Soirée Théatre, dimanche soir, on dit merci qui ? merci Webguichet, dans un premier temps, pour ses invitations à 2 euros la place et cette permission à découvrir, merci à mon Amie aussi, pour sa compagnie toujours charmante (et son chocolat chaud qui tue de la mort). Nous avons donc vu "Rita on l'aime ou on la quitte"
"Rita était juste sur le point d’être heureuse. Avec Jean, ils avaient quasiment terminé de monter l’armoire qu’elle avait repérée dans le catalogue. Il ne manquait plus que les portes coulissantes à poser et ils allaient enfin pouvoir ressembler… à un couple. Mais face à cette armoire trop grande à monter soi-même avec des outils trop petits, Jean sent ses doigts gonfler et sa colère aussi. Devant le squelette du meuble désossé par terre, Rita tente de recoller les morceaux de l’armoire et de sa vie, sous le regard ahurie de Suzie, son amie qui venait une fois de plus ramasser le moral de Rita à la petite cuillère.
Peut-on monter une armoire sans démonter son couple ?"
j'ai beaucoup aimé, l'humour du texte (je bois du jus d'ananas pour éliminer, car je stock, je stock, je stock tellement que j'ai l'impression d'être un entrepôt), le coté un peu décallé, voir barré de la mise en scène, un décor minimaliste pour quelques effets surprenants, les acteurs sont beaux et bons. J'adore ces petits théâtres, où l'on se retrouve aux pieds d'une histoire qui se joue devant nous.
Le Funambule Théâtre - 75018 Paris
Jusqu'au 31 janvier 2010
Metteur en Scène : Samuel Forst-Lefevre
Auteur : Thomas Walch
Musicien : Olivier Lasson
Comédiens : Caroline Anglade, Inès Guiollot, Thomas Walch

Et cerise sur la métaphore patissière, le quartier de Montmartre absolument sublime, et quelques adresses que nous avons noté pour de futurs rendez-vous à venir, celui qui brille sur les photos Le Diapason a sur sa carte, un brunch du dimanche formule buffets sucré salé qui fait rêver, dans un décor épatant .

J'ai le cerveau qui se serre, en contractions, sous silence, j'expulse quelques vertiges, qui me font planer quelques secondes, ailleurs, au mieux je retombe, pas trop loin, l'air de rien, au pire je rechute, sans trop de mal. J'ai quelques heures à habiter. Hésitations et quelques mots qui trébuchent sur un temps incohérent. C'est plus facile en son absence, juste une carence, une petite insuffisance, que je me traine sans trop d'efforts, une habitude familière. Que vais-je faire des sentiments en sa présence.

La texture des mots, « Inassouvie, la vie, puisqu'il nous manque toujours quelqu'un ou quelque chose. Inassouvie, nous survivons; Inconsolables, nous demeurons, nous les humains, les inassouvis. » Fatou Diome. Coups de cœur, dans la peau d'un homme, parfum de lune, air du temps. Laisser une trace, plus que jamais, sur les pistes d'un rêve, on oublie le souffle, le secret d'un regard, mon premier amour. Magicien des sens, vous êtes Unique, l'irrésistible, rire, tous ses éclats, pour ne pas pleurer. Plein la tête, il était une fois, à l'auriculaire droit, une chevalière où est incrustée le titre de la tragédie de corneille. Je t'aime du bout des doigts, de sable et d'eau, de la fusion à la désillusion, ensemble au grés des courants. RARE est trop singulier pour se mettre au pluriel mais le pouvoir de séduction de ce mot « solitaire » est si fort ... Elle peut s'en inspirer. « Il me dit : tu es là. Il me prit la main mais il se tourmenta encore. » Le Petit Prince de Saint Exupéry. La pale lumière givrante a repeint la forêt en camaïeu gris-argenté pour le tisseur de rêves en soie primitive, qui s'active, doux et généreux.
A bout portant, de faits détachés, mélangés, qu'importe cet instant quand viendra le moment, suivant, à la nuit, qui s'infiltre, à la saveur humide, à la fin d'un jour ordinaire qui se dépouille, à cru, à ne plus savoir qu'en faire. Mal de cœur, sur un malaise, tombe à l'eau, trouble la vie, sous la pluie d'orage, se berce et s'apaise avant de sombrer en état de grisaille, étouffé. A contre courant, dans des sables émouvants, contre toute apparence, se sauve d'une humeur alternée, tour à tour, différente, dénaturée à une lumière nue. Et le petit reste du jour a presque fini de se consumer.