Comme je le dis souvent, j’ai perdu mes mots, enfin perdus pas vraiment, ils sont plutôt désordonnés, non pas que j’ai pour habitude de les ordonner plus que ça, au contraire, mais là c’est particulièrement, pardonnez moi le bordel. Malgré tout faut que ça sorte d’une manière ou d’une autre, mais fatiguée, je me dis que je ferais mieux d’aller me coucher, mais même moi je m’écoute pas. Tant pis, j’aligne, comme je le fais depuis plusieurs jours, sans envoyer d’ailleurs, j’efface tout pour recommencer le jour suivant, j’ai constaté que les mots clefs recherchés pour arriver sur mon blog étaient tous plus ou moins liés au verbe pleurer, ça m’en bouche un coin, je l’avoue, je ne sais pas si je dois m’en attrister et changer de cap, de genre, de style ou si au contraire je dois assumer le fait que c’est surtout la mélancolie qui me fait écrire le plus souvent et que finalement c’est la tristesse qui plane dans l’air du temps. Je pourrais parler boulot mais franchement j’y suis déjà la plupart du temps sans en plus en faire un créneau porteur, parler d’amour, de sexe, d’envie, de désir, oui un peu mais en faire mon unique fil conducteur je ne le souhaite pas non plus et il y a autrement mieux par ailleurs, je préfère me régaler chez les autres, la politique et l’actu c’est pas mon truc. J’ai aussi constaté que plus le silence s’éternise plus il est difficile de revenir, c’est un fait, il est également compliqué de trouver des sujets qui inspirent, de trouver l’inspiration elle-même qui se planque quelque part , dans un jeu de cache-cache qui se prolonge. J’ai savouré la bonne nouvelle, sans m’occuper de tout ce qu’il reste à faire et j’en suis fière. J’ai savouré un plaisir solitaire, les yeux brillants d’envie, j’ai fermé les yeux sur des mots d’enfant à la tendresse sublime, j’ai vibré, hypersensible, à un coup de tête, j’ai plongé dans une musique qui monte à la tête, j’ai admiré des clichés qui en disent tant et pas seulement. J’ai voyagé par procuration. Je me suis interrogée sur des silences, en me demandant à quoi bon, juste un instant. Et j'ai retrouvé un vieux cd où j'avais sauvegardé des trucs et des bidulles, des machins idiots comme j'aime, aller hop, pour le plaisir j'envois la série "volailles musiciennes".