Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Voyages de nuit - Page 18

  • Savoir Douter

    J’ai peur des ciels sans horizons

    Croire, faut il croire encore, l’espoir, s’accrocher vers le haut, se hisser, sans retomber, s’élever pour s‘envoler, se réinventer, se réapproprier des rêves qui traînent, de la peine en dentelle se faire des soupirs à déchirer les nuits. S’écrire des sanguines à la peau, les ôter à s‘effleurer, se voiler le regard et s‘y cacher, s’ouvrir l’âme en grand, écartelée, quel est le risque intime. Intoxiquer l’apprivoisé, retrouver sans faute, se mettre au corps à corps comme en porte-à-faux, présomption d’absence, en effet de soi pour toi.

     

  • Reconquérir l’envie du désir

    PlanetApes5.jpgJe ne sais pas, c’est furtif, fugace, intercepte-moi, quelques mots sans l’idée, une image sans couleur, disposer du temps, accommode-moi. Je mélange, combinaison, je dérange jusqu‘à la déflagration, j’efface pour estomper, ravive-moi et finalement il n’en reste qu’un insignifiant petit morceau, il manque la substance, élabore-moi. C’est un bruit intime, un profond secret, dissimule-moi, c’est une confidence intérieure qui s’abandonne à l’incrédulité d’être seule, évade-moi dans la singularité d’une fin du monde où tout recommencer, sans intrigue, déchire-moi la mémoire, pour anéantir l’instinct à réinventer l‘équivalent, pour tout imaginer autrement. Que le monde soit trigone, le ciel à l’envers, qu’on puisse s’aimer sans se toucher, que le silence soit un langage, et les mots des mutismes énigmatiques. Je ne sais pas.

     

    Photo extraite du film ? (à gagner un cadeau surprise)

    Je ne dirais plus : bonjour, je t’embrasse, bisou (s), au revoir etc, pour éviter les expressions de séparation.

  • Se hasarder à l'humeur

    a32.jpgIncrédule innocence. S‘offrir le luxe d‘une désinvolture légère, un artifice à l‘ombre d‘une amnésie sélective brutale, omettre le paraître. Je pense donc je devrais être, c’est sans l’ombre d’un doute, mais la lucidité maladroite tourne en boucle sans saisir cette réalité, lui préférant la chimère d‘une obsession désirable, une monomanie tentante. L’esprit se torture, se fait martyre supplicié, se décline à l’agonie, se laisse aller sans entrave, sans se travestir d’une vague théorie d'autosuggestion, sans se tendre vers une possible vérité favorable répétée encore et encore, pour tenter de camoufler l‘évidence. Crédule naïveté de croire que l’intervalle sera sans conséquences, sans fuites, sans abandons, sans conclusions définitives.

     

    Photo Manuel Archain

     

  • Capacité à aimer au carré force des sentiments à l’impossible puissance.

    break_heart_by_TakPoprostuu.jpgC’est à la lumière d’une météo tournant à l’orage que je surfe sur des pensées tirant vers le blafard, c’est l’écho des sensations, des sentiments, qui me hérisse la peau, d’un frisson fâcheux, d’un tremblement déplaisant. Ne vois tu pas l’erreur dans l’intention. A toute blessure son sceau, même sur un cœur écorché. Une cicatrice n’est que la partie visible d’une souffrance, celle-ci est toujours de qualité inférieure à ce qu’elle remplace. Sur le cœur elle provoque une perte de puissance, l’énergie s’affaiblit. Conséquences. Faiblesse à se fabriquer des chimères pour habiter les nuits argentées  de scènes extravagantes, s’affoler d’une possibilité de quelques minutes, des secondes d’éventualités, un jour de chance et des années à survivre, en pensant aux alternatives, aux choix et tes regrets par-dessus, pour ne rien voir à l’aube de tes nuits désemparées.

    Illustration Aleksandra Piotrowicz

  • Histoire primitive

    consomme-en-petite-quantite-le-nutella-ne-presente-pas-de-risque-reel-pour-la-sante_15878_w250.jpgUne chèvre, sur un baobab, perchée,
    Tenait entre ses incisives un pot de nutella.
    Un cochon, par la gourmandise et une idée, alléché,
    Lui tint à peu près ce langage :
    "Hé ! bonjour, jolie chèvre à la barbe soyeuse.
    Que vous êtes jolie ! que vous me semblez désirable !
    Sans mentir, si votre bêlement
    Se rapporte à votre pelage,
    Vous êtes la pin-up des hôtes de ce fourré."
    A ces mots la chèvre ne se sent pas de béatitude;
    Et pour montrer son bel organe,
    Elle ouvre une large tronche, et laisse choir son pot.
    Et merde s'écria la chèvre …


    Après le plus compliqué, vois tu, c’est l’introduction de cette histoire le plus naturellement possible dans la conversation, si personne ne relève l’incohérence voir la débilité de tes propos c’est gagné, quand à la morale de cette allégorie, va savoir, sans oublier les paraboles mais c‘est un autre débat.

  • Palabre dans le vide

    082010.jpgLe plus souvent, ne pas y penser sans en parler jamais ou rarement, on oublie, pour un temps, on entend sans réellement réaliser, on ne cherche pas à savoir plus que ça, on demande si ça va mais politesse d’une formule toute faite, elle se pose là sans plus, ce n’est pas un problème, je crois, pour l’instant. Et il y a les jours où l’on se cogne partout, ça fait mal, ça laisse des traces, alors on fait le vide, profondément dedans, on s’enfonce pour ne rien vivre, sentir, s’anesthésier l’esprit le temps que ça passe, se priver de ce qui pourrait venir à manquer, pourtant on regarde un peu autour les yeux baissés, pour voir sans en avoir l’air, avec l’espoir de pouvoir attraper quelque chose, quelqu’un, mais souvent il n’y a rien. De Pièces en pièces, où il fait froid, où il fait peur, où l’on pleure d’un réveil difficile. Sacrifier une autre partie de sa vie, comme si tout le reste ne suffisait pas, s’autoriser l’illusion d’en avoir décidé ainsi, envers et contre tous, l’avoir choisie en son âme et conscience et faire bonne figure, et l’intérieur ravagé, le temps de se recomposer, pour rassurer. Il pleut, c’est pénible.

  • Pronunciamiento

    atoncul.jpgDéposer une intention sur vos lèvres, légère. Inventer une illusion à l’ombre de votre nuque, éthérée. Effleurer vos contours à l’horizon de votre corps, enchantement. Imaginer un comportement en sillonnant votre dos, fusion. S’infiltrer entre vos jambes, ferveur, du bout de la langue pénétrer vos mystères. Parcourir votre épiderme, visiter votre peau, hanter vos soupirs, dévotion, et l’émotion …  concevoir un dessein pour votre cul, Monsieur.

  • Point magique à six jours sans suspension.

    Il y a des jours qu’on voudrait sans fin, et quand les jours s’enchaînent ainsi, il y a comme un enchantement qu’on voudrait éternel, et l’émotion devient extase et l’on fini dans l’indicible ...

    Hier 19 heures à la manufacture des Abbesses,  un pièce attractive évidemment vu le titre « blogueuse » De Francesca Serra et Titiou Lecoq. Mise en scène de Camille Kiejman. Ave Céline Espérin, Prune Derriennic, Kristina Chaumont, Adrien Durrmeyer. Encore une trouvaille de Fiso, on a passé un agréable moment, effectivement quelques perles, des actrices très douées, pleines de talents, jolies, avec aux pieds de sublimes chaussures, quelques moments de flottements, le titre ne colle pas totalement, on a regretté certains sujet juste effleurés, juste de quoi nous mettre le rire à la bouche sans que celui-ci n’explose vraiment, mais c’est sûrement lié à notre propre connaissance du milieu si typique des blogs. On a regretté l’arrivée tardive de l’acteur , il y avait là un sujet qu’il aurait fallu aborder plus profondément, l’envers de la toile, mais qui n’était qu’une petite conclusion, donc notre petite déception. Cela étant dit, une pièce que vous pouvez aller voir pour réellement passer un bon moment (nous contacter par mail, on a un petit mot de passe pour un tarif réduit à chuchoter au guichet du théâtre) jusqu‘au 08 août 2010, à 19 h du mercredi au dimanche.

    BLOGUEUSE.jpg

    Au retour, à nouveau l’impulsion de ma jolie Fiso, direction le EAT ’N’ CURE, le seul et unique restaurant indien, avec thérapie au sel naturel 7 rue Danton à Montrouge. C’est calme, reposant, et la décoration à elle seule est un bonheur, nos regards curieux vont partout et l’appareil photo également, la carte est sympathique, très, et les plats que nous dégustons à la hauteur de notre attente. Le patron souriant et attentif, John Christopher, après le café prend le temps de nous montrer des sites sur son ordi, sur le sel utilisé, pourquoi, comment, où, tout en sirotant un verre de ce digestif aux saveurs qui explosent sur la langue, comme un petit voyage pour ailleurs, à ma demande pour « toucher » il va même jusqu’à aller chercher deux briques qu’il nous offrira quand nous partons. Nous savourons ces moments comme des cadeaux, et nous remercions ces personnes qui véhiculent tellement de bonne humeur et de gentillesse, quelqu'un en nous voyant passer hier, nous et nos sourires, dans la rue a dit « la soirée va être bonne !?» tu m’étonnes …

    eat'n'cure.jpg