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Il y a des désirs - Page 5

  • Sur un air de plaisir

    c76eeed417632544fa1bbe9ec48a22ad.jpgLe cœur ailleurs et la raison je ne sais où, je me laisse aller à des pensées incontrôlées. Un vendredi soir quelque part, la soirée se prépare, sur un trottoir deux regards se croisent, par hasard et se figent sur un trouble. Le regard sombre, la peau gourmandise chocolat se devine sous la chemise entrouverte, un bijou d’ambre brille sous la lumière artificielle du lampadaire, différent. Les yeux se quittent espérant déjà un retour, autrement. Salle de restaurant, on s’active, on rit, on parle, on fait la gueule, ou comment être seule au milieu d’une foule. Les musiciens s'installent, accords, reprises de tubes qu’on fredonne sans y prendre garde, et des mains confiseries câlinent une guitare électrique, le regard dressé, dans mes yeux, illusion, l’angle est propice à une rêverie. Dans un sourire spontané, ses dents du bonheur clouent définitivement, mon fantasme au creux de mon ventre. Les minutes passent envoûtantes, sur un air de Toto, l’image de ses mains fines et agiles sur un autre instrument sans cordes, l’envie brûlante, d’offrir mon corps pour une partition aux notes aiguës de jouissance sous amplis. Besoin urgent de prendre l’air, une cigarette, la loi soudain en prétexte, pour justifier la fuite loin de cette chaleur impromptue, le sol inégal rendant la démarche, rehaussée de 10 cm, en clin d’œil, difficile, je file vers la sortie, à mi-chemin, un escalier monte, sombre, une corde tendue sur le mur, comme pour s’y hisser, tentation d’aller trouver là haut, une solitude, je m’y engage, aventurière, je devine derrière moi une présence que je n’osais envisager, n’osant me retourner ne pouvant qu'imaginer, j’atteins mon but, un palier en bois usé, une porte entrebâillée que je pousse d’un air décidé, l’ombre sur mes talons, le décor importe peu en cet instant. La musique fut belle, puissante, envoûtante, et sous les mains fines et agiles j’ai chanté de plaisir, trouvant sur ses lèvres gourmandes un tempo tribal et sur sa peau mystère la mélodie d’un refrain charnel. Sur mes sens reste encore un parfum étrange, l’éphémère d’une aventure ou d’une histoire, il était une fois, peut être, une rêverie, ou un souvenir, quand le cœur et la raison ne sont pas là, on aime autrement.

  • Petit scénario : Réveille-toi

    f17c8c45e85d861bbc608f210f4ba76b.jpgMon Amour, s’il te plaît, réveille-toi, je voudrais voir la mer, de quel coté faut il aller pour voir le soleil s’y lever ? Il fait encore nuit, je sais, qu’importe, on pourrait se perdre, partir au hasard, traverser des forêts ou des champs de blé, coupé, ne pas regarder l’heure, ignorer les jours à venir, pour simplement profiter de la vie qui sourit, même en hiver, pourvu que l’on soit deux à être heureux. On pourrait s’égarer, se réchauffer l’un l’autre. Laisse moi glisser mes mains sur ta peau, laisse moi imaginer les caresses sensuelles qui te seraient offertes, laisse moi anticiper les baisers que tu déposerais au hasard des découvertes, laisse moi vibrer pour toi dans un voyage au clair de lune avec vue sur les dunes, laisse moi t’aimer, glacée d’un feu brûlant et m’offrir au vent du large, à tes mains, à ton sexe conquérant. Mon amour s’il te plaît réveille-toi, laisse-toi aller à mon envie de toi et d’un paysage à flanc de désirs nomades.

  • L'escarpin fuchsia

    Le 24 août 2007, Gicerilla déposait sur son blog une note L'escarpin fuschia qui se terminait ainsi :

    "...Quelques jours plus tard, le scénario recommence. Je sors de la douche, le vestiaire est déserté. Je m'avance vers les casiers et reste figée par la stupeur. Là, au milieu du couloir, devant mon casier ouvert trône telle une révélation divine l'escarpin fuschia droit ! Je regarde de toute part le vestiaire est absolument vide. Un rien inquiète je m'approche du soulier qui m'effraierait presque tant il est majestueux au milieu du rien qui l'entoure. Je le saisis, fébrile, comme l'on sortirait de sa châsse une relique vénérée et l'ausculte du regard. Pas de trace d'envoutement, de maltraitance, de souillure. Il est le même que la semaine passée, arborant élégamment son joli cuir rose foncé. Pourtant, entre la première de propreté et la semelle un interstice a été créé et je vois, glissé entre les deux, ce qui semble être un morceau de papier plié... 

    La suite, moi seule la connait et je vous la livrerai plus tard car, entretemps j'adorerais que vous toutes et tous qui me lisez et qui, au fil des mois m'avez prouvé que vous savez manier la plume avec humour avec cynisme, avec intelligence, avec créativité, avec poésie même, inventiez avec vos mots et votre imaginaire ce qui à bien pu se passer après... 

    Alors faites-moi plaisir, je vous défie, imaginez ! Ecrivez-moi la suite et je vous publierai sans censure une fois toutes les suites rassemblées"

    "Alors faites-moi plaisir, je vous défie ... quelle provocation !" fut mon commentaire de l'époque, mais je suis joueuse et je lui ai écrit, et peu de temps après, elle a publié ceci que je dépose aujourd hui sur mon blog :

     

    dbf5d67d3f156a5a12f758f21411aa26.jpg''Elle se croit seule. Elle ne m’a pas vue, dans l’ombre du vestiaire, invisible, comme souvent.

    Je la regarde déplier le papier. Une rougeur me monte au visage. Elle va découvrir la folie du désir que j’ai d’elle, mes mots couchés sous le feu d’un fantasme insensé, désespéré…

    "C’est moi, c'est toi.
    Quand j'imagine tes mains sur moi, je ne contrôle plus rien. Des tabous j'en ai encore des tas. Difficile pour moi de te dire, de t'expliquer comment mon sexe palpite rien qu'à écrire ces mots.
    Compliqué de mettre des mots sur le désir qui monte, sur l'envie de caresses.
    L’envie de baiser (s) vulgaire, voluptueux, indécent.
    T'écrire que je glisse mes doigts sur mon sexe lisse, que j'ouvre mes lèvres pour y faire glisser un doigt. Un va et vient doux, plus rapide. Mes doigts suffisent souvent quand je pense à toi. Sinon je prends un gode, ni trop gros, ni trop petit, doux, il vibre doucement.
    Et sans bruits ou à peine.
    Et j'imagine qu'on me regarde, cette nuit tu me regardais faire, tu l'ignorais.
    Et j'ai les doigts sur mon bouton, et le gode enfoncer qui va et qui vient.
    Et je décolle.
    Et je fais du bruit et des soupirs.
    Et je mords mes lèvres de plaisir.
    Et je jouis, parce que c'est toi."

    Elle est si belle. Je détourne le regard, je n’ose la regarder plus, encore, la laisser me deviner, la laisser deviner que c’est moi la coupable, je n’ose anticiper sa réaction.

    Cela fait des mois que je l’observe, que je nous regarde dans les miroirs, moi si banale et invisible, elle éclatante, source de vie et de plaisirs. Cela fait des semaines que l’idée folle de pouvoir l’aimer nourrit mes nuits de jouissances éphémères. Cela fait des jours que je cherche un moyen d’approcher sa lumière pour m’y réchauffer.

    Femme, j’aime les hommes passionnément mais ELLE éveille en moi un désir si intense, terriblement troublant, unique et nouveau. Pas de ces fantasmes primaires et vulgaires qu’on étale à tout va car c’est dans l’air du temps. Non, je me consume d’un désir qui en vagues brûlantes me ronge, ça fait des jours … 

    Quand elle prend sa douche, quand je la regarde et qu’elle l’ignore, j’imagine que je pourrais enfin la rejoindre, que je pourrais enfin dessiner de mes mains sur sa peau satin des voluptés caressantes. Je voudrais lui faire fermer les yeux, la noyer sous le plaisir, découvrir ses formes sous mes lèvres, saisir ses mamelons dressés sous du bout de la langue, saisir à deux mains ses fesses divines et m’enfouir en son sexe frémissant et y goûter le jus sucré de sa féminité. Et la faire crier des soupirs, la faire soupirer des extases dans une jouissance éblouissante que j’irais déposer sur ses lèvres. Mon dieu qu’ELLE est belle, c'est de la folie.

    Il faut que je parte. Je ne peux plus rester là, près d’elle. J’ai le cœur qui se noie. Elle va me voir. Je ne peux pas ne plus espérer, ne plus envisager, cela fait tellement de jours…

    Je me détourne et avance vers la porte du vestiaire, silencieuse, invisible, comme souvent, une dame au milieu de femmes.

    Une main sur mon épaule, un souffle chaud au creux de mon cou, quelques mots à mon oreille "le mot sur le papier il me semble qu'il serait dommage de le laisser ainsi, presque inachevé …"

  • Objet du message : Moi aussi

    949015dfcb111fe350e4cf191d4a3b84.jpgJe n’ai pas fait de lettre au Père Noël, immature, futile, hors de propos. Et pourtant j’ai tant à demander, à réclamer, à corps et à cris, comme une enfant. Croire que des souhaits pourraient ainsi se réaliser, ou plus encore, ou autrement, ou par hasard. Entre tentation d’espérer et celle de baisser les bras, comme dit Aragon, entre autre chose, il le broie. Entre réalités et rêves vite évaporés. Il y a des désirs. Du bout d’un doigt je te dessine, je te colle à ma peau, à mon cœur, pour un instant, je te souffle à l’oreille des mots qui jouissent de toi, et dans un cri je les dépose sur ta bouche, chut, ne dit rien. Avec tes griffes, tu déchires mes tentatives, petites folies, mais ne dit rien, pas encore. Que ce silence soit le linceul d’une aventure, qui mérite qu’on porte le duel, un peu, à peine sur un dernier regard. Putain ça craint. Je voulais du désir, je fais dans le morbide et pourtant je veux ses nuits pour m’y blottir. Je veux ces fantasmes fragiles qui se brisent, ses envies avides de tes mains à ma peau. Je veux broyer ton noir dans mes couleurs, mélanger ta sueur à mon odeur. Je n’ai pas fait de lettre au Père Noël, j’attends que tu reviennes …

  • Érafle-moi

    1fe7b6a923c9fdb48c3b1d5243a9e6a0.jpgEffleure-moi d’un désir, parle à ma peau. Offre-moi la tendresse sur le bout de tes lèvres et ta force dans le creux de mes reins. Abîme-moi de tes mains, brise-moi sous le feu d'une envie en furie. Dessine-moi des arabesques dans le dos, une parure brûlante entre les seins et le ventre. Fais de moi une toile qu’un artiste, un peu fou, aura peint une nuit de griserie, à en perdre l’esprit. Caresse-moi d’un regard en oubliant l’indécence de mon corps animal. Permet moi la fièvre d’un délire des sens, accepte ma fin dans un cri de jouissance et embrasse-moi ...

  • Petit scénario entre amants

    7f1a505a78a094fcae2163fd39e153ec.jpgQuand il entre, elle lui impose le silence d’un baiser vorace, gourmand, qui ne semble plus avoir de limites si ce n’est celle de leurs respirations qu’ils n’arrivent plus à reprendre.
    Elle lui referme la bouche d’un doigt :
    - tu me voulais maîtresse, ne dis rien et laisse toi faire, laisse moi disposer de toi, mon désir sera ton plaisir.
    Elle le pousse tendrement vers le grand lit qui prend toute la place dans la pièce si petite, on ne voit que lui, elle l’arrête et commence son effeuillage, le pull, un baiser , le tee shirt, un baiser, la ceinture, un baiser, le pantalon, un baiser sur son sexe qui se dresse dur et tendu sous le sous-vêtement qui peine a le contenir, elle se glisse à ses pieds, les chaussures et les chaussettes volent, elle remonte sur sa nudité, parcourant sa peau de sa langue, tournant autour comme un animal, en respirant son odeur bruyamment, elle l’allonge sur le lit, plongeant dans son regard voilé par l’anticipation de ce qu’il n’a même pas eu a attendre, il n’y a plus rien a dire.
    Elle laisse tomber le déshabillé de satin blanc, qui s’entortille sur le sol comme une fleur de lune.
    Il tend un bras, une main pour la faire venir a lui, elle le retient :
    - tu me voulais dompteuse, ne bouge pas et laisse toi faire, laisse moi te faire l’amour, tu seras mon plaisir et je serais ton désir.
    Et elle l’a aimé comme jamais on l’avait aimé, goûtant son essence à la source, le faisant vibrer et crier, chaque centimètre de sa peau de femme a aimé chaque centimètre de sa peau d‘homme. Elle s’est fait jouir à son sexe, se glissant, va et vient charnel et fusionnel, le chevauchant amazone d’un autre temps, sa bouche l’a tellement aimé qu’elle lui a offert dans un baiser sa semence douce et acidulée, don du plaisir, don du désir. Elle l’a tellement aimé qu’il a cru en mourir, frôlant la mort, petite mort, et les cris ont déchirés la nuit, elle et lui symphonie éternelle, vulgaire et pourtant si belle.
    Le sommeil les a pris au petit matin, sur un rayon de soleil ils ont ouvert les yeux, dans les yeux, sur un sourire, elle s’est blottie au creux de sa chaleur, de ses bras, la bouche à son oreille :
    - Bonjour mon amour ...  tu m’écriras demain ou un jour à venir, ce que tu as ressenti cette nuit. Un jour sans prévenir tu m’imposeras le silence toi aussi. Et ainsi notre désir sera notre plaisir, l’un et l’autre pour nous. Mais je ne veux pas attendre, je ne veux pas souffrir sur des espérances, je veux que ça arrive comme ça, par hasard, je ne veux pas taquiner mes envies avec des fantasmes une fois par mois, je veux vivre et t’aimer comme je peux et non pas t’aimer pour vivre un peu.


    podcast
  • Objet du message : P'tit déj

    eeec6ab60bd6618521bf9e88063e7d5a.jpg Tu m’as dit que depuis un moment mes mots t’échappaient, qu’ils étaient plein de contradictions et qu’ainsi jetés leur sens en devenait obscure. C’est possible, c’est même une évidence et je dois reconnaître que c’est un peu le but, je n’ai pas non plus l’envie que tout se devine en évidences. Mais aujourd hui j’ai une évidence au creux de la tête, un désir sur la peau, et juste quelques mots en échos :
    « Je suis restée sur ma faim,
    Un jour je te ferais l’amour au petit matin.»
    Tu me répondras c’est pas notre destin, et moi de te dire, on s’en tape, c’est juste un matin, c'est pas un demain, c'est pas un toujours, ni même de l'amour mais putain qu'est ce que ça fait du bien !

  • Objet du message : personnel

    21a7827a75f7822b0549593513c309be.jpgDélicieusement bon,
    Vicieusement impossible.
    Et notre histoire s’écrit en caresses insoumises
    En désirs qui montent, sur nos fantasmes inassouvis.
    Quand tes mots m’aiment, quand ils me baisent sur l’écran.
    Quand mes mots te lèchent à te faire jouir au fond de la nuit, au petit matin ou à la pause déjeuné, en aller retour sur un message envoyé pour te chercher, encore et encore. Souhaitant allumer le feu de l’envie qui grandit dans des lieux inappropriés, pour des moments inadaptés. Jeux de séductions ironiques, à se trouver et à se perdre, pour avoir raté notre moment, à en sentir encore sur mes lèvres le goût de ta peau, la douceur de ta bouche, la force de ton sexe dressé.
    Quand nos mots n’en peuvent plus de frustration à s’envoyer valser pour ne plus y penser, se cachant sous les nouvelles de nos quotidiens.
    Ca ne dure qu’un temps et tout recommence, tu veux quoi ? T’aimerais quoi ? Raconte moi …
    Après toutes ces années c’est toujours vicieusement bon, de t’aimer pour de faux.