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Echos à Vous - Page 11

  • Douceurs

     Brèves de confiseries, et les mots se laissent sucer pour se fondre dans un coin de la tête, mélange de saveurs, aigres-douces. En fermant les yeux, les mains sur le claviers, la droite boitant un peu, ils se redéposent méli-mélo d’impressions, de vies par procuration, d’instants volés sur la toile illuminée par des guirlandes qui clignotent en attendant noël avec ces joies et ces tristesses. Je me laisse bercée. Un voyage au bout du monde, roulement de hamac sur fond de Mangroves, son sourire de petite fille me fascine. Derrière sa porte bonbon, un chien méchant souris à une princesse qui ne l’est pas et pourtant dans le regard qui la fige avec des mots en perles de roses, elle l’est plus encore. On s’accroche aux branches et un rêve d’enfant de cabanes dans les arbres s’impose dans la caresse de sa gentillesse, les trois coups sont tombés, le rideau se lève sur un éveil qui claque des dents sur le défi qu’elle s’offre le regard dressé. Je donne ma hachette pour abattre des faux semblants à cette merveille sans fards qui m’offre son sourire, sa vie bordée d’intime pour un mentir vrai qu’il s’arrache de l’intérieur. Quatre mains dans un café pour une gourmandise à deux bouches, seule mais tellement mieux avec les autres. Hommes, Femmes, tous dans le même panier avec un boulet quelconque accroché à la cheville. Sur un lit de fleurs aux épines blessantes, l’homme imaginé, s'impose avec violence son désir et elle tremble, sur ses jambes, sur son cœur, sur ses larmes, les seins posés sur un comptoir, j’attends la fin, posée sur le petit prince. Un sourire sous un chapeau de feutre dépose sur des paysages qui se givrent, qui se couvrent de neige, un lilas murmurant « mon amour » ça se frôle, ça s’emboîte et les mots s’écoutent avec le cœur, comme on écoute un coquillage nacré collé à son oreille. Sous la bannière Angélique, son imaginaire sans fin, invente des batailles de bouts de ficelles, à coup de souvenirs qui chevauchent des montures métalliques sans freins. Ailleurs il se met la tête à l’envers, encre bleue sous le sous bock de sa bière et même si j’aime pas le houblon, le résultat en œillade me comble d’aise. Sous une tempête, le brushing à quatre épingles, un rire m’échappe et la fraîcheur en embruns fait du bien au fond d’un puit bizarrement peupler d’ours en peluche et d’escargots baveurs, ça fait peur. Bébé Ange s’offre une routine sur ma peau qui réclame sa chaleur, il n’a pas vu la mer mais s’est offert quelques heures sur mon ouragan voilé d’ivresse, j’aime sa présence et le creux de son cou. Dans un coin de ciel bleu, un visage collé à une statue de pierre au regard baissé, son demi sourire dessine, par delà les mots fourmis, une tendre forêt cachée par des barbelés édentés, usés par un usage qui ne leur était pas destiné. Sortis du fond de la mémoire vive, des mots rêvent et brillent, parlant à ma tête, à mon coeur, elle marchait les pieds sur terre, et la tête dans les étoiles. Elle jouait à cache-cache avec les nuages, dans une boite de chocolats, si elle était une planète, elle serait à découvrir, et moi ? Il me faut entendre le silence, tenir à deux mains le fil de cette intuition, je me laisse glisser sur une douceur timide, l'exercice est difficile, périlleux et sa délicatesse délicieuse, son pas fragile et les mots en tubes dévoilent une lumière cruelle pour un instant qui se pose sur une douleur, sur le chemin de l’âme, dans le désordre d’un jour. Je prends un dictionnaire pour accéder aux définitions que je dissèque de sens pluriels en synonymes. Comme elle le dit si bien opposons au temps qui pleut des parapluies en sourires, baignés de senteurs marrons grillés et guimauves fondues, pour des marchés de fêtes en hiver, sur un air de petit papa noël, le temps passera et il retournera se geler les miches dans son pays glacé. Un ultime sex-appeal semble figé pour l’éternité, mannequin de chairs sans vie, à la beauté sublime, son regard perdu hors d’une vitrine mise à nue et à sac et Geronimo offre une pensée trop souvent oubliée, quand on aura tout perdu, il sera trop tard pour tout recommencer. Comme ces envies douces et réchauffées, pour un renouveau, les années passent mais ça reste là, fidèle à ce désir d’aimer bien au dessus de la vie formatée sur des bancs de bois où la parole est avortée, où l’on n’a pas forcément envie de causer. Il suffit de demander. Et depuis des semaines on reste sur un préliminaire, souhaitant éternellement ce début d’histoire, cette magie des instants premiers. La nuit n’est pas encore tombé, un dernier rayon de soleil enveloppe le toit des maisons, l’église a sonné et la lune reste accrochée au dessus d’une grue qui déchire la vue, le dimanche c’est toujours un peu étrange, entre la fin de quelque chose et le début d’un autre, ce qui a été fait et ce qu’il reste à venir.

  • Un moment

     Une étoile est tombée, comme un rêve de pierre, et Les fleurs du mal revisitées en musique, peuplent un moment étrangement. Sur la toile, sur un fil tendu par un temps absent, les mots survolent des délicatesses en noir et blanc. Exposition ton sur ton pour un Icare aux ailes arrachées qui se brise contre une réalité, surexposée. Un grand gosse, touchant, perdu, à la recherche d'un neverland, s'offre une hallucination sans extincteur. Un je t’aime qui s'envole, une échappée, mais dans sa cage, torturé, de nouveau bien vite enfermé. Jeu de virgules pour un camouflage aléatoire, à déplacer selon la perception de la ponctuation. Un guerrier à genoux, émouvant, face à une image trop lourde où se brisent les miroirs des faux semblants, en particules éphémères pour retrouver en face à face un homme parmi les hommes. Perdue sur un désir, sans anticipation, reste l’illusion d’heures dans des draps de coton blanc au milieu de nulle part. Le temps dessine des voluptés un peu trop fragiles, une fenêtre en contre-jour s’entrouvre pour laisser s’envoler un air de bonheur , même pas peur. Jeu d’images, en surimpression un sourire dans son iris chlorophylle et ça plisse avec malice sur l’ange en méditation. Toujours des mots-émotions, malgré les airs blasés, pressés, ironiques, les à quoi bon, suis-je dans le ton, j’ai fait le tour de la question, on s’arrache les mots, sans savoir réellement ni pourquoi ni comment. Dehors, nuit noire et la pluie tombe, elle aussi, balayée par le vent, comme un rêve de bord de mer.

  • Soirée d'hiver

     Le meilleur endroit pour se perdre c'est le plus souvent soit même, quand on s'enferme dans une réalité qui n'est pas forcément réelle mais tellement cruelle. Aucunes logiques dans tout ça et pas l’ombre d’une solution, une claque et des échos, les mots de maux éparpillés ainsi jetés. Une découverte et ses fils rosés d’or et d’argent tissent une bulle, transparence, entre connivence et avenir à définir en équilibre. A la trappe, un rien ironique les rêves et les désirs, les petites envies qu’on élimine mine de rien d’un geste lointain, on a le temps, c’est pas le moment, laisse moi un instant. On s’attarde sur une différence, dans un regard, un sourire sur sa bouche, ses mains, rire, naturellement le goût de ses lèvres et on envahie sa peau pour une suite qu’on s’offre comme un cadeau, même sans le papier brillant et le joli ruban. Je dessine d’un doigt une absence, tatouée sur mes sens, elle s’envole dans le chagrin de ce ciel qui pleure en goutte à goutte bruyant, sur la nuit comme des étoiles accrochées, capturées. Aimer c’est prendre des risques et comme une évidence ce « Pardon monsieur, est-ce que je peux vous toucher? » découvert comme une délivrance et on donne pour recevoir d’une manière ou d’une autre, sinon cela n’a pas de sens, comme une fleur papillon qui se fane sur l’hiver accrochée à sa branche sans espoir d'en-vole, elle tombera sur le sol. J’ai été trahie à l’insu de mon cœur, sans raison si ce n’est celle d’une plume qui écrit dans le sang des blessures. Au-delà de ma réalité que je ne souhaite pas exposer je dépose à ma façon des mots ici, un moi au travers d’autres, c’est pas faux ni vrai, juste quelques minutes sur le fil du temps qui passe sans que je ne me lasse de tricoter ainsi un pull au froid qui s’installe dans cette soirée d’hiver.

  • Ramasse-mots

     Les mots perdus, de dictionnaires, en synonymes, du matin au soir, du cœur à la tête, courant sur le clavier ou le papier froissé par une idée et repassé par une pensée. Le mot égaré par un avis de non recherche, mineur ce n'est pas son heure, reste posé là, il n’y a pas de fourrière à mots perdus ils ne sont jamais rendus et les uns derrières les autres ils ne ressemblent à rien et pourtant. Des mots en vrac joyeux et frivoles s’envolent caressant les rires et les sourires cassant la gueule à quelques morosités bien encrées par quelques plumes qui bavent, d’envies. Des mots tempête sur les rives d’une colère fracassant une heure qui passe pour que la suivante s’illumine autrement. Des mots en sous-sol, rencontre qu’on ne peut que rêver sous la volupté et les sens diaboliques de fragilité à fleur de désirs qui se cherchent, qu’elle est belle. Des mots qui nagent, papillons délicieux pour une vie en quartiers, jus sucré sur l’acidité des difficultés qu’on se glisse sous les pieds, cherchant un regard qui ne le mérite pas. Des mots pique assiette, cachant une douceur sans définition. Des mots questions pour un jeu de hasard qui ne fait pas grand cas d’une sensibilité qui n’a pas besoin de ça, insolent, à la délicatesse qui veut prendre l’air sur un air de passion. Des mots qui se hérissent, sous le feu d’une rencontre éphémère et s’emballent sous la fougue d’un je peux y croire ce soir sous une pluie de fleurs en couleur. Battements de mots sur un regard de velours, trouble d’une reconnaissance. Des mots nouveaux, songeurs enveloppés d’une fraîcheur et d’une pointe de mystère en apesanteur, pour quelques heures sur un fil de temps qui tourne en pelote. Et les mots qui rêvent d'ailleurs pour un conte en pied de nez à la nuit étoilée de fantasmes mais qu’on ne peut espérer, qu’on ignore pour de faux mais qui courent sur la peau, ainsi vont les peurs, enracinées au fin fond du cœur. Je déteste le silence, ça se sont les mots gratuits. Vous n’avez rien compris ? Comme moi, quand je ramasse les mots je ne comprends pas tout, alors je les dépose bout à bout pendant que la nuit tombe sans bruit sur le mauve du soleil qui s’éteint.

    (je ramasse des images aussi, j'aime bien)

  • A la manière de : Verlaine

    Gicerilla a eu l'audace (dit-elle) de s'inspirer de Jean, pour nous offrir une fable renversante. En écho Verlaine (qu'il me pardonne, cet essai un rien bancale et fragile) et un thème, la confiance.

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    Voici des joies, des peines, des rires et des peurs
    Et puis voilà ma confiance qui n’est que pour vous.
    Ne la brisez pas avec vos petites rancoeurs
    Qu’elle ne soit pour vous que plaisirs si doux.

    Je ne suis que tendresse à peine éveillée
    Que mes cauchemars caressent avec trahison.
    Laissez mes folies à votre chaleur s’apaiser
    Profiter des moments qui les combleront.

    Sur vos sourires laissez peser ma tête
    Toute pleine aussi de vos baisers volés,
    Laissez la se vider sans qu’elle s’en inquiète,
    Et qu’enfin je m’aime un peu, puisque vous aimez.

    Photo : Darkrose42

  • Terminus


    podcast

    Merci à Monsieur Dimanche pour cette photo, encore une que j'ai beaucoup, beaucoup aimé, une question d'atmosphère et de lumière, de lignes aussi ;)

    Image hébergée par servimg.com

    Ne rien regretter,
    Pas même cette déchirure,
    Douloureuse meurtrissure.
    Pour arrêter son errance
    Il a fallu partir,
    Pour ne pas le voir revenir,
    Construire son lendemain
    Pour mon effacement,
    Doucement.
    Goût amer,
    Et doutes vulgaires,
    N’avoir aucun droit
    L’envers d’un endroit
    Maladroit.
    Et j’ai jeté dans la valise,
    Tous les souvenirs, en vrac
    Les uns sur les autres, trop vite
    C’est lourd, trop lourd.
    Je la tiens à deux mains
    Pour ne pas tomber.
    C’est un terminus, la fin d’un voyage.

  • Mots clefs recherchés dans les moteur

      d458dcf57ab62df7b1349a99e02d477c.jpg« j’ai envie de toi »

    Pour ce que tu es, ce que tu me donnes et ce que tu me prends. Pour ce nous, envers et contre tout. Pour notre désamour toujours. Pour notre histoire et le temps qui passe sans que tu saches si tu es vivant ou bien mort, encore. Pour ton rire, les tempêtes au fond de tes yeux. Pour ton absence qui nourrie mes espérances. Pour mon ignorance, car je ne te connais pas. Pour ces mots découverts par hasard sur ma page de stats. Pour le plaisir de parler de Lui, Eux, Nous. Pour le défi d’y croire encore et encore, toujours plus fort, pour la vie en vie. Oui moi aussi j’ai envie de toi.

     

    c375c3205bcb35b292461c3b9c742b0a.jpg « le jour ou j’ai perdu mes ailes »

    Tu es un ange tombé du ciel ou un oiseau sans elle, je l’ignore et « le jour ou » était peut être un jour de chance, porter des ailes ce n’est pas forcément un bonheur, une évidence, je connais un ange, un beau, un grand, oui un bel ange, un jour il s’est arraché les ailes, brutalement, pas évident de voir un ange tomber ainsi. Quand j’ai lu ces mots j’ai pensé à la dernière note chez Zorg "HEGOAK", ou à la photo chez LuJ "BIRDY"; Les oiseaux me suivent et ne se ressemblent pas, je trouve cela troublant et amusant.

  • Comme par hasard

     Un rendez-vous à la nuit, haut les étoiles, on ne pense plus. Un rends-toi, laisse-toi aller à la douceur du hasard et rendons-nous à la folie d’un espoir, d’un plaisir même fugace. Graver sur ses sens l’imaginaire de désirs troublés par la magie d’une découverte sensuelle. Jouir sans limites si ce n’est celle imparable de l’absence ou de la distance; ouvertures sur fermetures, où le possible devient impossible et l’impossible envisageable dans des défis à la vie hors des chemins rabattus par des morales très pensantes mais pas vraiment bandantes. L’envie de sublimer des baisers à manquer d’air pour les cueillir à sa bouche pour enfin respirer, pour enfin s’évader. Seul nous ne faisons que remuer des envies trop cuites d’être réchauffées. Un redonne moi la fraîcheur de la séduction jusqu’à la déraison, tes soumissions à mes ambitions d’être celle qui te fera rêver tel ce voyage que tu n’oses envisager. Et les larmes de pluie s’éclatent sur le carreau dans la lumière vacillante d’une bougie, créant des éclats de flamme sur la nuit qui arrive.