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Voyages de nuit - Page 54

  • Désordonnée

    Comme je le dis souvent, j’ai perdu mes mots, enfin perdus pas vraiment, ils sont plutôt désordonnés, non pas que j’ai pour habitude de les ordonner plus que ça, au contraire, mais là c’est particulièrement, pardonnez moi le bordel. Malgré tout faut que ça sorte d’une manière ou d’une autre, mais fatiguée, je me dis que je ferais mieux d’aller me coucher, mais même moi je m’écoute pas. Tant pis, j’aligne, comme je le fais depuis plusieurs jours, sans envoyer d’ailleurs, j’efface tout pour recommencer le jour suivant, j’ai constaté que les mots clefs recherchés pour arriver sur mon blog étaient tous plus ou moins liés au verbe pleurer, ça m’en bouche un coin, je l’avoue, je ne sais pas si je dois m’en attrister et changer de cap, de genre, de style ou si au contraire je dois assumer le fait que c’est surtout la mélancolie qui me fait écrire le plus souvent et que finalement c’est la tristesse qui plane dans l’air du temps. Je pourrais parler boulot mais franchement j’y suis déjà la plupart du temps sans en plus en faire un créneau porteur, parler d’amour, de sexe, d’envie, de désir, oui un peu mais en faire mon unique fil conducteur je ne le souhaite pas non plus et il y a autrement mieux par ailleurs, je préfère me régaler chez les autres, la politique et l’actu c’est pas mon truc. J’ai aussi constaté que plus le silence s’éternise plus il est difficile de revenir, c’est un fait, il est également compliqué de trouver des sujets qui inspirent, de trouver l’inspiration elle-même qui se planque quelque part , dans un jeu de cache-cache qui se prolonge. J’ai savouré la bonne nouvelle, sans m’occuper de tout ce qu’il reste à faire et j’en suis fière. J’ai savouré un plaisir solitaire, les yeux brillants d’envie, j’ai fermé les yeux sur des mots d’enfant à la tendresse sublime, j’ai vibré, hypersensible, à un coup de tête, j’ai plongé dans une musique qui monte à la tête, j’ai admiré des clichés qui en disent tant et pas seulement. J’ai voyagé par procuration. Je me suis interrogée sur des silences, en me demandant à quoi bon, juste un instant. Et j'ai retrouvé un vieux cd où j'avais sauvegardé des trucs et des bidulles, des machins idiots comme j'aime, aller hop, pour le plaisir j'envois la série "volailles musiciennes".

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  • Quand j'ai le temps

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    Parfois, j'attrape les pinceaux moi aussi, pour le plaisir uniquement, sans aucune technique,  pour mettre de la couleur à mon imaginaire, pour m'amuser. Ci-dessus "le guide" toile qui fut la première d'une série de trois, un triptyque quoi ...

  • Sous influence

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    Une nuit, sous influence
    J'ai rencontré sur le bord d'un rêve
    Un p'tit morceau de bonheur
    Sur ma mémoire reste encore
    Quelques morceaux d'émotions
    Le bruit de la mer
    Pour rythmer les instants
    Un refrain qui fait du bien.
    Des oiseaux hauts dans le ciel
    Ombres chinoises
    En projection sur le sol
    Pour un spectacle furtif, exquis
    Le ciel à peine voilé par quelques nuages
    En entractes.
    La chaleur d'un soleil suffisante
    Pour se découvrir,
    Se sentir,
    Effleurements,
    Peau contre peau
    Epidermes entre parenthèses
    Une main dans la mienne
    Un rire en écho
    Pour un réveil en soupirs
    En souvenir quelques grains de sable
    Collés sur mes joues en reflets irisés.

    Photo : Angelreich
  • Nettoyage par le vide

     Se laisser câliner par une pensée et se lover dans l‘émotion, perdre le fil lui préférant la sensation de la perdition avec addiction. Doucement fouiller ses souvenirs, soigneusement rangés et oubliés, en sortir avec précaution un moment, un instant, pour se fabriquer un film doux amer, qu’on se projette le soir avant de s’endormir, se dire que même si l’on n'a rien au présent, le passé c’est joué et que quelques parties ont été gagnées le cœur en fête, toujours vivant et que l’avenir a le mérite de ne pas être écrit et que tout reste à venir. Quand par hasard une vieille histoire écrite à l’imparfait prend soudain le ton du futur simple, l’impératif s’impose d’office, je suis nulle en conjugaison, mais que cela peut être bon de jouir des fautes pour justifier la réécriture. Se laisser cajoler par la joie pure et éclatante, le destin offre parfois des couleurs au noir et blanc, en touches délicates, en surprises étonnantes, en découvertes troublantes, chassés croisés de tout, de rien, mélanger, ne pas secouer, laisser reposer et déguster sans modération.

    Régulièrement je me vide la tête, toujours surprise de voir que j’y arrive, je deviens rien, je pense à rien et je ne vois rien, je décroche totalement de toute pollution intérieure ou extérieure, après un moment j’arrive de nouveau à appréhender ce qui m’entoure, ce que je vis, les souvenirs et mon devenir.

    Et j’écris, je dépose des mots, pour moi, pour les absents, les bien présents, pour ne pas être seule, pour partager et peut être trouver par ailleurs des réponses ou de nouvelles questions qui font que chaque jour devient soudain autre chose que 24 heures de passé sans que rien n’ait marqué le temps qui passe.

  • Toile

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    L’ombre en projection,
    Dépose une fresque au plafond.
    Les yeux perdus, à peindre, surréalistes,
    Dans la nuit fauve, au couteau,
    Des camaïeux de noirs,
    Qui se décomposent.
    Sur un paysage figuratif,
    Qui s’esquisse d’artiste.

    Peinture : Fée d'Hiver
  • Dans l'ombre d'un jour

     Objet du message : ref : coucou
    Aujourd hui 13 janvier 2007
    12 h 30
    Elle m’a quitté
    Je suis seul.

    Et les mots tournent sans trouver leur place. Et ça reste là, en suspension, en souvenirs qui n’avaient pas d’avenir. Sans développement, juste comme ça, je suis là mais pourquoi.
    Des portes s’entrebâillent sur des plaisirs en devenirs et d’autres claquent au nez et à la barbe incrédule de l‘innocente, qui aura fait l’erreur de croire en un espoir, même délicat, même difficile, coupable aussi de n’avait pas su définir certaines limites même fragiles. J’oublie dans un matin où des corps en postures animales s’enlacent à couper le souffle, les mots feulent à la lune sous l’effet des sens en ébullition, sur une vision qui s’efface à contre jour. Je prends tes notes et je me berce à tes cris, je me dis qu’ils vont bien finir pas s’éteindre en manque d’oxygène, en manque de tout, ton souffle court à en en perdre haleine. Et l’amour dans l’ombre de son ombre, est il besoin de définition pour dessiner un désir qui saisi à la gorge, une envie qui laisse à vide sans qu’on comprenne bien ni pourquoi ni comment. Quel que soit le lieu et l’endroit, carrelé ou pas, quand une peau déposée contre un épiderme fait qu’on puisse jouir d’une rencontre fugace. Quand les mots croisés s’entremêlent sur une scène, quand les masques restent bien incrustés, quand le sens en fuite laisse à peine, la place pour la fin de presque rien, en somme, juste tout recommencer. Et quelques silences, voilés de cruel, qui bottent le cul à des attentions sincères, qu’on remballe bien vite au fond du tiroir pour ne pas en souffrir davantage. Le soleil brillait aujourd hui sur une douceur déposée dans l’air, comme un parfum, certains arbres fleurissent déjà en petites fleurs rosées ratatinées malgré tout par le calendrier qui n’est pas raccord avec le temps qui passe.