Je réalise ce matin, devant l’écran blanc que je suis plutôt dans une phase « images », genre le choc des photos, enfin petits les chocs évidemment, je ne voudrais pas vous faire de mal, loin de moi une telle idée mais je ne voudrais pas vous gonfler, non plus, dilemme, dilemme, j’ai donc pensé ouvrir un album puis non, puis oui, puis non, me suis prise la tête, j’ai secoué, laissé reposer, aspirine pour finir, je suis peu de chose, galère de galère, j’attrape les pagaies. A coté de ça, je pourrais combiner des petits riens, comme la découverte de Moriarty, rapport à l’une des dernières notes d' Improbable, alors je confirme j’aime, avec réserve et je connaissais celle-ci :
Et pendant que j’écoutais cette chanson, hier, je regardais Cahier de brouillon, association incroyable et improbable, c’était sublime. Et de me dire, là encore, que les différences peuvent être sources de vrais et grands plaisirs, aussi aléatoire que cela puisse être, au départ. Comme de lire Sel et poivre, Parfum de vie chez Un peu moins que quelques briBes, c’est comme le grain de sel sur le foie gras ou la cannelle sur la pastilla, fantastique.


Tu gommes ton existence, ombrée d’hésitations. Tu te hais, je me déteste et tu fermes les yeux pour ne pas voir, ce que tu refuses, d’apercevoir, chaque jour, qui commence, sur le rejet de ce soi, de ce être qui ne peut naître, que tu ne reconnais pas. Tu te façonnes à tes doutes, qui s’effarouchent à ces autres que toi. En résonances, face à ces échos qui t’esquissent dans le noir de tes heures, qui se croisent et se déplient, par chemins de tes riens, que tu souffles en voluptes acides, des détresses, en avis de tempêtes, en haut-le-cœur, qui te terrassent et se convulsent, à la nuit qui se fige et se brise, sur un matin, sans rêves, arrachés, dans un cri qui n’en fini plus de mourir, dans le fin fond de ta tête et qui te camisole, définitivement.
Et là pour le coup j’ignore comment enchaîner, beaucoup de choses à dire et rien, au final, j’ai les idées mais pas l’impression de pouvoir les exprimer correctement, à coté de ça, je n'ai jamais pris la peine de vous offrir du correct, mais plutôt du comme c’est venu, et on fait le tri ensuite, alors c'est parti ... L‘exposition, il y avait évidemment un avis à donner sur ce « Prenez soin de vous » cette fameuse lettre de rupture, qui a été interprétée sous tous les angles, analysée, jouée, chantée, dansée, comme dit précédemment je n’ai pas accordé à Sophie Calle toute l’attention nécessaire et tant mieux, je me souviens surtout de celle de la petite fille qu’une dizaine d’année qui exprime son étonnement quand au fait que l’homme semble aimer la personne avec qui il veut rompre, elle se demande alors pourquoi le faire. Je l’ai moi aussi, au fond de mes archives, ce mail, de rupture, cet équivalent, cette épine dans mon histoire, ces mots qu’on analyse, encore et encore, en essayant de comprendre, ça n’avance à rien, au contraire, malgré tout, il est toujours là, jamais supprimé et surtout jamais partagé avec d‘autres que moi. Je m’interroge aussi beaucoup sur mon erreur, ce jugement à l’emporte pièce que je m’étais permise d’émettre, sans savoir, sans connaître, sans presque un doute, et cause à effet de me dire que je dois me planter par ailleurs, en inversement proportionnel, que j’ai l’impression de croire en ce qui est finalement faux, il va bien falloir que je me fasse une raison, un jour, ça et la solitude qu'on se prend en pleine gueule, parfois. Oui je sais je casse l’ambiance, mais bon je partage mes états d’âmes, comme d’habitude, certaines choses ne changent pas elles. Sinon je vais bien, je me suis offerte deux paires de chaussures aujourd’hui, et je suis ravie de mon nouvel ordi au bureau, il dépote et ça va me permettre de surfer à la vitesse de la lumière, sinon je bosse, aussi, un peu, j’ai un métier, de temps en temps.


