Absences et silences, pourquoi pas, je me tourne et nous retourne, en tous sens, pour le plaisir des moments, pour les délices des instants conjugués en des temps composés. Que dire, que faire des riens en envisageant autre chose dans un caprice, pour briser l’idée fixe que si c’est écrit ainsi, il faut le vivre jusqu’à la fin, vaille que vaille. Non, je ne le peux et ne l’envisage pas, et je laisse aller, ça court sur ma peau, leur offrant un tout est possible, si je le désire, un pourquoi pas, à tue tête, et je vous emmerde ! Sans coller au formaté, aux histoires préfabriquées, aux rêves inventés de toutes pièces pour faire joli dans un décor qui n’est pas le mien. Tant pis si un mot fin s’inscrit dès la première minute, je m’en tape, ça se vit, ça se savoure, à la saveur acide des choses qu’on s’autorise au-delà du raisonnable mais de tout son cœur, même si parfois, même avec le temps, ça saigne doucement, quelque part, ça gratte un peu, quand ça fait mal, à peine. Le vrai, le vivant, qu’on touche, de ses mains, de ses lèvres, de son coeur, les yeux grands ouverts pour ne pas en rater une miette. Qu’on réinvente après, les yeux fermés pour retrouver, la douceur, les odeurs, les sensations et les frissons, essayer d’être dans le ton, quelques minutes seulement, se dire que tout aurait pu être différent, se dire qu’on aurait pu faire autrement, mais c’est trop tard, tant mieux, car l’inachevé reste dans l‘attente de quelque chose de plus grand encore. Une fois encore j’ignore pourquoi j’ai écrit tout ça, comme ça, c’était pas l’idée de départ, loin de là, loin de la tristesse, de la mélancolie, plus proche d’une certaine joie, d’un bonheur confortable, peut être lié aux petits défis perso que je me suis lancé, à des envies que j’ai besoin de suivre, pour voir, à mes futurs vacances d’été en Bretagne dans un village du nom de St Nic, ça je l’avoue ça me fait sourire, au bonheur de mon fils, au fait que pour la première fois depuis presque toujours, j’ai un projet , un but, un point fixe dans le temps, à venir, que c’est moi qui l'ai décidé, payé et planifié. Ce n’est pas grand-chose, d’autres font beaucoup mieux et bien plus beau, mais pour moi ce n’était pas gagné. Un début, et le premier pas vers une autre bataille, plus dure, plus douloureuse, qu’il faut que je gagne sinon à quoi bon. En parlant de bataille, j'en ai une autre qui est sans fin et ce n’est pas la grosse tablette de chocolat qui fait de l’œil à mon régime, qui me dira le contraire.
Photo : *angelreich Marcin Stawiarz