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Voyages de nuit - Page 19

  • L’air intelligent d’une certitude

    homme_de_vitruve.jpg« Les sens sont les organes de la perception, un système de récepteurs, ou cellules sensitives, capable de capter et de traduire plusieurs formes d’énergie (stimuli) … » Chambre 45 et L’Homme de Vitruve au dessus du lit, je vois avec tes yeux, j’entends avec mes oreilles, je touche à ta peau, je sens avec mon nez partout, on goûte avec nos langues enlacées, et mon cœur frissonne au matin, entre chagrin et bonheur d’avoir eu quelques heures volées à ta vie, offerte à la mienne. Je déteste te quitter ainsi mais j’aime l’image de ton corps entre les draps, abandonné, vouloir y revenir, encore, un peu m’y frotter et me laisser envahir déjà par ces nouveaux souvenirs. Cette mélancolie aiguise l’impression, la sensation, l’émotion de ce matin sans rien, lendemain d’un jour où j’avais tout, provisoirement, je pourrais pleurer d’en être privé, jamais, ne voir que le bonheur fulgurant de notre histoire particulière, en faire cette étincelle qui perdure dans la profondeur de mes spleens. J’aime  et maudirai le manque, la privation, les interdits, la distance, un certain chaos sans théorie qui fait que ces moments uniques finissent en feux d’artifices, en collision fusionnelle, tellement ne pas se perdre, l’illusion d’en faire ma riposte singulière et un virulent « va te faire voir !» à l’insipide quotidien, et quelques mots se sont perdus dans l’un de tes silences, si jamais tu les retrouves garde les, ils sont pour toi.

  • Tête pétrifiée et le bonheur se trémousse allégrement

    Il y avait Fiso, Quine et Boug' (c'est moi), dans le quartier de l'Opéra et un peu plus tard  CUI, je ne vais pas en faire des lignes et des Lignes, vu que Fiso a déjà envoyé le topo qui va bien comme une tong  à cette histoire, à moi les images, comme d'habitude. Du pur plaisir, bordel (je pense que Quine a frolé l'orgasme avec son soufflé fruits de la passion, qui porte bien son nom, j'ai eu très chaud également mais pour d'autres raisons et je ne parle même pas des ventilos et de Fiso), que c'est bon quand l'on se laisse surprendre ainsi. Au Gourmand (Le service à lui seul vaut le déplacement) et l'oustaou café (vous faut un site les garçons! ) , on y reviendra c'est une évidence.

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    loustaou 19072010.jpg

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  • Cependant on prodigue, ubiquité et l'éternité

    juin et juillet 2010.jpg

    Je suis allée à l’Opéra hier soir, c’était beau, grand, lumineux. J’étais heureuse de le voir heureux lui et l’éclat dans ses yeux, pouvoir le toucher pour vérifier, ce n’est pas un mirage, c‘est mon étoile filante, mon porte-chance, l‘homme qui murmurait à l‘oreille des instants de bonheur. Certains silences me pèsent toujours autant mais je les occupe tant bien que mal et plutôt bien en certains lieux. Un esprit vif m’apaise, étonnant personnage, perfection tragique de notre comédie, une curiosité sans ponctuation, sans bonjour ni au revoir, je voudrais le voir parfois. Le mystère de l’été 2010, ou y a-t-il un pilote dans le bateau ? J’ai une tonne de je veux et quelques envies partout autour. La séduction a disparu comme elle était venue, l’habillage s’est envolé et il ne reste que quelques mots crus, saignants. J’ai eu un temps d’arrêt, aucune envie d’expliquer, rien à battre et c’est le bordel c’est comme la vie, c’est ainsi et parce que, tout simplement. On peut blesser, sans se retourner pour ne pas regarder, délit d'ignorance,  ou connerie délibérée. Et une poule alors ? Et tes larmes, comme j’aimerais t’offrir les perles, tu sais le pays de celui qui se fait ombre, quelle idée idiote, l’inconsistance n‘est pas une solution, et que dire, il y a si peu, laisser filer, te retrouver, et ses bijoux de famille en pendentif juste pour te faire sourire. J’ai laissé tombé et j‘ai refermé la boite, j’ai dépassé certaines limites. Et pour toujours, reflet dans mon miroir, le revoir, s‘entrapercevoir, en lisant ses mots espérés, redoutés, mon âme a frissonné et j’ai entendu mon cœur appréhender.


    podcast

     

  • Et gronde un tonnerre 1er coup

    invasion.jpgCa vient de tomber ... et faire la part des choses, c'est une moment étrange à l'heure  de préférer et quelques silences, je ne sais plus où, quoi partager, comment le faire, comment le dire, entre c'est impossible et sans limites, être libre de choisir, t'abandonner, ou l'aimer, jouer, gagner et s'ébattre, te quitter, le remplacer ou t'avouer tellement et ses conséquences, c'est un peu brouillon, c'est passionné et ouvre les parenthèses. C'est trop, ce n'est pas l'un sans les autres, ce sont les autres et moi, moi et toi, eux et mes caprices, mes envies, mes désirs, mes nuances, c'est pour ma mort, c'est je m'en fout de tout, c'est égoiste, c'est pour la vie aussi.

  • D'un naturel artificiel pyrotechnie et moi

    orage.jpgImages et souvenirs à la surface de cette journée un peu particulière, un jour d’orage, un dimanche, très chaud aussi, tout aussi lourd, un jardin intérieur, gorgé de fleurs épanouies, prêtes à laisser tomber les pétales, le parfum lourd de leurs essences mélangées, un rien sauvage, manquant d’entretien, un jardin un peu sauvage, avec ses herbes folles, le chemin pavé effacé, et les murs de pierre tout autour, des fenêtres aussi, voilées par les reflets du ciel, et l’orage a éclaté, fort, hurleur, bruyant, féroce, les gouttes énormes sont tombées, un déluge, une tourmente, une colère éclatante, sans bouger, sans courir s‘abriter, les yeux et le visage levés vers le ciel furieux, ayant atteint un point de non retour, violence enragée soudaine et changement de lumière, plus blanc, et des gris, étrangement différents, et le noir obscure, des mains sur la peau, tendues, vagabondes, curieuses de découvrir les effets de l‘eau glacée sur l‘épiderme surchauffé, des lèvres qui se posent pour goûter, sentir et savourer, dessinant un chemin brûlant du bas du dos aux épaules pour finir sur un sein tendu, et l’amour là dans le jardin sauvage, sans témoins, ou peut être quelqu' un derrière les fenêtres, dissimulé.

  • La 230 au bout d’une nuit et un climatiseur

    Ppileouface.jpgrendre le cap, s’y accroché, « voulez vous éviter les péages » non , il est déjà trop tard, une petite folie te griffe le ventre et te caresse le caprice d’un émoi, enfants trop grands qui jouent à se rire de tout. Sans imaginer un désenchantement, surtout dans l’allégresse d’une jubilation devant le culot de cette audace, le destin un rien complice « Vous êtes arrivée ». A la moitié de la nuit face à l’inconnu qui ne l’est plus. Chercher ses lèvres avidement, sa langue gourmandise, sa peau, cet instant hors du temps, cette aventure que l’on s’offre à l’heure des vies qui se détournent d’un droit chemin, à la conquête d’une traversée à l’aveugle mais non sans les sens, sans dessus dessous, sensations éperdument, qui se cherchent, se ratent , se trouvent, sur un autre air que celui que l’on connaît, par cœur, à l’improvisation. Se découvrir autrement, différents. Et une tendresse, les gestes, les yeux, la bouche, c’est là l’accord, la trouvaille, l’étincelle, la jouissance étonnante, surprenante, occultée lors des explorations méconnus. C’est en plus, un bonus, c’est le sourire au jour qui se lève, c’est l’inclinaison à faire demi tour, c’est le souhait, les doigts croisés, de réinventer des caps, de telles gageures à la hauteur de ce premier soir, c’est la touche d’appréhension car le passé n‘a pas forcément de futur à conjuguer, surprenant détail à mes jours qui s‘écoulent, entre ce que l‘on veut, ce que l‘on souhaite, ce que l‘on s‘invente, ce que l‘on tente désespérément, et ce que l’on obtient, subjuguée sous le coup d’une surprise captivée, mais bien loin d’être capturée, un hasard et quelques ravissements par-dessus.

  • Avec le chaos jusqu'aux coudes et la petite lumière

    vladstudio_halloween_kitten_320x480.jpgC’était mon dernier mot et il s’est brisé sur une sensibilité mal placée, depuis je préfère me taire, en silence. Faut il réellement se protéger quand l’on donne, faut il nécessairement que l’on soit lucide pour être fort. Finalement j’ai l’air de me laisser séduire. J’ai combattu mes réserves et entre mes mots une voix, des désirs et des envies, un rire, un souffle sur la fin d’un jour et le murmure d‘un baiser (un baiser ne prend sa juste valeur que cachée sous l’attrait du désirable grisant), éternelle promesse à l‘éveil des sens, à la fragilité de cette découverte, à la futilité de ce plaisir à vif qui s‘émoustille à l‘inconnu anticipé. Je regarde passer mes nuits depuis un moment, les yeux grands ouverts dans le noir, je me rejoue quelques scènes sans le script et sans erreurs, si j’avais pu, si j’avais su, j’ai mon monde à refaire et une vie à habiter. La nuit je m’autorise la faiblesse d’avoir peur, je me parle de ma douleur, de mes chagrins, de cette nouvelle épreuve et j’en fais le tour, tout autour, forcément je ne dors plus vraiment et je suis fatiguée, trop. Mais je vais bien, tu n’as rien vu, rien dit, rien demandé, comme beaucoup, comme presque tous, comme les autres, ça me fait doucement sourire, c‘est mieux qu‘en vomir. (La colocation à 40 ans avec sa mère n'a rien de simple parfois) ce soir je lui ai parlé de T. lui expliquant plus ou moins ma situation, elle a semblé  à moitié surprise et a accepté bien sur d'aller passer une nuit ailleurs  avant de rajouter : et sa femme elle va bien  ? ... je te laisserais le chat !  je n'ai pas su quoi répondre, pour le chat.

    Illustration Vlad Gerasimov

  • Au mieux je m’amuse, au pire j’en abuse, @axiome de l'illustre Dr S.

    smarin01-500x363.jpgJe t’offre toute mon attention que je dissimule, en retenue curieuse, amusée d’une provocation malicieuse, je te private cet algorithme improbable sur une non information, à ton esprit supérieur atypique, tu me fais rire, et c’est de bon goût à mes nuances, c’est libérateur de ne pas savoir pourquoi, tu l‘ignores aussi et j‘écoute cette histoire de "pirates, à voiles, niqués sur une île, un dimanche et les rochers s‘en souviennent encore, c’est un trésor espagnol qui batifole à la fraise de bord de mer sur un temps à la hausse"  tu me pardonnes, souterraine, et quelques peines en poussières, je t'observe de loin, j’ai vu ton visage le sais tu, je gomme mes interrogations en affirmations, point à cette ligne. Je te laisse la main et l’ouverture sur le concept abstrait et subjectif. C’est une audace et un clin d’œil que j’avais envie de faire, et aujourd’hui l’envie à son mot à dire, quand à la comprendre c’est un autre problème sans réelle solution.