Voyages de nuit - Page 56
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Portée par le jour
Portée par « Louise Attaque» que j’ai choisi comme ambiance musicale car je ne connais pas, presque dans le ton, pour lui pour elle, je souris, mais n’en pense rien, comme ces derniers jours, entre calme et repos, rien sur l’extérieur, vide sur intérieur. Posée là sans penser, pour la fin d’année, qui ne fait que ponctuer le temps d’un point d’exclamation, l’interrogation on verra plus tard. Je me suis surprise à rêver, j’en garde quelques souvenirs fugaces, terres d’ailleurs, soleils brûlants, j’ai fait dans les clichés, sûrement quelques caresses ici et là mais sans grandes conséquences, mélangées à quelques mensonges qui ne font du bien qu’à ceux qui les éparpillent, qui les jettent à la face d’innocents trop fragiles ou trop cons à fermer les yeux sur les réalités d’autres encore plus fragiles. De ces heures il ne reste que quelques minutes auxquelles s’accrocher, gratuitement, j’y crois sans aucun raison, simplement parce que c’est là intact dans un coin de ma tête, je préfère mes doutes à des convictions, je choisis des espoirs plutôt que des regrets mal placés. Je préfère colorer plutôt qu’effacer c’est mon choix et j’y crois.Catégories : Les pensées crocodiles 12 commentaires -
Quand le virtuel est fan de Goldorak (le robot de l’espace)
Malgré l'épisode du Père Noël à poil avec des bottes ridicules, j'ai tenté l'aventure. Évidemment, je lui avais fait un plan, rien voulu entendre, tu verras avec GPS aucun problème, bah voyons j’avais prévenu pourtant, Echarcon GPS il connaît pas les rues, ajoutons à ça la nuit noire de chez noire et la brume, bah le Alex il s’est perdu, et il a tourné ½ heure avant de téléphoner (très masculin comme comportement, je me marre) et il est arrivé, sans se presser.C’est un amour Alex, une vrai pile avec une bonne crève, si dans une semaine je suis malade je saurais de qui ça vient, mais je lui en veut pas, c’est encore une belle rencontre, j’ai son CV béton pour qui veut, faire une offre en privé, beaucoup de rires, beaucoup de « je plaisante ».
Il mange ses frites avec les doigts (comme moi) dans la sauce au poivre (moi roquefort), j’adore, trop de bruits au resto et un bon café au bureau, encore un qui pourra confirmer que je bosse dans un endroit de rêve, on a un peu parlé de vous, si si.
d’ailleurs nous projetons une chasse aux sangliers de nuit, si ça intéresse quelqu'un me faire signe.
En le quittant tout à l‘heure :
- tu rentres par où (que je lui dis)
- je vais suivre GPS (qu’il me répond)
Bah il n’est pas rentré Alex …
En tout cas c‘était une belle soirée.Catégories : Lu, vu, entendu 18 commentaires -
Merci Père Noël
Même sans liste, j'ai reçu un truc fantastique, j'y croyais plus, j'y pensais plus, et je l'ai eu.
non c'est pas ça, ça c'est Alex qui me l'a envoyé hier (sacré Alex !)
chuis contente, contente ...Catégories : Les pensées crocodiles 17 commentaires -
Objet du message : Moi aussi
Je n’ai pas fait de lettre au Père Noël, immature, futile, hors de propos. Et pourtant j’ai tant à demander, à réclamer, à corps et à cris, comme une enfant. Croire que des souhaits pourraient ainsi se réaliser, ou plus encore, ou autrement, ou par hasard. Entre tentation d’espérer et celle de baisser les bras, comme dit Aragon, entre autre chose, il le broie. Entre réalités et rêves vite évaporés. Il y a des désirs. Du bout d’un doigt je te dessine, je te colle à ma peau, à mon cœur, pour un instant, je te souffle à l’oreille des mots qui jouissent de toi, et dans un cri je les dépose sur ta bouche, chut, ne dit rien. Avec tes griffes, tu déchires mes tentatives, petites folies, mais ne dit rien, pas encore. Que ce silence soit le linceul d’une aventure, qui mérite qu’on porte le duel, un peu, à peine sur un dernier regard. Putain ça craint. Je voulais du désir, je fais dans le morbide et pourtant je veux ses nuits pour m’y blottir. Je veux ces fantasmes fragiles qui se brisent, ses envies avides de tes mains à ma peau. Je veux broyer ton noir dans mes couleurs, mélanger ta sueur à mon odeur. Je n’ai pas fait de lettre au Père Noël, j’attends que tu reviennes …
Catégories : Il y a des désirs 11 commentaires -
Je vais venir me faire offrir un café
Un bouquet de fleurs rouges et blanches.
Un sourire éblouissant, la gentillesse en caresse.
Plaisir d'offrir.
Un regard nouveau, découverte, j’aime.
Dis moi tu, veux tu.
Un café, deux, trois …
Une douceur dans la bouche, chocolat pas fruits rouges pour lui.
Rires, voyages, échanges, là bas, pas ici, décembre l’année prochaine.
Morpions, non punaises, sourires.
Regarde …
Couleurs, talent, énorme, les yeux brillent, c’est beau et plus encore.
Je touche , n’y résiste pas.
Tient tu arrives à changer l’ampoule, j’aurais pas cru, j’en profite, un peu.
C’est un corps, ah j’y ai vu un paysage pourtant.
Magnifique.
Tristesse, c’est dur, trop de tout, n’importe comment.
J’y arrive plus.
J’ai le rêve qui se fatigue, dit il à demi mot.
Pas bonjour, pas au revoir, t’y crois toi ?
Chai pas, c’est moche.
Tirage surprise dans la boite de chocolat
T’as pris quoi toi ? Macaron ok je goûte
Et toi ? Citron, mais en douce …
Tant pis, je goûte aussi.
Je sais plus quoi écrire.
Je vais parler de cul, tout le monde aime le cul.
Les hommes n’aiment pas recevoir des fleurs.
Pas eux, j’adore.
Je vais faire un sondage pour voir.
Je t’embrasse pas je suis malade
Dommage.
Mais un baiser s’envole du haut de l’escalier.
Je t’accompagne.
Mais il caille !
Pas grave, le temps que tu fumes ta clope.
Retour, nuit noire lumineuse.
Joyeux Noël les Amours,
Que ces vacances vous soient douces.
A tous.Catégories : Lu, vu, entendu 14 commentaires -
Respire
Une vie entre parenthèses
A redéfinir, en suspension,
Arrêt sur un moment voilé d’écume,
En voluptes amers, ces chagrins qui la ronge
Une vie inanimée, au souffle court.
Elle nous lâche
Ecartez vous !
… respire ! respire ...Catégories : Sans dessus-dessous 8 commentaires -
6 - Gabriel, En vie
J’écoutais, en silence n’osant rompre par des questions ces moments rares, les gardant en mémoire pour plus tard...
Je pourrais tant en dire sur Gabriel ou si peu, des évidences sur des silences, des absences donnant corps à sa présence, éphémère, au combien précieuse. Quand au milieu de la nuit, sous l’effet d’une quelconque envie, je le voyais venir, je ne pouvais qu’en sourire, heureuse simplement de le voir, encore, équilibre fragile et pourtant de lui est née une confiance sans faille, inébranlable. Il donnait cette espèce de tendresse carnivore qu’on s’arrache au-delà du désir, une façon de se perdre pour oublier, pour ne plus penser. Entre ses bras j’étais reine en son royaume, enfin belle, contre sa peau je devenais déesse. Il s’abandonnait, les yeux fermés, semblant goûter chaque instant comme si c’était le dernier, la fin de lui, de nous, de tout. Il en avait trop vu, trop entendu, pleurant, souvent dans son sommeil, pour partir au petit matin, un demi-sourire sur ses lèvres et l’adieu dans un dernier regard, jeté par défi. Et il revenait, quelques jours, mois, après, sans prévenir, porter par un caprice. Gabriel, je l’ai peut être inventé, rêvé, imaginé, ou pas, il est peut être là dans un coin de ma vie, à me raconter des histoires. Je n'ai jamais voulu voir le papier, préférant croire à ces voyages sur le fil du temps, cherchant avec lui des réponses qu’on ne trouvait pas. On passait des heures plongés dans de vieux bouquins. Au détour d'une page, il reconnaît même, parfois, un visage croisé par hasard, quelque part … -
Dans la série : "je pique"
Les idées des autres, le questionnaire "si j'étais" trouvé chez Rouge, m'a replongé dans une époque pas si lointaine ou je répondais à tous les questionnaires que je pouvais trouver sur le net, je trouve cela amusant et non dénué d'intérêt, si on ne se lance pas dans des réponses alambiquées, je me suis souvenue du questionnaire "de Sophie Calle et Grégoire Bouillier" qui, comme celui de "Proust", tente en quelques questions choisies de cerner la personnalité de ceux qui se prêtent à l’exercice, (que je n'avais pas trouvé facile). Je vais faire comme rouge et terminer sur la même question qu'elle : et vous ?
- Quand êtes vous déjà mort ? Un peu en renonçant
- Qu'est ce qui vous fait lever le matin ? La vie
- Que sont devenus vos rêves d'enfant ? Ils sont devenus plus grands.
- Qu'est ce qui vous distingue des autres ? Je l’ignore et je ne crois pas être différente.
- Vous manque t’il quelque chose ? Beaucoup et pourtant si peu.
- Pensez vous que tout le monde puisse devenir artiste ? Oui, vivre est un art.
- D'ou venez vous ? de la photocopieuse au bout du couloir.
- Jugez vous votre sort enviable? Oui très certainement.
- A quoi avez vous renoncé? A être mère à temps complet.
- Que faites vous de votre argent ? Je vis au quotidien.
- Quelle tache ménagère vous rebute le plus ? toutes
- Quels sont vos plaisirs favoris ? les plaisirs gourmands, des sens.
- Qu'aimeriez vous recevoir pour votre anniversaire ? des attentions sincères.
- Citez trois artistes vivants que vous détestez: je déteste personne, artiste ou pas.
- Que défendez vous ? Les injustices quand je peux, le droit de rire de tout ou presque.
- Qu'êtes vous capable de refuser ? Rien ou très peu du moment que ça ne fait pas mal
- Quelle est la partie de votre corps la plus fragile? Ma tête.
- Qu'avez vous été capable de faire par amour ? renoncer
- Que vous reproche t’on ? De douter, mes tendresses, mes colères, mes rancunes silencieuses.
- A quoi vous sert l'art ? A se trouver, à dévoiler.
- Rédigez votre épitaphe : C’était une bulle, elle a fini par s’éclater.
- Sous quelle forme aimeriez vous revenir ? Etre une sensation, le plaisir peut être, exister parce que l’on me ressentCatégories : Les pensées crocodiles 20 commentaires