Compose-moi, comme Je pense à toi, comme hier, il y avait tes yeux précipices et tes mains, les effleurements appuyés sur nos caprices, cède-moi, à donner vie à la chimère, aujourd'hui c'est le néant. Sans tarder je t'aimerais, une fois encore, tant, aliène-moi, abondamment. Je t'imagine toi, comme au passé de ces heures mosaïques, à ton dos tourné, dans un trouble silence impénétrable, à la lumière de ton infidélité impitoyable, tu t'en veux comme je te veux, trop fort, cruellement. Évoque-nous, toujours plus déments, insensés, dans le plaisir de nos peaux qui se touchent, et quelques chuchotements audacieux, de la caresse inconsciente, instinctive, qui se colle, se glisse, à l'envie de toi, assidue, là, ici, maintenant. Mon inclinaison, je veux tes lèvres, ton souffle court, entreprend-moi de tes audaces impudiques, comble mes vides de tes désirs vigoureux à en faire rougir nos mémoires, demain.
Aujourd'hui c'est l'absence mais je te médite d'une dérisoire perspective.
Illustration "sujet épineux" par Philo