœur, sur ses larmes, les seins posés sur un comptoir, j’attends la fin, posée sur le petit prince. Un sourire sous un chapeau de feutre dépose sur des paysages qui se givrent, qui se couvrent de neige, un lilas murmurant « mon amour » ça se frôle, ça s’emboîte et les mots s’écoutent avec le cœur, comme on écoute un coquillage nacré collé à son oreille. Sous la bannière Angélique, son imaginaire sans fin, invente des batailles de bouts de ficelles, à coup de souvenirs qui chevauchent des montures métalliques sans freins. Ailleurs il se met la tête à l’envers, encre bleue sous le sous bock de sa bière et même si j’aime pas le houblon, le résultat en œillade me comble d’aise. Sous une tempête, le brushing à quatre épingles, un rire m’échappe et la fraîcheur en embruns fait du bien au fond d’un puit bizarrement peupler d’ours en peluche et d’escargots baveurs, ça fait peur. Bébé Ange s’offre une routine sur ma peau qui réclame sa chaleur, il n’a pas vu la mer mais s’est offert quelques heures sur mon ouragan voilé d’ivresse, j’aime sa présence et le creux de son cou. Dans un coin de ciel bleu, un visage collé à une statue de pierre au regard baissé, son demi sourire dessine, par delà les mots fourmis, une tendre forêt cachée par des barbelés édentés, usés par un usage qui ne leur était pas destiné. Sortis du fond de la mémoire vive, des mots rêvent et brillent, parlant à ma tête, à mon coeur, elle marchait les pieds sur terre, et la tête dans les étoiles. Elle jouait à cache-cache avec les nuages, dans une boite de chocolats, si elle était une planète, elle serait à découvrir, et moi ? Il me faut entendre le silence, tenir à deux mains le fil de cette intuition, je me laisse glisser sur une douceur timide, l'exercice est difficile, périlleux et sa délicatesse délicieuse, son pas fragile et les mots en tubes dévoilent une lumière cruelle pour un instant qui se pose sur une douleur, sur le chemin de l’âme, dans le désordre d’un jour. Je prends un dictionnaire pour accéder aux définitions que je dissèque de sens pluriels en synonymes. Comme elle le dit si bien opposons au temps qui pleut des parapluies en sourires, baignés de senteurs marrons grillés et guimauves fondues, pour des marchés de fêtes en hiver, sur un air de petit papa noël, le temps passera et il retournera se geler les miches dans son pays glacé. Un ultime sex-appeal semble figé pour l’éternité, mannequin de chairs sans vie, à la beauté sublime, son regard perdu hors d’une vitrine mise à nue et à sac et Geronimo offre une pensée trop souvent oubliée, quand on aura tout perdu, il sera trop tard pour tout recommencer. Comme ces envies douces et réchauffées, pour un renouveau, les années passent mais ça reste là, fidèle à ce désir d’aimer bien au dessus de la vie formatée sur des bancs de bois où la parole est avortée, où l’on n’a pas forcément envie de causer. Il suffit de demander. Et depuis des semaines on reste sur un préliminaire, souhaitant éternellement ce début d’histoire, cette magie des instants premiers. La nuit n’est pas encore tombé, un dernier rayon de soleil enveloppe le toit des maisons, l’église a sonné et la lune reste accrochée au dessus d’une grue qui déchire la vue, le dimanche c’est toujours un peu étrange, entre la fin de quelque chose et le début d’un autre, ce qui a été fait et ce qu’il reste à venir.

  • Le sapin

    df25fba2300d1e8addef6a5964b6f25c.jpgLes sapins sont des arbres conifères. Ils font partie de la famille des  Pinacées. Ils sont reconnaissables au mode de fixation des aiguilles sur la tige et à leurs cônes dressés qui se désagrègent à maturité. (Toute ressemblance avec des personnes ou des faits existant toujours est purement confuse). On trouve différentes espèces entre autre : le sapin blanc, le sapin gracieux, le sapin de Nordmann (celui qui à les aiguilles solidement fixées à la tige) le sapin de Bulgarie etc etc.

    Moi cette année c'est le sapin autocollant.

  • Quand le virtuel bois de l'eau du robinet

    7fff6bfc7939a1cd1e119b1bb37d87e6.jpgAujourd hui, j’ai déjeuné avec une merveilleuse personne, une belle rencontre, ou quand la magie du virtuel devient une réalité qu’on ne peut ignorer, qu’on regarde dans les yeux en se disant merde ! il est vrai de vrai. Un beau sourire et cette gentillesse sincère, Oh!91 , O encore merci pour ce délicieux moment. (si tu n'as pas trouvé ton sapin, j'ai dégoté une hachette on pourra aller le chercher dans les bois ).

  • Et ça continue

    ae6ed11989d5edef86283f70bcdebda4.jpgFaut que j'arrête de jouer avec mon pseudo, après un "merde" chez Francouas, un "Avec des gants ?" chez Dana, voila que j'ai collé un "Raz le cul" chez Fiso, certains soirs je ferais mieux d'aller me coucher tôt. Il fait un temps magnifique, cette journée est belle. Des gens partout, c'est la course folle pour les cadeaux de noël, en les regardant passer de me dire j'oublie quelque chose ? bah oui tout. J'ai la flemme, fatiguée, énervée, sans que l'un prenne le pas sur l'autre, un entre deux qui me pousse à lever le pied par sécurité, pourtant il y a des choses à lire, à voir, à vivre, merde c'est con faudrait que je sois plusieurs.

     

     

  • Désenvoutement

    c7fb1d9ed6eb6bca0b7bb495ec8e7945.jpg

    Ecorchée vive
    J’ai arraché sur ma peau
    Les souvenirs en lambeaux,
    Je me fabrique
    Une amnésie
    Fragile.
    Mes rêves illusoires,
    Déchirés, en morceaux.
    Que j’ai tenté de recoller
    Ne ressemblent plus maintenant
    Qu’à un brouillon sans âme.
    Fatiguée de redessiner
    En essais à tomber.
    Des brides de vie
    Des espoirs dans le noir.
    Vaincue, en abandon.
    J’ai arraché mon cœur

    Je l’ai envoyé se faire voir.

  • Un moment

     Une étoile est tombée, comme un rêve de pierre, et Les fleurs du mal revisitées en musique, peuplent un moment étrangement. Sur la toile, sur un fil tendu par un temps absent, les mots survolent des délicatesses en noir et blanc. Exposition ton sur ton pour un Icare aux ailes arrachées qui se brise contre une réalité, surexposée. Un grand gosse, touchant, perdu, à la recherche d'un neverland, s'offre une hallucination sans extincteur. Un je t’aime qui s'envole, une échappée, mais dans sa cage, torturé, de nouveau bien vite enfermé. Jeu de virgules pour un camouflage aléatoire, à déplacer selon la perception de la ponctuation. Un guerrier à genoux, émouvant, face à une image trop lourde où se brisent les miroirs des faux semblants, en particules éphémères pour retrouver en face à face un homme parmi les hommes. Perdue sur un désir, sans anticipation, reste l’illusion d’heures dans des draps de coton blanc au milieu de nulle part. Le temps dessine des voluptés un peu trop fragiles, une fenêtre en contre-jour s’entrouvre pour laisser s’envoler un air de bonheur , même pas peur. Jeu d’images, en surimpression un sourire dans son iris chlorophylle et ça plisse avec malice sur l’ange en méditation. Toujours des mots-émotions, malgré les airs blasés, pressés, ironiques, les à quoi bon, suis-je dans le ton, j’ai fait le tour de la question, on s’arrache les mots, sans savoir réellement ni pourquoi ni comment. Dehors, nuit noire et la pluie tombe, elle aussi, balayée par le vent, comme un rêve de bord de mer.