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Voyages de nuit - Page 12

  • Au bout du jour

    « Parfois, la seule façon de réussir, c’est de poursuivre même si le corps et l’esprit protestent. » Stephen King.

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    Alors il faut poursuivre… je suis allée jeter un œil, ma peine et mon cœur dans le lac d’Annecy, magnifique et sublime, l’un des plus beaux endroits que je connaisse. Fallait bien ça après ma déception au center parc de Normandie, moche et froid, mal foutu, je n’y retournerais plus. Et maintenant on recommence boulot dodo hosto, faut que je me trouve un projet de vacances, un truc chouette, un bel endroit et poser des dates. J’ai trié mes chaussettes aussi,  faut pas croire c’est difficile ça aussi.

  • Un aimé disparu et la vie inoccupée

    celle qui déposeFaut il dire pour s’alléger, déposer la peine pour essayer de se dépasser, j’ignore comment faire aujourd’hui mais j’ai envie de dire la douleur, le chagrin d’avoir perdu un être cher, l’ami précieux, ce Beau frère tant adoré, tant admiré. Cet accident, ce retour du boulot le soir sur sa moto, les voitures freinent brutalement, manœuvre d’évitement et sa tête explosée contre le bus qui venait en face, l’accident me revient sans cesse et je ne fais qu’imaginer cette minute assassine. J’ai offert, trois jours après, sous la contrainte, puisqu’il ne fallait rien changer, les clefs de sa moto à mon fils pour ses 18 ans et j’ai le cœur déchiré par la peur, par l’idée de lui avoir offert la mort dans un paquet cadeau. J’ai plein de colère envers ceux qui ne voulaient rien changer, qui m’ont dit que c’était malgré tout un jour de fête même sans lui, et j’ai tant pleuré, sur cette mort, sur cette perte insupportable, sur tout le reste. Une opportunité d’avouer le supplice de cette vie que j’essaye en vain de rendre un peu jolie. Ne pas aimer pour ne rien perdre c’est tellement vide de manques cruels.

  • Agir au chaud

    Le silence irrite les yeux mais le temps est habité, ça ne veut rien dire mais j'aime bien l'imaginer, je ne peut rien dire quand je m'arrête pour laisser passer, alors j'ai gardé quelques images au hasard pour raconter, c'est un peu facile comme procédé, je vous l'accorde, mais je n'ai rien d'autre pour le moment et je ne cherche pas vraiment. Peut être que tout s'arrêtera doucement sans que cela fasse mal, sans manques ni vides, car j'aurais gardé le meilleur pour moi ailleurs sans que j'ai le besoin de le dire pour le vivre.

    celle qui a oscillé

  • Entre samedi dernier et ce soir maintenant

    celle qui accumule

    J’ai des souvenirs, plein, j’ai des couleurs, des émotions et sensations, des plaisirs infinis et des douleurs aussi. Qu’il est difficile parfois de faire semblant, d’y aller, d’en revenir, de parler, d’exprimer, vous semblez aller bien m’a-t-elle dit, comment pourrais-je faire autrement, j’imagine pas des jours à faire la gueule, des heures à traîner sans l’ombre d’un sourire, sans l’écho d’un rire, alors je plaisante et je fais genre, ça marche et j’oublie pour un temps et j’y crois pour un moment. Mais là je n’ai pas pu, j’ai pris une claque en pleine gueule quand sur l’écran j’ai vu, quand elle a expliqué, peur et colère mêlés, il va falloir s’en occupé et je suis fatiguée, tellement quelquefois. Heureusement j’ai des souvenirs pour me rappeler les rendez-vous. J’ai mis des poissons dans mon téléphone, ils tournent en rond en attendant, c’est marrant.

  • Un bonheur à mériter de l’être

    Celle qui déguste

    Et nous avons donc vu la mer, et sur le sable des milliers de serviettes,  et sur les serviettes des milliers de gens, il y en avait tout autant dans l’eau un peu fraiche. Sur la plage nous avons mangé des frites enfin plutôt une espèce de purée sublime dorée et croustillante, c’était le premier octobre et il y avait dans l’air comme une vengeance sur l’été tout moche que beaucoup ont détesté, un pied nez des travailleurs en weekend qui s’offraient ainsi un moment inattendu.

    Et nous avons vu une panne, sur la rocade nord, en rentrant, il a bien fallu en rire, et nous l’avons fait, énorme, quand le dépanneur a fait monter comme il a pu la voiture sur sa dépanneuse, avec nous dedans, hilares, et la route ensuite et nous là-haut dans une voiture sans chauffeur. Et nous avons vu le parking du dépanneur, dans le noir, dans la zone industrielle déserte, en attendant le taxi, avec nos serviettes et une sans culotte.


    La panne, voyage sur un plateau par Bougrenette

    Tard dans la soirée en mangeant des saucisses cocktail et des bouts de fromage on s’est dit que c’était ça l’aventure et il a bien fallu en rire encore.  

    Et le dimanche, j’ai bullé en rentrant parfum d’épices et mes souvenirs, je suis sûrement une future fan de Lush, merci ma puce j'ai adoré retrouver ainsi pourquoi tu me manques tant.

     

  • A la plume et à l'encre de vagues

    celle qui distingueNous sommes allés au théâtre voir « la douleur » dommage que le metteur en scène l’ai mise dans un coin, à une table, m’empêchant ainsi d’apprécier totalement le jeu fabuleux de l’actrice, tant pis j’ai écouté en fermant les yeux, Dominique BLANC y est sublime de talent, elle porte cette douleur à bout d’émotions.

    Pied de nez à mon quotidien gavé d’elle, il y a trois dimension de la douleur, sensorielle, affective-émotionnelle, sociologique, on peut aussi constater qu’une affective-émotionnelle peut déclencher la sensorielle sans trop d’effort. La sociologique ne me parle pas. La douleur au sens large est souffrance. Je viens de lire sur la toile: « Et si la souffrance était auto-engendrée ? » et aussi : « « J'aime la majesté des souffrances humaines » (Vigny) Ce vers n'est pas pour la réflexion. Les souffrances humaines n'ont pas de majesté. Il faut donc que ce vers ne soit pas réfléchi. » Arrêter de réfléchir.

    Le crétin sera-t-il enfin heureux, peut on soudain décider d’être amoureux, c’est pourtant étrangement cohérent mais cela semble si fragile aussi.

    Au bureau avant hier le tailleur de boubous et son sourire comme un soleil m’a demandé ma taille avant de partir retrouver sa famille dans son pays, c’est triste de les voir vivre loin de ceux qu’ils aiment.

    Jérémy semble moins triste, qu’il a été dur de le voir encaisser son premier chagrin d’amour, c’était la femme de sa vie disait il, à dix sept ans, cela est il possible, je n’osais y croire, j’aurais voulu le voir, ses larmes sont un chagrin terrible que je regarde sans pouvoir rien y faire, impuissante. J’ai beaucoup ri en regardant Rango avec lui. Pour ce soir j’ai commandé chinois, j’ai demandé les nouilles sans soja et quarante raviolis grillés, il adore ça avec la sauce qui déchire.

    Demain nous allons voir la mer et cette amie très chère qui nous manque tant.

     

  • Une histoire de planètes sans les étoiles

    Cette nuit j'ai vu un fantôme à coté de mon lit, il tenait quelque chose dans ses mains mais j'ignore quoi, il était légèrement penché et il avait les cheveux longs sur la nuque, il était grand et mince, et blanc aussi, un blanc lumineux, c'est mon premier fantôme, je ne l'ai pas reconnu, il est parti, il n'est pas sorti il s'est juste effacé quand j'ai fermé les yeux. J'ai pris des photos ensuite, de la chambre, je viens de regarder on ne voit rien, juste les deux chats.

    J'ai souvent l'impression de voir passer quelqu'un dans le miroir, sans y croire vraiment, il est en face de la fenêtre, le miroir, ce n'est sûrement qu'une lumière qui joue. Bref, je vais faire des recherches sur les fantômes pour voir, en racontant cette histoire aujourd'hui au bureau j'ai été surprise d'entendre autant d'anecdotes personnelles des uns et des autres sur leurs propres fantômes, et puis je vais fermer la fenêtre cette nuit. Ah oui aussi la vidéo elle n'a rien à voir avec le sujet, d'ailleurs il n'y a pas vraiment de sujet, comme d'habitude.