Ainsi est venu, le temps, des bilans, des vœux, des souhaits, en ce dernier jour de l'année. Depuis un moment je lis bien plus que je ne m'exprime, je lis sur écran, sur papier, j'écoute des livres, je cherche mes mots dans ceux des autres, c'est loin d'être désagréable, c'est même plaisant la plupart du temps, de se laisser aller à une certaine torpeur, à un exil intérieur, si on y trouve de quoi se réconforter, se réchauffer (il semblerait qu'il fasse froid chez moi). J'y trouve ceux qui m'aiment, visiblement, ceux sans qui je serais bien loin d'ici, ceux qui d'un mot, d'un geste, d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, me prouvent qu'il y a de vrais raisons, d'exister au fil des jours, d'attendre de voir ce qui pourrait advenir. J'ai eu une année pourrie, faut le dire, une accumulation sur quelques mois de bonnes grosses galères, me reste à en oublier certaines, tirer un trait, faire un deuil, m'y retrouver pour effacer, me reste à vivre les autres, le mieux possible, faire que j'en finisse d'une manière ou d'une autre, s'apaiser, même si il me faut assumer, mes erreurs, la fatalité, la douleur, le reflet dans le miroir. Je n'ai jamais été très douée pour les vœux, les bilans et je ne parle même pas des résolutions, mais quoi qu'il en soit, je vous souhaite tout ce que vous pourriez désirer mais surtout, plus encore, ce qui ne se dit pas, qu'on n'espère même pas, tellement c'est grand, unique et doux, comme vous.
ps : je t'aime, tout simplement.