La mort dans l’âme, ou au choix l’âme mise à mort, le fil couper, il est tombé et dans sa chute, à nu, plus rien ne compte que le point, d’impact, sur le sol, au final, ce n’est qu’un rêve, parenthèses. Entre tes guillemets, malgré le temps qui est passé, j’ai retrouvé sur tes lèvres, piquantes, le goût de ce plaisir à l’identique, de ce toi curieusement moi, de ce double aux boucles sombres, de cette profusion à n’en plus finir tellement il est bon de se perdre l’un dans l’autre, une fois tous les quatre ans, est-ce bien raisonnable ? On dirait bien que oui tellement je souris à m’en éteindre les yeux de bonheur, même fugace, ne reste maintenant sur ma peau que ton odeur fantôme, j’irais me doucher plus tard … Moi aussi comme vous, je voudrais tant, sans savoir comment, mais est-ce le plus important finalement ce que l’on veut ou n’y a-t-il pas une subtilité qui nous échappe ? Un truc, une formule magique, un moyen que l’on n’a pas encore saisi à bout de bras avec une telle volonté que cela ne pourra jamais s’échapper. Que les initiés gardent précieusement comme un doux secret qu’il n’est pas bon de partager. Je me demande encore pourquoi le froid après la tendre chaleur, pourquoi cette impression de ne pas être dans le ton, léger décalage, un train de retard qui me fait regretter quelque chose que j’ignore avoir fait, ou pas, cette appréhension qu’il y aura quelque part au final des blessures qui auront bien du mal à cicatriser. Je me sens bousculée, si beau, au dehors, au dedans, on pourrait tellement l’aimer au-delà du raisonnable qu’il ne faut même pas l’imaginer sous peine de tomber, à ses pieds, avec les autres. Tu les entends, quand souffle la pensée, ils murmurent leur absence. Il pleut. Finalement la pluie a attendu la nuit pour tomber, laissant au jour sa part de soleil et de lumière.
Voyages de nuit - Page 52
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Tu en as eu pour ton dimanche
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Six choses
Chose promise, chose due.
Luz c’est à toi que je le dois et évidemment ne pas jouer les jeux n’est pas envisageable, donc je vais me lancer et suivre tes traces.
Je devais mettre le lien de la personne qui m’a tagué, c’est ok
Mettre le règlement, c’est en cours
Mentionner six choses/habitudes/tics importants chez ma petite personne, ça ne va pas tarder …
Et pour finir, taguer six personnes, mettre un lien vers leur page perso et les avertir directement.Bien alors voyons les petits choses, en fait c’est pas évident, et j’avoue une pensée pour une note troublante, j’y pense, j’y pense et puis j’oublie et je me lance.
1/ Il me faut mon doudou pour m’endormir, depuis toujours et comme la cigarette je ne peux m’en passer et quand il le faut, c’est très dur, il me manque quelque chose.
2/ J’ai un tic quand je passe en caisse dans les grandes surfaces, je range tout méticuleusement sur le tapis, par genres, tailles, température de conservation, poids, et je range ensuite mes courses dans les sacs à l’identique, dans le même ordre, je ne supporte pas qu’on m’aide et qu’on y mette son nez ensuite je balance tout comme je peux dans les placards, dans le frigo, sans m’occuper de rien, faut juste que ça entre et que je puisse fermer les portes.
3/ J’en ai déjà parlé, je suis une boudeuse silencieuse et rancunière sans être méchante, je me souviens et j‘oublie pas, c’est tout.
4/ Je dors jusqu’à pas d’heure, 14 heures à la suite, voir plus, sans aucun soucis, j’ai le réveil difficile faut pas me parler, mes mots sortent tels qu’ils arrivent, pas dans la douceur et ça craint du boudin.
5/ (p'tain j’ai du mal …) je dose mon lait du matin pour qu’il y ait dans la casserole exactement le volume que contient mon mug et je vérifie la température qui doit être idéale avec mon p’tit doigt de la main droite.
6/ (je rame sévère …) j’ai peur du téléphone, et j’ai toujours une appréhension quand je réponds (rarement).
Et hop et de six et je vais de ce pas prévenir : Dana Francouas If6 Macaron Manue Philo Rouge, je sais il y en a sept mais je crois que Philo c'est déjà fait prendre au jeu, dans le doute ...
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Comme c'est venu
Comme souvent, devant la page blanche, j’hésite, j’insiste, j’efface, et je recommence, j’avais pourtant des idées, des tas, des envies aussi, des pensées et quelques questions. En fait au final tout c’est un peu mélangé, une sorte de patchwork d’images, de sensations, d’émotions, que les mots sont bien incapables d’exprimer, de développer et je vais me retrouver toute éparpillée. Il fait beau, nettoyée, lovée, j’oublie un instant ce qui déchire pour reconstruire, construire, du beau, du neuf, quelque chose qui brille un peu. J’ai un morceau de toi en moi, le devines tu ? Les yeux fermés je peux te dessiner, nous réécrire, à l’infini, je connais par cœur, ta peau sur le bout des doigts et des lèvres, aussi, sa douceur, ses blessures, tes courbes en géométrie invariable de l’épaule à tes hanches, tes plats et tes déliés, de ton ventre à tes fesses et je ne parle pas de ton sexe, tes soupirs et tes mots, et cet instant unique, à croire que tu pourrais mourir d’aimer, mais ce n’est pas ce morceau là, c‘est autre chose. Lui, je m’ennuie tant de lui, après toutes ses années, il manque à ma vie, c’est définitif et je dois reprendre mon souffle, chaque jour, quand je le réalise, le temps n’efface rien surtout quand c‘est bien. Faut se faire une raison me dit on, c’est con. L’autre, que j’envisage, le ventre punaisé par un fantasme. Mon cœur d’artichaut s’emballe entre souvenirs et devenirs, jeu de dominos qui ne pourra être éternel mais qui donne un certain sens aux ambiances de ci, de là. Les mots en trop trop tout, à se briser de trop trop haut. Je veux pas grandir, parce que c’est la vie, parce que c’est ainsi, je veux des jours dessins animés, avec des trucs fous, toujours, je veux une vie fantastique et des supers pouvoirs, mais pas les collants moulants, ça j’aime pas, non j’aime pas.
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A la nuit
Je laisse couler ma peine
En pluie de chagrin
Du bout du doigt
S'étire le rayon de lune
A la flamme du feu de toi
Qui se dentelle
Arc en nuit sans couleurs
Magie d’une douleur
En plein cœur
Ivresse d'un désir
A fleur d'absence
Un paysage en clair obscure
Où les étoiles feux de tristesse
N’illuminent que par paresse
La solitude d’un crépuscule
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...
Ecoute Bougrenette, j'aimerais que tu me lâches la queue, un peu, je t'ai dit mille fois que c'était celle de Mickey pour le tour gratuit.
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Réinvestir
Difficile de sortir du rien, petit à petit se réinvestir, retrouver ses marques et quelques repères, suivre une lumière, un bruit, une chanson, tirer sur une ficelle ou ramasser quelques cailloux déposés ça et là sur le bord du silence. Des gestes sur rendez-vous, mais pas demain, ni le mois prochain. Des confirmations sur des évidences, des hésitations sur des maladresses, des mots qui blessent, l’innocence pour alibi et la vie qui continue, vaille que vaille, que voulez vous Madame, vous n’avez rien, on n’y peut rien.
Je retourne sur mon manège en regardant passer les heures, avec un peu de chance j’attraperais la queue du raton laveur, un tour gratuit ne se refuse pas. Je tourne les pages sur un chapitre sans suite, me souhaitant un voleur de nuit assis au bout de mon lit. Ses nerfs à fleur de cœur grignoté, me laisse sans voix, sans réaction, tant je connais cette sensation d’être dévorée de l’intérieur. La sincérité en étendard dans ses larmes, dans ses lettres, l’âme à nue, et un regret pour ceux, qui t’aiment, te parlent mieux, t'écoutent, moins, bien, autrement, dans les liens, et les autres en disposent, là aussi tant bien que mal. Attrapée par ta présence, la douceur, ton attente, je tourne et je retourne tes mots, en osmose. Jeux de langues, la bouche en cœur sur ta candeur, cela te va si bien. Je caresse le moment et le geste dans l’absence, de l’attention qui tombe à pique, l’envers de mon plaisir à ton désir maladroit, je dois te laisser t’éloigner. Et une princesse de rêve fleuri fait couler les pleurs d’un loup, au creux d’une nuit, pour un moment d’une tendre douceur. De vous à vous, j’ai récolté des morceaux d’émotions en perles de mots, en éclats d’intime subtil, que j’enfile et colle au hasard d’un jour qui se traîne.
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Rien
Les mains battent la mesure de cette servitude ambiguë, d’un clavier à l’écran les mots s’alignent sans suite, bercés par la liberté absolue de couper les liens qui se tissent, renoncer aux attachements extérieurs pour se raccrocher à ses peines intérieures, songes de mini bonheurs, mirages de nuits qui câlinent les jours qui passent dans la douleur. Se recroqueviller, fœtus à l’âge adulte, qu’on aimerait avorter pour tout recommencer. Les genoux dans le cou, le souffle court, les yeux serrés sur l’obscurité de bas fonds aux courants glacés par la souffrance, se crier à l’aide en silence, mais les mains sur ses peurs, rester sourd à ces appels. On s'accouche au matin, avec forceps et sans anesthésie, on se bouscule à vivre, l’âme ratatinée, séchée par la chaleur d’un enfer personnel et gelée d'un froid à couper au couteau.
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J'aime pas M, Mathieu Chédid
Sauf "l'Eclipse" cette chanson avec Sean Lennon.
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