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Les pensées crocodiles - Page 3

  • Hypnose et l'impalpable grimace

    Illustration Kubicki

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    Aimer quelqu'un, c'est le dépouiller de son âme, et c'est lui apprendre ainsi - dans ce rapt - combien son âme est grande, inépuisable et claire. Nous souffrons tous de cela : de ne pas être assez volés. Nous souffrons des forces qui sont en nous et que personne ne sait piller, pour nous les faire découvrir. Christian Bobin.


  • Déplacement en état d’errance sous ravissement

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    Il y a des projets, comme ça, qui vous tirent vers le haut, très haut, à se sentir pousser des ailes, ou des roulettes. Nous partons dimanche matin, Fiso et moi pour deux semaines, en voiture, plus ou moins à l'aventure, quelques points de chute de ci de là, et surtout un but, la Roumanie et Dana, entre Paris et notre tendre Roumaine, l'Allemagne, l'Autriche, et la Hongrie, une découverte totale pour moi et je vais me laisser guider avec bonheur et confiance sur 2300 et quelques kilomètres, prendre des photos évidemment, et quelques notes si j'y arrive, sur ce voyage, que je veux inoubliable.

  • Maître majeur compendium

    et majeur.jpgEt pourtant j'ai la tendresse qui disparait dans les coins quand tombent certains coups, ou sous l'assaut de quelques indifférences qui me restent en travers, lunatiques. Difficile de se préserver quand on y croit, aveuglément, quand on oublie les détails pour ne voir que le paysage, la composition d'ensemble en harmonies plutôt qu'en dissonances. Ne plus bouger, laisser l'agitation passer, apaiser la nervosité d'un sang-aigre discret, en apparences, la quintessence, asphyxier la substance enragée, furieuse et attendre que le temps turbulent, impétueux, passe l'air de rien.

  • Savourer l'inutile

    Anos16ans.jpgQu'en est-il de tout ça, joindre le futile à l'inconstance des moments, qui se suivent en s'écorchant les uns aux autres, créant quelques béances, imparables. Qu'en est-il de nous, de ce truc un peu fou, dont on ne vient pas à bout, de ces sentiments qui brodent nos temps, de quelques points perlés, incassables. Qu'en est-il de moi, de ce qui me ronge, grignotant mes heures, sans se satisfaire de la douleur, en cherchant toujours plus, à la rupture de la conscience, brisée un instant. Sans bien comprendre comment, on peut se relever, à tous les coups, en remerciant, malgré tout.

  • Génération destinée-online ou faut il qu'on soit cube pour entrer dans un rond

    puzzle-games-013002_aplati-copie-550x375.jpgQuelle étrange sensation que de se sentir, absent, ou tout , juste un instant, le centre de l'attention, le rien des inattentions, transparences, de ce que nous sommes, pour le choc de ce que l'on veut, être, à jamais, sans recevoir ce que l'on aimerait, peut être tant, sans être d'aventure suffisant, sans aucun doute, mais avec pudeur, s'aigrir, à l'essence des désirs inavoués, des sens aveuglés, par des contours, en contre jour troublé, compte à rebours, d'un soir d'hiver qui se presse à la lueur, d'un imperceptible coup de coeur , je te veux, sans armes, ni bagages, sans passé, à l'avenir, d'un souhait, simplement espéré, sans oser imaginer, qu'une heure, puisse, à moi s'offrir, ainsi, à l'imaginaire de ce qui pourrait te plaire, dit moi tout, dit moi à jamais, sans que rien ne vienne, briser, ce conte à des fées offert, à la moralité douteuse, sans doute, sans être heureux, le bonheur n'est peut être pas, une fin à l'histoire, malheureuse, à l'évidence, de l'attraction, de ta chimie explosive, où se collent, les envies de l'absence, un rien cruelles, à peine douloureuses, juste un peu, à l'aplomb d'un souvenir, qui s'étiole, en quelques carences, béantes, délictueuses.

  • Mots de coeur

    54626512_274105.jpgAinsi est venu, le temps, des bilans, des vœux, des souhaits, en ce dernier jour de l'année. Depuis un moment je lis bien plus que je ne m'exprime, je lis sur écran, sur papier, j'écoute des livres, je cherche mes mots dans ceux des autres, c'est loin d'être désagréable, c'est même plaisant la plupart du temps, de se laisser aller à une certaine torpeur, à un exil intérieur, si on y trouve de quoi se réconforter, se réchauffer (il semblerait qu'il fasse froid chez moi). J'y trouve ceux qui m'aiment, visiblement, ceux sans qui je serais bien loin d'ici, ceux qui d'un mot, d'un geste, d'un sourire, d'une caresse, d'un baiser, me prouvent qu'il y a de vrais raisons, d'exister au fil des jours, d'attendre de voir ce qui pourrait advenir. J'ai eu une année pourrie, faut le dire, une accumulation sur quelques mois de bonnes grosses galères, me reste à en oublier certaines, tirer un trait, faire un deuil, m'y retrouver pour effacer, me reste à vivre les autres, le mieux possible, faire que j'en finisse d'une manière ou d'une autre, s'apaiser, même si il me faut assumer, mes erreurs, la fatalité, la douleur, le reflet dans le miroir. Je n'ai jamais été très douée pour les vœux, les bilans et je ne parle même pas des résolutions, mais quoi qu'il en soit, je vous souhaite tout ce que vous pourriez désirer mais surtout, plus encore, ce qui ne se dit pas, qu'on n'espère même pas, tellement c'est grand, unique et doux, comme vous.

    ps : je t'aime, tout simplement.

    (écran, papier, audio)

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  • Un passager clandestin entre la vie et un jour.

    ecchymose_cerveau_by_eques.jpgCette nuit j'ai rêvé d'un autre temps, d'un passé que je n'arrive pas à attraper, rattraper, je me suis réveillée, quand l'on m'a oublié. Je reste hésitante, entre effacement et réalité de ce que je suis vraiment, de ce que j'aurais pu être et qui n'a pas été, j'aurais aimé, tellement. Amour. Toujours. Moi pour une vie sans lui, mais juste à coté, en parallèle, dans les traces de quelques songes. On se croise parfois, au détour, d'un mirage qui ne tient pas en place, d'une année qui est passée, qu'on effleure d'un baiser rapide, tendrement sensible, qui reste posé au creux d'un rêve, un peu cruel, et tout au fond, un regard d'enfant, au bord des larmes. Au réveil, il me manque, comme une absence, indispensable à ma dépendance, à mes évidences. Un morceau de moi repartira, accroché à tes pas, à pas, laissant un vide quelque part, infime et minuscule sans rien dedans.