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Voyages de nuit - Page 33

  • Trois filles prennent de la hauteur

    Après l'expo Lachapelle, Gi et moi avions rendez vous avec Fiso, pour un brunch, nous avions choisi l'Atelier Mazarine, 43, rue Mazarine dans le 6ème, repéré lors d'une précédente sortie (chocolat chaud, sûrement) une carte séduisante et alléchante et nous voila perchées sur nos chaises, après une petite bagarre avec la table à peine branlante, nous nous sommes régalées, de gourmandises et d'amitié, brioche aux pralines, fou rire, sirop d'érable, confidences, beurre frais, tendresses, le temps passe trop vite sous leurs sourires. Un service parfait, attachant et souriant, des cafés offerts. Un p'tit topo photos sans mots, inutiles, je crois.

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  • Immoler une tendresse à la nuit

    je t'embrasse.jpg« J'ai en mémoire des baisers, éternels, et des nuits d'amours, qui s'envolent au matin, inutiles » s'assoir sur ses envies, l'image est ce qu'elle est, mais elle a au moins le mérite de coller à la réalité. Ca me pèse, j'ai cru un instant me faire du bien, clairement, ce n'est pas le cas, j'hésite encore à abandonner cette inclinaison, ça semble pourtant facile, en théorie. Le cœur soupir aux corps à corps, que la raison détourne, tant bien que mal, sur quelques incohérences, indécentes. Quand minuit sonne d'une jouissance imaginaire, c'est sur ma peau que tes lèvres se posent.

  • Pourtant on s’aimait

    podcast

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    Accumulation, les uns sur les autres, les derniers jours, en pression, sur un point de rupture, qui comme d’habitude résiste, le cœur explosé, le ventre torturé, la peine, le chagrin et la peur, resteront là, sans réellement sortir, pesants, d’une réserve ridicule, ils ne se dévoilent qu’à l’aurore d’autres moments, décalés, sur un temps à rebours qui s’embrouille, des silences et des larmes retenues. Chercher, profondément, essayer d’en parler sans rien en tirer, qu’un sourire crispé sur un, c’est la vie, c’est ainsi, vivre sans, finir sur une absence, définitive et quelques cendres.

    Les mots manquent aux émotions. [Victor Hugo]

  • Ecrasée et mélangée

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    Je pourrais parler de : cartons, nettoyage, pluie, escalier, flexible, déception, médium, un diner presque parfait, méchanceté, immunologie, peinture, bisounours, chaises, rillettes de canard, froid ventilé, désirs, éponge, incompréhension, champagne, colère, collages, fatigue, pissenlits, vide, pense-bête, bref, au lieu de ça, rien, pas le temps.

     

     

  • Tes yeux et moi dedans, différente.

    pensif.jpgPas de chagrin, juste un rien, un si peu, heurtant le sentiment, brutalement. Rejouer quelques accords, souffler sur une nuit, trop vite finie, qui s'est étouffée sur l'absence, inévitablement. Inventer les jours, à ta bouche, à ta peau, à ton spleen, mémoire vive, violente, en fuite. Je t'en veux, presque, pas encore, sûrement jamais, pourtant tu me manques, depuis longtemps, trop souvent, pas évident. Écrire en passant, aimer asphyxiée, réprimée, sans trop savoir quoi en faire, de coté, sans en avoir l'air, dans ma tête, sans rien en dire, sous silence, sans même le réaliser, comme une litanie, pour y croire, pour de vrai, tout simplement, véritablement, sincère, toujours. Désirer, désirable, séduction attirante, envoûtante, tissée d'illusions, d'égarements, pensées qui jouissent rien qu'à l'idée, frissonnent à l'imagination, débordante, d'envies, agressives, câlines, puériles, inutiles, tellement superflues, dans la dépendance de ce manque, du vide, et le néant tout autour.

  • En ôtant sa robe d’osier

    cerisier.jpgDepuis quelques jours, il neige, des pétales de fleurs, je les regarde tomber et c'est plutôt joli, les branches du cerisier, qui se démaquillent, le temps d'un souffle, au milieu du reste, un rien confus, sans queue ni tête, rincé, essoré, mais qui peine à sécher. Je ne crois pas pouvoir, un beau jour, attraper cette réalité, qui m'échappe, trop attachée, encore, à quelques fictions qui trainent, trop près, qui manquent, trop fort, au pluriel, tant qu'à faire. Et c'est ainsi qu'on se tricote des confusions pour perdre la raison, qu'on cherche, dans le désordre d'un réel imaginaire.

     

  • La surface passée à la moulinette

    1.jpgLes yeux grands ouverts, derrière les paupières fermées, à double tour, la nuit s'étire et se déchire, sous les assauts de l'irrésistible douleur qui se fige, en un point, qu'elle pointe sur hasard, joueuse, appuyant avec une avidité carnivore là où ça fait cruellement, mal, à s'amputer de l'épreuve. Dans le noir du regard clôturé, chercher, en quelques points, filés, une perspective, mobile, amovible. S'égarer et se perdre dans l'obscurité lacérée d'avoir à se répéter, habitée, de compositions aléatoires, d'un temps qui se décompose et se corrompt à dupliquer, copieusement, généreusement, des jours et des nuits éventrés, qui peinent à survivre, mais qui persistent, interminablement.

    Illustration 'adnrey