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Voyages de nuit - Page 39

  • L'étincelle du caillou

    Dreams_by_Swarnendu.jpg

    Sur le bord de l’hallucination
    Une image bascule, tentacules
    Sur un songe, trompe-l’œil.
    Aberration chimérique,
    D’une vision, crépusculaire.
    Le fantasme illusoire
    Du mirage mythique, qui s'invite
    S’enfonce en rêverie,
    Au fin fond d’une heure
    Qui se leurre d’un mystère.
    Réalité troublée fantaisiste
    Qui s’agite en simulacres,
    Dans la mouvance d’un instant
    De conscience ravagée.
    Perception de pensées rayées, abimées,
    D’avoir été jetées à la volée
    En évasions, escapades bancales,
    Dans d'obscures divagations.

    Illustration Swarnendu

  • Les lumières s’incarnent dans un rayon d’hiver

    nom.jpgEt dans quel état j’erre, maintenant, suffisamment heureuse pour me laisser aller à me mélancoller à toi, doucement, le temps d’un soupir, d’une envie, je m’autorise les minutes d’une réalité tu me manques, d’une absence, définitive, en point final d’un nous, posé sous le linceul d’une trahison et je t’efface, tendrement, ainsi que d‘autres qui font mal. Cette tendresse que je me réapproprie entre les bras de quelques Anges, réapprendre les gestes, les caresses, ces riens qui font tout, dans la chaleur de leurs bras, si doux, qu’aucun dessein ne vient troubler. Sans amour, pour bien plus encore, je me voile et me trouble sans la séduction des corps à corps, heureuse mais pas belle et pourtant profondément s’aimer, enfin, face à des accords futuristes qui conjuguent l’avenir en teintes pastelles que je voudrais éternelles.

    Photo Igor Siwanowicz

  • Errer comme une âme heureuse

    Je ne vais pas avoir les mots pour décrire les superbes moments que je viens de passer dans ce Sud, beau et chaleureux, le soleil complice du début à la fin. J’ai été accueillie par une femme merveilleuse, Arlette la maman d'Oh! sa maison, sa gentillesse, il est des endroits comme ça d’où l’on ressort le sourire au cœur d’avoir pu en profiter. Il y a eu les jours à Aix en Provence, tous doux, l'épicière de Vauvenargues, un passage  par Marseille, puis  Boby et sa chaleur, sa voix, ses tendresses, ses talents culinaires et de narrateur, sa ville Arles qu’il connaît comme personne (sa confiture de Citre est à tomber). Notre échappée d’un soir, pour courir vers M. pour la toucher, l’embrasser, la serrer contre nous, heureux pour quelques heures sous le vent, cigarettes et quelques verres en bout de nuit. Et le dernier jour, Montpellier, jolie, éclatante, comme Lancelot si beau, il m’a passé la bague au doigt pour le meilleur et pour le pire, départ, deux trains dans le noir pour un retour, un au revoir, bientôt et encore à nouveau, se retrouver.

     

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  • Hasarder sa vie

    Image hébergée gratuitement chez www.imagehotel.net hébergement de photos et d'image Aujourd’hui 16 novembre 2008, c’est un anniversaire et une note un peu personnelle, je serais absente, pas là, ailleurs, je vais donc la programmer cette note, ça sera la première fois pour moi, mais cette date a pour moi une énorme importance, je n’hésite d’ailleurs pas à dire que depuis ma vie a changé, bien plus belle. Une fin de soirée et la découverte d’un  blog (qui a un an aujourd'hui) et d’un homme, un beau, un grand, un qui brille, un hasard glissé dans les "derniers weblogs mis à jour", une première note pour parler de lui mais surtout les suivantes pour parler d'autres avec beaucoup de coeur. Depuis, il a toujours été là pour moi, grâce à lui j’ai rencontré ensuite les "Autres", précieux et uniques, eux aussi, il y aurait tant à dire. Je l’aime très fort, car il rit, pleure, aime, s’emballe, se plante parfois, il a de belles convictions, des batailles, et l’amitié douce en toute sincérité et surtout sans obligations, il cuisine comme un chef et il porte des pantoufles en cuir. Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d'Olivier, car c’est mon Ami, et pour ça, quoi qu'il arrive, jamais je ne pourrais regretter d’avoir un jour d’août ouvert ce blog.

    oh2.jpg

    (... et il n'a pas peur de m'emmener plusieurs jours en vacances avec lui, aujourd'hui 11/11/08, 15 h 02,  j'espère que tout va bien pour nous, qu'on en profite et que le soleil brille dans le sud)

  • Un soupçon de Cul ture

    Hier après-midi s’est d’un pas décidé, sous le vent mais sans pluie, que nous nous sommes rendus, Fiso et moi, à la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent pour y voir l'exposition, hommage à David Seidner, disparu en 1999, victime du sida, attirées par l'affiche, faut bien le reconnaître, curieuses,  surtout. J’ai aimé la chair des nus sans artifices, posant pour sa recherche intemporelle de l‘histoire, comme des statues antiques, sur fond noir, uniquement la lumière sur les courbes. Les visages sans émotions, dépouillés de leur singularités pour justement mettre en valeur l’essence qui surgie du noir et blanc. Ses « fragmentés » mes préférés, découpages, collages, et un décalage, infime quelque part dans le résultat. Sur la fin de sa vie les dernières photos, floues, morceaux d’orchidées en compositions colorées, un autre genre, dans un dernier souffle. J'ai beaucoup aimé.

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    Et puis ensuite, comme ça, tout simplement.

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  • Narines, base, ailes, racine, arête, bout du nez.

    Comme j’avais déjà plus d’une grosse heure de retard, voir presque deux, quand je suis arrivée station Châtelet, je n’ai pas hésité une minute, j’ai fait un tour de tapis roulant, un aller retour, j’adore, je me prends pour Super Jaimie et je vaux un paquet de tunes quand je marche à cette vitesse, mais ce n’est pas le sujet. A l’affiche ce soir, le Paris carnet d’hier, je n’ai plus grand-chose à dire de plus que pour les deux premiers, faut venir, pour voir, en attendant autour de la table hier soir il y avait une bien agréable compagnie, Madame Toulemonde, Sandrine Cabadi, Fabien (tu l'accouches bientôt ton nouveau blog ?) !, Néofantaisie, 2 yeux 2 oreilles, Entre deux eaux, Police, Fauvette, je suis partie tellement vite que j'ai oublié de payer (encore pardon Hadrien) mais c'est entièrement et totalement la faute d'Oh! et je regrette de n'avoir pas immortalisé sur un cliché le dim up indomptable, tant pis, une prochaine fois, en attendant, la suite en petit topoboutsdephotos*.
    * Ames sensibles s'abstenir, certaines scènes sont assez difficile à regarder ...

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  • Au bord de la rivière Agonie

    EXMACHINE.jpg"S'effleurer, chuchoter, deviner, retenir, fait chier, bordel !
    Moi je veux de l'empoigne, un suçon, de la sueur, des cris, des rires …"
    Fiso

    Donnez-nous la tempête, celle qui laisse le souffle court, le rouge aux joues, sans fards, les sens égarés. Cédez-nous les caprices qui marquent la peau, de traces enflammées, par un désir incandescent. Livrez-nous la folie de vos fantaisies, qui nous prennent, sans qu’on ne puisse y résister. Procurez-nous, les étreintes à se perdre, les évidences sans retenues, les jouissances qui se hurlent, par défi, on est en vie, envie de vous, pour les troubles vicieux, qui naissent dans nos têtes et finissent entre nos reins. Abandonnez-nous, votre corps, votre cœur, qu’on en fasse l’écrin de nos nuits torrides, de nos jours incendiés. Accordez-nous votre fougue et jetez cette raison qui fait chier, bordel !

     

    Illustration Kadvit